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"DEPUTE EMILE DRIANT " ID No: 5604924 Navire de type Marie-Louise, charbonnier à un pont. Construit en 1920, Arsenal Lorient. Pour le compte du Gouvernement français. Second cargo de la série des députés construit à Lorient. Lancement 5 février 1920, à 4 h 30 du soir, Chantier de Lanester. (Ouest-Maritime, n° 10, 1920-02-03). Entré à la société Les Armateurs Français, Brest.
1919, Le cargo du type "Marie-Louise". Le 27 août a été lancé avec succès à Lorient un cargo du type "Marie-Louise", le premier d'une série de treize navires de commerce qui doivent être entièrement construits par les arsenaux de la marine et les ateliers de l'Etat. Un second navire du même type va prendre immédiatement sur cale la place de celui qui vient d'être lancé. les caractéristiques du "Marie-Louise" sont les suivantes : déplacement, 5.000 tonnes ; jauge brute totale, 2.330 tonnes ; longueur, 86 mètres ; creux, 7 mètres ; puissance, 1.100 chevaux ; deux chaudières cylindrique. le prochain navire de la série sera lancé à Brest dans environ six semaines. (Ouest-Eclair, 1919-09-01).
1920, Les essais du "Député Emile Driant". On sait que le port de Lorient a lancé un certain nombre de cargos type Marie-Louise, dont le "Député Emile Driant", qui est a peu près achevé. Ce navire vient de procéder à des essais au point fixe, qui ont donné d'excellents résultats. (Ouest-Eclair, 1920-11-18).
1921, Paris, 5 septembre. Le transport "Duguay Trouin" est arrivé au Pirée le 4 septembre, remorqué par le cargo "Député Driant", à la suite d'une avarie grave (arbre manivelle cassé), qui le met dans l'impossibilité de continuer son voyage. Les passagers et les marchandises devront être transbordés sur un autre transport. (Ouest-Eclair, 1921-09-27). Lors de la liquidation de la flotte de l'Etat, acheté par le consortium des Armateurs Français, convention du 23 novembre 1921 entre l'Etat et la Société des Armateurs Français.
1922, Evènements de Mer. Avril. Un des mats du "Député Emile Driant" de Brest, a heurté un pont à Newcastle. (Ouest-Eclair, 1922-04-06).
1923, Un vapeur français heurte une épave. Anvers , 5 janvier. Le vapeur français "Député Emile Driant", venant de Sunswall, a éprouvé un choc violent au large de Svano. Le capitaine du navire pense avoir rencontré l'épave d'un navire naufragé. (Ouest-Eclair, 1923-01-06).
Août : le 25, en Manche, à proximité du banc de Vergoyer, un très mauvais endroit, le navire, drossé par une affreuse tempête, défonça un panneau AV, ce qui précipita l'enfoncement, le ripage de la cargaison, la gîte, et finalement le chavirement. Trois hommes seulement purent se sauver, et leurs dépositions permirent de reconstituer les faits. Le "Député Emile Driant" avait un excellent Etat-major et un bon équipage, sérieux, bien entraînés au navire et à sa navigation; conduits par le Capitaine Danic et le Chef mécanicien Bougeard, deux anciens du métier, connaissant parfaitement les défauts et la maniabilité de leur navire, mais ils ne pouvaient rien contre la fatalité. (souvenirs A. Quibeuf).
Un cargo français coule dans le Pas de Calais. Londres, 30 août, Le cargo français "Député Emile Driant", allant de Duston sur la Tyne à Rouen, avec une cargaison de charbon pour la Société du Gaz de Paris, a lancé un message de T.S.F. signalant qu'il coulait par 50°45 Nord et 0°01 Est. L'équipage abandonnait le navire. L' "Emile Driant" était un cargo de 2.038 tonnes de jauge brute. Il appartenait à la Société des Armateurs Français et était inscrit au quartier de Brest. Il avait été construit à Lorient, en 1920, par la marine de guerre. Le naufrage a eu lieu au large de North-Foreland, non loin de Douvres. (Ouest-Eclair, 1923-08-31). North-Foreland, 30 août, selon les dernières nouvelles, l'équipage du steamer "Député Emile Driant" a quitté le navire. Le steamer anglais "Melild", qui s'est porté à son secours, est passé à un demi-mille de la position et n'a rien aperçu. Il procède à des recherches. Tout porte à croire que les naufragés ont été recueillis par un des nombreux bateaux qui naviguent dans ces parages, navire qui aurait continué sa route normale en emmenant les rescapés. (Ouest-Eclair, 1923-08-31).
Le Havre, 31 août. Le naufrage du "Député Emile Driant" dans le Pas-de-Calais. Dix-neuf hommes auraient péris. C'est le quatrième navire du type "Marie-Louise" qui sombre dans les mêmes conditions. L'Emile Driant avait été construit en 1920 à l'Arsenal de Lorient, pour le compte de l'Etat. Il représentait un tonnage de 2.038 tonnes; il avait été acquis par la Compagnie de Navigation des Armateurs Français, 36 rue de Naples. Depuis qu'il était en service, le bateau faisait le trafic régulier des charbons entre ports anglais et français. Il avait été ces derniers temps affrété en "time charter" par une compagnie anglaise à l'entière satisfaction de celle-ci. réaffecté ensuite au transport des charbons, il transportait lors du sinistre, une cargaison de houille pour la Société du Gaz de Paris.
A la Compagnie des Armateurs Français. Paris, 31 août. A la Compagnie des Armateurs Français, où nous nous sommes présentés ce soir, où nous avons été reçus par M. Boiteux, un des chefs de service, avec une amabilité dont nous tenons à le remercier, ainsi que sa Compagnie, on n'a pu nous donner dès aujourd'hui, les renseignements circonstanciés. le capitaine d'armement est parti sur les lieux. On croit que le charbon du vapeur a glissé. On parle aussi d'un banc de sable sans savoir préciser. En résumé, on ne sait pas encore ce qui s'est passé, le capitaine et les officiers ayant disparu.
Un récit du naufrage. Le Havre, 31 août. Le 28 août, le cargo "Député Emile Driant" quittait à 16 heures le port de Dunston pour se rendre à Rouen. presque à la même heure, un autre bâtiment de la même compagnie et du même type, le "Député Josselin de Rohan" quittait également le port de Dunston pour la même destination. Bien qu'il eût été assailli par la tempête, le "Député Josselin de Rohan" a fait une heureuse traversée. Quand au "Député Emile Driant", après avoir navigué normalement pendant un certain temps, il vit sous l'influence d'un roulis formidable, sa cargaison "riper" (glisser) sur un côté et il donna peu à peu de la bande. La tempête à ce moment redoublait de fureur, le vent furieux soulevait d'énormes lames qui déferlaient sur le pont du navire. l'une d'elle défonça le panneau avant. La mer envahit alors le navire qui sombra rapidement. Le capitaine au long cours Danic, qui commandait le "Député Emile Driant" depuis 18 mois, tenta l'impossible pour sauver son bateau. Aucune panique ne se produisit à bord.
La liste de l'équipage On a bien voulu nous communiquer le rôle de l'équipage, en nous faisant toutefois remarquer qu'il date de juillet et qu'il a pu se produire deux ou trois changements. Liste de l'équipage établie d'après des salaires du mois de juillet : Danic Yves, capitaine, 254 P, (Lezou, en Kerity-Paimpol); Lepiver Yves, second capitaine, 708 P., (Goajoulin en Plouézec, (Côtes-du-Nord); Leroux Joseph, lieutenant, 30.954 P., (Kerloan, par Plouezec); Leduc Henri, chef mécanicien, 3.803 H., (11, rue Régniard, Le Havre); Kerouredan Jacques, second mécanicien, 5.169 Aud., Plozévet, (Finistère); Quiguer Guillaume, troisième mécanicien, 8.130 P., Plougasnou, (Finistère); Le Bris François, (rescapé), maître d'équipage, 520 L.N., Perros-Guirec, (Côtes-du-Nord); Huiban Emmanuel, premier chauffeur, 1.616, Clohars-Carnoët, (Finistère); Madec Marcel, (rescapé), cuisinier, Brest; Tardivel François, matelot, 4.563 D.N., La Vicomté-sur-Rance, (Ille-et-Vilaine); Gueno Emile, (rescapé), matelot, 8.828 C.Q., Laberildut, (Finistère); Coadou Jean Marie, matelot, 1.601 C.Q., Plouarzel, (Finistère); La Caër Pierre, matelot, 23.179 P., Kerity-Paimpol, (Côtes-du-Nord); Madec Vincent, chauffeur, 5.162 P., Plouenan, (Finistère); Corre Claude, chauffeur, 1.340 B., Plougastel-Daoulas, (Finistère); Fraize Albert; chauffeur, 1.826 R. Bouchaïd ben Mohamed, chauffeur, Bourgault Joseph, chauffeur, 1.651 B.N. Le Goff Yves, (rescapé), chauffeur; Mevel Jean, soutier, 12.232 P., Plouezel, (Côtes-du-Nord); Le Monnier Alcide, soutier, 87 B.N., Saint-Solen, (Côtes-du-Nord); Moisson Laurent, (rescapé), soutier, 4.350, Auray, Saint-Pierre-Quiberon, (Morbihan); Coïc Jean Louis, novice, 9.232 Q.P., Penmarch, (Finistère); Bruzy, opérateur de T.S.F., Campêne, (Pyrénées-Orientales). Total : 24 hommes.
Ainsi qu'il est dit plus haut, cette liste est établie d'après l'état des salaires du mois de juillet et il est possible que quelques mutations faites en août n'aient pas été signalées par le capitaine. le signe (rescapé) indique ceux connus au 31 août. Les rescapés : il y a donc cinq rescapés ; François Lebris, maître d'équipage, Perros-Guirec; Marcel Madec, cuisinier, Brest; Emile Guenot, Laber-Ildut (Finistère); Yves le Goff, chauffeur; Laurent Moisson, soutier, Saint-Pierre-Quiberon. (Ouest-Eclair, C. 1923-09-01).
The steamship Depute Emile Driant was carrying coal from Newcastle to Rouen when, on August 19th, 1923, the cargo shifted during a gale off Boulogne and the ship took a heavy list. The crew got off into two boats before the ship capsized and sank, but before they could get clear the mast fell across the larger boat and the 19 occupants were "drowned. Five men in the other boat were saved Le Transport "Député Emile Driant" a Coulé Dans La Manche - Dix-Neuf Marins Seraient Noyés. (Petit Journal (le) N°22142 Du 31 / 08 / 1923). Le cargo "Député Emile Driant" fait naufrage. (Quotidien (Le) N° 79 Du 31 / 08 / 1923). Le steamer "Député Emile Driant" en détresse. (LA LIBRE PAROLE numéro 11258 paru le 31/08/192(. Buque perdido. (La Vangardia. Edición del viernes, 31 agosto 1923, página 13).
1931, Catastophe du "Saint-Philbert", lors des polémiques qui ont suivies cette catastrophe, un capitaine de navire déclare : "L'un de nous a navigué a bord du "Député Emile Driant". Tout s'y trouvait en bon ordre. Comme dit le Veritas : Il avait la côte, le franc-bord, la surveillance spéciale, le maximum de sécurité et de stabilité; il a fait comme le "Saint-Philibert", le capitaine a eu tort aussi, n'est-ce-pas ? Révision 2011-02-16
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