Cargos du passé - U.I.M.

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"DORINE" ID No: 5092917 - ex "CAPITAINE PIERRE ALLEE"

Navire à un pont construit par Les Chantiers Navals Français, Caen, Blainville, YN 16, lancé le 25 novembre 1922, livraison en mai 1923.

Comme "Capitaine Pierre Allée".

Pour le compte de Cie Africaine d'Armement, Le Havre.

Propulsé par une machine alternative triple expansion construite à Saint-Denis par les Chantiers de la Loire.

Mis en service en mai 1923.

 

1921,

Par convention du 23 novembre 1921 entre l'Etat et la Société des Armateurs Français, ces derniers assurent le suivi de la construction du navire, la mise en service et l'exploitation provisoire avant la vente avec droit de préemption pour l'achat sous réserve du service par priorité des lignes subventionnées par l'Etat et des armateurs recevant des navires en compensation de pertes.

 

En 1925, l'Union Industrielle et Maritime, Société Française d'Armement, passait avec la Compagnie Africaine d'Armement, un contrat de location "coque nue" pour une période de 15 ans, avec option d'achat concernant les navires "Dorine" et "Dalila" de 4 700 T. Type classique des charbonniers à cette époque.

Transport de charbon, pondéreux et diverses, cabotage international.

Sister ship "Dalila". Du même type : "Chef Mécanicien Armand Blanc".

 

1923, Premier voyage.

Le Havre, 17 juin, le cargo "Capitaine Pierre Allée", lancé récemment pour le compte des Armateurs Français, est parti hier soir pour l'Angleterre. (Ouest-Eclair, 1923-06-19).

 

1926,

Juillet, ex- "Capitaine-Pierre-Allée", location coque nue pour une période de 15 ans, avec option de rachat à la Compagnie Auxiliaire de Navigation par l'intermédiaire de la Compagnie Africaine d'Armement.

Armé par l'Union industrielle et Maritime (S. A. de Navigation Les Armateurs Français) à Paris - Identification O Q R K - Port d'attache Le Havre.

 

1930,

Le 19 août août, porte assistance à la goélette "Walkyrie" de Tréguier en difficultés en lui passant la remorque et prenant à son bord femme et enfant du capitaine Le Forestier de Pleubian et les hommes les plus  épuisés de l'équipage.

 

1932,

UN SAUVETAGE A TRIGNAC

Le vapeur "Dorine", chargé de minerai à destination de la Hollande allait quitter hier soir, à 18 heures le Quai de la Concession à Trignac dans le bassin de Penhoët. Déjà les amarres étaient levées. Soudain un homme bondit du bord sur le quai et de là il glissa dans
les flots du bassin. C'était Pédron André-Marie, né le 15 août 1864 à Arradon (Morbihan) inscrit sous le no 6084 à Vannes.

Cinq à six personnes assistaient au départ du navire. Tous s'employèrent de leur mieux à porter secours à celui qui se noyait. Mais les moyens efficaces manquaient. La situation était d'autant plus critique que Pédron était tombé entre le quai et le bateau, dans un espace qui pouvait mesurer à peine 50 centimètres. Une fausse manœuvre rapprochant le Dorine du quai pouvait écraser ceux qui auraient l'audace d'essayer d'arracher Pédron à la mort.

Un soldat cependant se dévoua. C'était Le gendarme Ledu Pierre, de l'inscription maritime. Il avait trouvé une échelle dans le bric-à-brac des quais. On fixa cette échelle à la muraille et le gendarmes descendit. Après plusieurs tentatives vaines et très dangereuses,
il parvint à saisir par les cheveux Pédron au moment où celui-ci allait disparaître. Aidé par les canotiers de la Chambre de Commerce et en particulier par M. Beauflls. il put le hisser à terre. Et on lui prodigua tous les soins usités en pareil cas tractions. etc.

Pédron a été transporté à l'hôpital à 19 heures. Le malheureux avait été reconnu malade dans la journée et il devait être régulièrement débarqué quand il s'aperçut que son navire partait et que la passerelle était relevée, il se jeta du bord sur le quai.

Nos félicitations au gendarme Ledu qui n'en est pas à son premier sauvetage. (Ouest-Eclair, 1932-02-10).

 

1934,

Armé par l'Union industrielle et Maritime, Société Française d'Armement à Paris - Indicatif radio F N G L.

 

Rendement vitesse/consommation s'est amélioré, mais doit donner un meilleur rendement en 1935.

 

1935, Arrêt technique.

Visite de l'arbre porte-hélice; mis une hélice ZEISS (bronze) en place.

Remplacé la cloison entre cales 1 & 2, et la cloison entre cales 3 & 4.

Piqué et miniummé la cale 3.

Réantifriction butée, tête de bielle MF.

Installation d'un filtre.

 

1935, Arrêt technique.

Remplacé 3 tôles cloison soute chaufferie - I1 tôle pont.

Posé trois doublantes plafond ballast sous Chaudières et quatre doublantes sur pont du faux-pont.

Epontillé plafond cale à eau N° 3.

Machine : réantifriction demi-coussinets tête de bielle MP-BP, et le pied de rechange et des 6 demi-colliers excentriques. Remplacé les 2 plongeurs alimentaires.

Chaudière : remplacé 240 tubes ordinaires et 114 tirants

 

Rendement vitesse/consommation. L'amélioration des consommations est compensée par une diminution des vitesses. Rendement insuffisant.

 

Appros : On note des dépenses élevées pour le pont, justifiées en grande partie par les voyages en Méditerranée (cordages).

 

1936,

défectuosités constatées  au 1er janvier :

Cales fortement rouillées, les portions de cloisons entre cales qui n'ont pas été remplacées sont réduites d'épaisseur. Les cloisons de soute et des peaks sont amincies par endroits. Membrures et serres déformées, goussets amincis. Amincissement de la virure AV de la cheminée. Panneaux de cales en mauvais état. Cales à eau très mauvaises, particulièrement les barrots de pont et les renforts; une partie de la cloison AV sera à doubler. Deux tôles de bordé sont fendues et réparées par le travers de la cale I. Usure des barbotins du guindeau. Les renforts longitudinaux sous chaudières entre berceaux sont très amincis. Mauvais etat des parties basses des boites de combustion. Le foyer Td. de la chaudière Bd. et le foyer Bd. de la Chaudière Td. ont des affaissements dépassant 40 m/m. Plafond de ballast sous chaudières à doubler et revêtir de bitumastic enamel. Mauvais état du calorifuge.

 

1937,

Saint-Nazaire. Le "Dorine" est arrivé la nuit dernière avec des machines pour le chantier de Penhoët, destinées à équiper le Strasbourg. Le Dorine chargera ensuite du minerai de fer au quai des charbonniers.  (Ouest-Eclair, 1937-09-17).

 

1940-1945,

 

1940,

25 mai, Évacuation de la poche de Dunkerque.

juillet,  Saisi par les Britanniques à Falmouth, affecté au Ministry of War Transport et réarmé sous pavillon FNFL. Armateur : H. Gonneville Ltd (Cardiff) - Indicatif radio GMNQ - Port d'attache Belfast (GRANDE BRETAGNE)

 

1941,

21 juin, Endommagé par la Luftwaffe au large de Sheringham, sur la côte est de l'Angleterre, par un coup direct - Arrive à Hartlepool le 23 juin où il est réparé.

 

1946,

septembre, à Rouen. Descente en Méditerranée, transport de clincker de Nice à Casablanca, voyages retour avec du phosphate sur Port Saint Louis du Rhône où Sète.

 

1947,

Commandant Laurent, Chef mécanicien M. Berquin. M. Muchembled, second mécanicien.

 

1950,

Vendu fin mai, livré le 14 avril 1950 à un armateur finlandais (50.000 £). "Dorine" (1951-1964) puis "Sara" (1965-1966), armé par Holger Liljestrand à Munksnäs (FINLANDE). Indicatif OFQD.

Oy Nautic Ab. (John Lindblom, Turku, Linnank. 9 B.) (1951–1958).

Port attache Turku. Port immatriculation Turku, n° 1292.

Oy Nautic Ab. (Vaasa, Kirkkoesplanaadi 22 B.) (1959–1961).

Port attache Vaasa. Port immatriculation Vaasa, n° 202.

Oy Nautic Ab (1962–1964).

Port attache Vaasa. Port immatriculation Vaasa, n° 202

Oy Sea-Sara Ab (1965–1966).

Port attache Vestanfjärd. Port immatriculation Abo, n° 1429.

 

1967, "Lucas", F. Rivieccio, Italie.

1970, "Norma", San Ignacio, (Panama).

 

1970, mars, Démoli à Vado Ligure, Italie.

Révision 2012-06-03

 

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