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Cargos du passé - U.I.M. |
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"CAPITAINE JEAN FOUGERE"
Sur les treize cargos de la flotte U. I. M., en 1940, la
guerre fit disparaître cinq unités.
Dès octobre 1944, l'U.l.M. prit contact avec les Chantiers SMITH'S DOCK à Middlesbrough, constructeurs du "Capitaine Saint Martin" pour le remplacement des unités perdues pendant la guerre, et le contrat, signé d'abord par l' U.I.M., fut repris par les services de la Marine Marchande. Ce navire conçu par M. Charles Pourcher dérive, comme le "Paul de Rousier", du "Capitaine Saint Martin" et en diffère surtout par l'augmentation de la puissance et de la vitesse (12 nœuds en service), l'installation de panneaux métalliques MAC GREGOR (pour la première fois sur un navire français), l'augmentation du nombre de treuils et de mâts de charge (porté de 4 à 8), l'amélioration des conditions de logement et de confort pour l'Etat Major et l'Equipage.
"Capitaine-Jean-Fougère" est lancé le 22 novembre 1946. Il reçoit alors le nom que la Société désirait honorer en l'attachant au premier navire U. I. M. construit depuis la Libération.
Il entre en service le 10 avril 1947. Le commandant François Barbu en étant le commandant titulaire; il conservera ce commandement jusqu'à son départ à la retraite en 1957.
1951,
Novembre : Commandant F. Barbu, Chef mécanicien J. Pélerin.
1952,
Le Commandant M. Barbu est Commandant titulaire et M. Danic Chef mécanicien titulaire.
Février : En réparations annuelles à Rouen du 13 janvier au 2 février.
1953,
Visite annuelle, "...la Commission constate la bonne tenue du navire et félicite le Commandant, l'Etat-Major et l'équipage ..."
1955,
Novembre : visite du Président H. Cangardel venu remettre la décoration de Chevalier du Mérite Maritime au commandant M. François Barbu.
1956,
Février : pris dans les glaces en Baltique. Bloqué dans les glaces, réussit après onze jours d'efforts, et à court de soutes, à rentrer à Holtenau, sous les ordres du commandant Le Quellec.
Septembre : En réparations à Nantes jusqu'au début octobre.
1957,
En début d'année, le commandant François Barbu quitte le navire pour partir en retraite.
Octobre : en réparations à Nantes jusqu'à la fin du mois.
épidémie de grippe :
Le personnel embarqué sur les navires en réparations n'a pas été épargné et sur le « Capitaine Jean Fougère » à Nantes, le Commandant et quelques autres ont payé leur tribut au virus.
1959,
Novembre : Sur rade de Brunsbuttel, dans la brume, collision avec le vapeur anglais "Baltrover". Des dégâts à l'avant pour le "Capitaine Jean Fougere", quelques dommages au "Baltrover". Les deux navires ont pu continuer leurs routes. (Hamburger Abendblatt, N° 272 vom 23.11.1959, seite 23).
1960,
Pour suivre sa politique de renouvellement de la flotte "Capitaine Jean Fougère" était vendu à la Société Maritime Nationale en 1960, il devient "Saint Georges", Soc. Maritime Nationale, Rouen.
Etait mis en vente pour 143 000 £. (Hamburger Abendblatt, N° 55 vom 05.03.1960, seite 18).
1963, Cia. de Nav. Bulk Carriers (Oresti Turchi, Ravenna), Monrovia.
1970,
Mars : Abandonné le 2 mars après échouage au sud de la Grèce, 36.29N 21.54E, brisé en deux le 10 avril suivant. 46.29N/21.54E.
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Capitaine JEAN-FOUGERE : Ce nom est celui d'une grande figure de la dernière guerre, Jean FOUGÈRE fils de M. Maurice FOUGÈRE. Né à Paris le 2 novembre 1912, entré à Saint-Cyr en 1932 (promotion Bournazel) il commence sa carrière au 4e Régiment de Cuirassiers a Reims. En 1938, il part pour la Syrie où on lui confie le commandement d'un escadron Tcherkess. Il est en France en 1942 lorsqu'il est promu Capitaine. A la fin de cette année, il ne peut rester passif tandis qu'il pressent les grands événements dont dépend le sort du pays. Il passe en Espagne pour tenter de gagner l'Afrique du Nord. Retenu en Espagne jusqu'en juin 1943, mais parvient alors à rejoindre l'armée française d'Afrique. Il s'y voit confier le commandement du 2e escadron du 2e Cuirassier qu'il ne quittera plus guère avant de mourir à sa tête. Le 14 août 1944 il débarque à Sainte-Maxime avec la 1re Armée. Son escadron délivre Notre-Dame-de-La-Garde, le 25 août. A ce sujet, le général DE LATTRE de TASSIGNY, écrivait dans son «Histoire de la Ve Armée » en évoquant le rôle de l'escadron du capitaine Jean FOUGÈRE « ...je cite son nom « glorieux parmi tant d'autres parce que son unité, le 2e escadron du 2e Régiment de Cuirassiers, symbolise douloureusement l'héroïsme de la 1re « Armée. » Le 13 septembre 1944, le capitaine FOUGÈRE fait tomber la citadelle de Langres et reçoit pour ce fait d'armes la croix de la Légion d'Honneur des mains du Général de Gaulle. Grièvement blessé le 5 octobre 1944 à Ramonchamp (Vosges) il quitte l'hôpital du Val-de-Grâce incomplètement guéri en apprenant que son successeur au commandement du 2e escadron a été tué ; il rejoint son régiment à Mulhouse le 19 février 1945 et y retrouve son escadron. Il franchit le Rhin le 18 avril 1945, établit une tête de Pont à Horb sur le Neckar le 19 avril. Le 21 avril, il atteint le pont de Mulheim sur le Danube qu'il franchit le premier avec ses chars à l'avant-garde de la 1re Armée française. Il entre le lendemain à Sigmaringen. Le 23 avril 1945 une position étant sérieusement menacée par l'ennemi, près d'Unlingen, il s'y lance avec ses éléments et trouve dans cette attaque de nuit une mort glorieuse. |
Révision 2012-08-18
