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La ligne du Portugal et du Maroc |
Au lendemain du conflit de la seconde guerre mondiale, la direction de l' U.I.M. qui pressentait la nécessite de pallier les aléas prochains du tramping pondéreux au cabotage, cherchait à donner une orientation nouvelle à son activité en créant des lignes régulières.
Après reprise d'une ligne du Portugal, exploitée avant guerre par une société de cabotage de Nantes, la Compagnie Nantaise de Navigation à Vapeur. Le trafic est alors constitué par les sardines, les lièges, des minerais et machines, et, surtout, par les vins de Porto qui représentent un volume annuel de 130.000 hl. Après la guerre, tout trafic a pratiquement cessé, celui des vins est tombé à 400 hl. Le nouveau service connaît, dès son ouverture, un succès prometteur.
La livraison du "Flora", navire allemand à faux-ponts, obtenu au titre des réparations, lui fournissait l'instrument indispensable à la réalisation de ce projet. Devenu "Port-Navalo" après reconversion aux Chantiers de la Cie Nantaise de Réparations Navales effectuait en 1948 son premier voyage.
La ligne basée sur les marchandises diverses embarquées en France et au Portugal, devait s'appuyer sur des importations de pyrites de Setubal.
"Port-Navalo" inaugura pour l' U.I.M. la ligne du Portugal.
L'UNION INDUSTRIELLE ET MARITIME assura depuis 1947 un service régulier entre ROUEN et les ports portugais de PORTO (LEIXOES), LISBONNE et SETUBAL et, depuis 1950, une nouvelle ligne était créée entre BORDEAUX et les mêmes ports portugais. Les deux navires assurant ce trafic étaient :
— Le "Port-Navalo", navire à moteurs de 1.830 T. de port en lourd, propulsé par l'arrière. Il est muni de 2 treuils de 5 T. et 4 de 3 T. et possède 3 cales les 2e et 3e étant munies de faux ponts. départs de ROUEN tous les 18 jours.
— Un vapeur affrété : le "Eika" de 2.400 T. de port en lourd.
— Jusqu'en 1953, les départs de BORDEAUX étaient assurés par le "Tejo" navire norvégien affrété, de 1.600 T. de port en lourd, toutes les trois semaines et le "Ila".
En 1953 fut mis en service le "Pont-Aven", navire rapide de 1.700 T de port en lourd, possédant quatre cales et un faux-pont continu, spécialement conçu pour cette ligne, permettant d'offrir des départs réguliers de Rouen tous les 14 jours.
Le "Port-Navalo" fut affecté à la ligne de BORDEAUX qu'il touchait toutes les 3 semaines.
TRAFIC. — L'activité de la ligne était assise sur le trafic de diverses à l'exportation de France, des pyrites et des diverses à l'exportation du Portugal :
a) En sortie de France, les cargaisons sont essentiellement composées de véhicules, de machines, de produits manufacturés, de produits bruts et demi ouvrés. Ainsi, en 1950, le tonnage des marchandises diverses a atteint 4.707 T. dont 805 véhicules de toutes marques.
b) En sortie du Portugal, les cargaisons sont composées de vin de Porto et de Madère, de liège, de tissus de coton et de marchandises diverses telles que : huile d'eucalyptus, huile de cachalot, etc. Pour l'année 1950, le tonnage des vins de Porto a atteint 1.951 T., celui des lièges 468 T., des tissus de coton 750 T. et des diverses 701 T.
PYRITES. — Le "Port-Navalo" et le "Eika" complètent leurs cargaisons avec des lots de pyrites embarqués à Setubal. C'est ainsi que pour l'année 1950, le seul tonnage des pyrites transporté par le "Port-Navalo" sur Rouen s'est élevé à 25.000 T.
TRAFIC AVEC LES COLONIES PORTUGAISES. — A la suite d'accords passés avec les différents armateurs desservant les territoires portugais d'Afrique (Angola, Mozambique) au départ de LISBONNE, l'U.I.M. a pu délivrer des connaissements directs pour ces territoires avec transbordement à Lisbonne et augmenter ainsi sensiblement le volume de ses exportations.
AGENTS DE LA LIGNE :
ROUEN : M. TACONET - CLAMAGERAN & Cie.
BORDEAUX : MM. H. MALLET & Cie.
LISBONNE, PORTO-LEIXOES : AGENCIA OREY ANTUNES.
SETUBAL ; AGENCIA MARITIMA NOVAES.
Pour la région parisienne le fret était recruté conjointement par les soins de l'U.I.M. et par ceux de l'AGENCE MARITIME DEBOE.
Les échanges avec le Portugal déclinent et ne concernent plus guère que deux produits principaux ; le vin de Porto et le liège. Ils constituent jusqu'aux années 60 les frets principaux de l'Union Industrielle et Maritime dont l'agent à Rouen est la maison Clamageran.
Les "Pont-Aven" et "Belem" qui remontaient la Seine avec d'impressionnantes pontées de balles de liège et la redescendant le pont couvert de voitures ont cessé leurs rotations, une armada de camions les a remplacés
Ayant à souffrir de la concurrence Hollandaise au départ du Havre et d'un concurrent portugais sur la ligne de Bordeaux-Bayonne, dès la fin 1971, U.I.M. s'est intéressé au trafic développement du trafic routier sur le Portugal en complément du trafic maritime.
En janvier 1973, la ligne au départ de Rouen et du Havre était assurée dans le cadre du Service France Portugal regroupant un pool de recettes : l'U.I.M., son partenaire portugais traditionnel l'Empresa Insulana de Navegaçao et l'ancien concurrent hollandais Van Uden.
La ligne de Bordeaux restait toujours soumise à une très forte concurrence.
pub, 1975.
LIGNE DU PORTUGAL
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DIRECTION DE LA LIGNE, Au Siège Social : 36, rue de Naples. Tél. LAB. 67-10. "ARMAFRAN "
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PARIS, (Agence de fret) AGENCE MARITIME DEBOE. 87, rue Taitbout. Tél. TRI. 49-I8. "DEBOED"
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ROUEN, CLAMAGERAN, 29, rue de Buffon "CLAMAGERAN".
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BORDEAUX, MM. H. MALLET & de, 36, Cours du Maréchal Foch "RIMALLET"
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LISBONNE, SOCIEDADE COMME RCIAL OREY ANTUNES, Praça Duque de Terceira 4-l° "ANTUNITA"
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PORTO, AGENCIA OREY ANTUNES. Ru ..sa da Bandeira 31-39 "ANTUNITA "
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SETUBAL, AGENCIA MARITIMA NOVAES, Avenida Luisa Todi "NAVEGACAO"
Sources :
Archives et publications UIM.
Révision 2011-03-07
