Union Industrielle et Maritime

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 "COMMANDANT LE TERRIER"  IMO 507770

Le "Commandant Le Terrier" est un navire du même type que le "Divona". Il fut construit pour le compte du gouvernement français à Granqemonth, en Angleterre, par la Grangemoufh Dockyard Co.  Lancement avec succès le 21 avril 1947 malgré une violente tempête.

La marraine du navire était Melle Chevriné, nièce du regretté Commandant Le Terrier.

 

Livré en décembre 1947 à Etablissements Odon de Lubersac, Rouen, gérants du navire.

Construit, comme le "Thisbé" de la Société Navale Caennaise, sur plans anglais dérivés de ceux du "Egée".

La machine est située au milieu du navire. Les 4 cales sont équipées de mats de charge de 3 tonnes et de treuils de 3 tonnes, un par cale.

L'appareil moteur est constitué par une machine alternative à triple expansion construite en Angleterre à Sunderland, en 1947, pour la North Eastern Marine Engineering Company. C'est une machine du même type que celle du "Capitaine Louis Malbert" ; elle a une puissance de 1.350 CV. et est alimentée par 2 chaudières de type "cylindrique", timbrée à 15 kg. 400 et chauffant au mazout.

La vitesse commerciale du navire est de 10 n. 5 en charge.

Entré à la société le 26 janvier 1954 par incorporation des établissements Odon de Lubersac dans le groupe U.I.M.

Venu en cours de carrière à l' UIM, il fut surnommé "Bat d'Af" ou "Balticard" parce qu'il était le moins moderne de la flotte et qu'il a longtemps fréquenté les lignes de la Baltique et les ports de Gdynia et Klaipeda.

M. Ballan en est le commandant titulaire, M. Bougault, chef mécanicien titulaire.

 

1951,

Mars : le cargo "Commandant Le Terrier", allant de Huelva à Rouen, à relâché le 3 pour débarquer un marin décédé.

 

1954,

Janvier : Pris en charge par l' U.F.M. le 26 janvier à Bordeaux, affrété en minerai de zinc Nemours-Tonnay-Charente où il est attendu vers le 8 février, affrété ensuite en minerai de fer Nantes-Rotterdam.

Décembre :

6/12 - 8/12, Chantier Basse Seine et A. Lozai Réunis, entretien d'escale.

 

1955,

Novembre : réparations annuelles à Rouen.

 

1956,

Février : réparations annuelles à Rouen.

Juin : Repris à l'Armement Bérengier.

 

Tonnage transporté : 99.250 tonnes.

Journées d'immobilisation au port : 12 jours.

 

1957,

Epidémie de grippe.

Sur le « Commandant le Terrier » pendant son séjour à La Pallice, plusieurs cas bénins ont été constatés. Tous les navires ont été plus ou moins touchés, mais les malades se sont tous rapidement remis

 

Après 1956,

Sera transformé à une date non définie, aménagement d'un étage commandant au niveau de la passerelle existante et installation passerelle fermée au niveau de la passerelle supérieure. (voir photo)

 

1959,

Novembre : a Nantes, réparations à la Compagnie Nantaise de Réparations Navales, sur dock le 19.

Reclassification le 19 Décembre.

 

1961 ,

voyages phosphates Maroc/France, charbons Russie-Pologne/Rouen.

Mai, à Granville le 17, le Chef mécanicien Louis Huet, atteint par la limite d'âge,  quitte le navire pour partir en retraite.

 

1965,

Le samedi 27 février 1965 à Bayonne, notre Capitaine d'Armement le Commandant G. LESIEUTRE remettait, à bord du s/s "Commandant Le Terrier" au 1er Chauffeur Pierre QUEMENEUR, la médaille offerte par notre Président à ses Collaborateurs du personnel navigant réunissant vingt-cinq années de service sous le pavillon de l'U.I.M.

Le Commandant LESIEUTRE profita de cette petite cérémonie pour dire un adieu au s /s "Commandant Le Terrier" dont c'était le dernier voyage sous nos couleurs puisqu'il doit être livré à ses nouveaux acquéreurs à ANVERS.

C'est encore un très bon bateau dit-il, et capable de rendre bien des services, mais notre flotte étant maintenant composée d'unités à moteur, le "Commandant Le Terrier" n'est plus dans la série des bâtiments que nous exploitons.

D'autres navires viendront, et nous nous efforcerons de donner du travail à ceux qui sont à bord en les affectant sur d'autres unités.

 

Mars : Jugé de conception périmée et n'ayant plus sa place, sous le pavillon UIM, sur le marché international est vendu Compania de Navigacion Patricio Monrovia, Libéria. Livré à Anvers le  4 mars.

 

devenu

1965, "Judith M.",

1968, "Konstantinos" (Pan.).

 

1969, Démoli à Gand.

 

Etait du même type que "Egée", construit au trait, en 1940, 3503 tpl, du même type aussi du "Danaé" (1936), "Thisbé" (1947) mais en différenciait par sa chauffe au mazout.

 

LE COMMANDANT LE TERRIER

Ce cargo est entré tout récemment dans la flotte de l'Union Industrielle et Maritime et ce fut pour nous qui connûmes le Commandant Le Terrier, une double joie.

Si le souvenir de ce grand esprit est resté extraordinairement vivant chez tous ceux qui l'approchèrent, il nous est agréable de penser que c'est à notre maison qu'est revenu, en définitive le privilège de perpétuer sa mémoire.

Sorti second de l'Ecole Navale, le commandant Le Terrier était en 1914 Chef de la mission hydrographique en Afrique Equatoriale Française. Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre (il fut fait Officier en 1939), il quittait la Marine après l'Armistice et entrait à la Compagnie Industrielle et Maritime du Havre.

En 1934, il prenait en mains la Conférence de l'Armement Charbonnier que le président Georges HECQUET avait fondée deux ans plus tôt au milieu d'une crise dont les anciens n'ont pas perdu le souvenir.

Dès son arrivée, le climat de discorde qui divisait les Armateurs et qui rendait impossible toute politique coordonnée s'apaisait. Par son intelligence claire, sa sensibilité très fine et son sens des problèmes humains, il réussissait très vite à dissiper les malentendus et les réticences qui divisaient nos Compagnies. Sa valeur morale et sa rectitude lui ayant acquis, dans le même temps, la confiance des Pouvoirs publics et des Importateurs de charbon, il fut le véritable artisan des accords qui permirent le réarmement de la flotte désarmée. A ce titre, il a droit à la reconnaissance des Armateurs et des Marins.

Appelé le 1er septembre 1939 à la Direction de la Flotte Charbonnière au Ministère de la Marine marchande, il organisa de toutes pièces ce service et lui donna, en dépit des circonstances difficiles une vigoureuse impulsion. Mais sa santé déjà chancelante ne pu  pas résister aux épreuves morales et physiques de l'occupation, il s'éteignit le 28 octobre 1942 à 57 ans.

Si profonde est l'empreinte dont cet homme exceptionnel a marqué son œuvre, qu'on peut dire après douze ans, que son esprit anime encore ceux qui la poursuivent.

Alphonse RIO, Jean de MOULEZIN, commandant LE TERRIER... trois grands serviteurs de la Marine marchande, trois amis de notre maison.

Sources à consulter :

Archives et publications UIM.

Journal de la Marine Marchande n° 1428 du 1er mai 1947.

Révision 2012-08-06

 

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