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Les lignes régulières de Méditerranée |
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Depuis l'installation d'une antenne U.I.M. à Marseille à titre
temporaire fin 1940, l'implantation méditerranéenne s'est confirmée. La
direction et les services de Méditerranée, installés dans des bureaux qui
surplombent la Joliette, employaient une quarantaine de personnes en 1985.
Les trafics desservis par les navires de l' U.I.M., qui s'étendaient en 1948 de la Tunisie au Maroc, se sont progressivement concentrés sur l'Algérie.
Partant des navires charbonniers transformés en navires de ligne dès 1948, la flotte s'accrût progressivement de 6 navires neufs bien gréés en mâts de charges et bigues, parfaitement adaptés aux ports algériens.
En 1942, les circonstances rapprochèrent l' 'armement U.I.M. de M. Léon Bérengier, un armateur marseillais traditionnel qui exploitait entre les deux guerres une ligne sur l'Oranie.
Dès la fin des hostilités, U.I.M. mettait à la disposition de la nouvelle association le "Gabriel-Guist'hau" équipé de faux ponts et rebaptisé "Boudjmel".
Le trafic était essentiellement axé sur l'exportation vers l'Afrique du Nord.
En 1953 les navires Berengier assuraient les services suuivants :
1° par "Berkane" et "Oujda", SÈTE, PORT-SAINT-LOUIS,TOULON, NICE et MARSEILLE sur ALGER, ORAN, NEMOURS,BENISAF, ARZEW, MOSTAGANEM, départs tous les samedis à 20 h.
2° par "Christine" MARSEILLE sur ORAN et MOSTAGANEM départs tous les mercredis à midi
Pour U.I.M., le "Chef-Mécanicien Armand Blanc" dessert Sète, Marseille et Toulon sur Bizerte, Tunis, Sousse et Sfax, toutes les 3 semaines.
Le "Capitaine Jean Dolo" dessert Marseille, Nice et Toulon sur Casablanca toutes les 3 semaines.
L'Armement Bérangier, filiale Marseillaise fusionna avec la maison mère en 1968.
Un peu plus tard, le développement du trafic obligeait à mettre en ligne un second navire, le "capitaine Jean Dolo", équipé de cuves à vin ; puis successivement le "Christine", navire rapide à moteur de 1.300T. spécialisé dans le transport des agrumes et les primeurs.
L' U.I.M. créait l' Armement Bérengier et Cie, propriétaire de "Berkane" mis en service en remplacement du "Boudjmel". Ce navire était notamment adapté aux transports des colis lourds, des alfas et du charbon du Maroc Oriental exporté via Ghazaouet.
Dès 1972, la technique du chargement horizontal commença à se substituer aux manutentions verticales, tout d'abord par charges unitaires et chariots élévateurs puis par tracteurs et remorques spécialisées de 60 tonnes. Depuis 1980, l' U.I.M. s'est entièrement convertie aux navires rouliers, de 1.800 T à 8.000 T, tout en conservant une activité de transport de colis lourds.
D'une manière générale, les lignes de Méditerranée se sont développées régulièrement grâce à l'adaptation permanente des navires à l'évolution des trafics, à la recherche de nouveaux secteurs et à une intégration verticale renforçant la part maritime de l'exploitation.
A la suite de l'accord maritime franco-algérien de 1967 répartissant le trafic entre les deux pavillons, l' U.I.M. regroupée avec des armateurs amis, assure près du tiers de la part française.
En 1975, de nouvelles lignes au départ de Marseille (avec escales complémentaires à Barcelone et en Italie) ont été ouvertes sur le Proche-Orient (Turquie, Syrie, Liban) et l'Egypte. En 1985 les navires U.I.M. assuraient deux services mensuels sur le Proche-Orient.
L'activité essentielle de l' U.I.M. en Méditerranée était alors le trafic sur l'Algérie avec 3 ou 4 départs hebdomadaires de navires rouliers de Marseille, Port Saint-Louis ou Sète sur tous les grands ports algériens dans le cadre de la conférence franco-algérienne.
Les principales lignes de Méditerranée en 1980 étaient alors les suivantes :
Hebdomadaires vers Alger-Oran aux départs de Marseille, Port Saint-Louis, Sète, Livourne, Gênes.
Tous les dix jours vers Tunis, Tripoli, Benghazi, Sfax, aux départs de Marseille, Livourne, Gênes.
Deux fois par mois vers le Liban (Lattaquié, Tartous, Beyrouth) et, à l'ouest, vers le Portugal (Lisbonne, Leixoès) et le Maroc(Casablanca), depuis Marseille, Lisbonne, Gênes, Barcelone.
Egalement tous les quinze jours une ligne d'Anvers, Dunkerque, Rouen vers Lisbonne et Casablanca.
Sources :
Archives et publications UIM.
Révision 2011-03-04
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