Devenu capitaine d'armement de
l'agence d'Alger en mai 1943.
Capitaine d'armement de la
société
de 1943 à 1953
après avoir très longtemps
commandé les premiers cargos de la Cie et notamment " DORINE ", " PAUL DE ROUSIERS ".
Le commandant HIERONIMUS, atteint par la
limite d'âge, nous a quittés à la fin de l'année 1953 pour vivre dans le
Midi une retraite bien méritée.
Ce n'est pas en une page de Bulletin
qu'on peut dire tout d'une carrière si active.
Nous tenons cependant à en rappeler les
principales étapes :
Né à Saint-Servan le 12 juillet 1887, M.
HIERONIMUS débuta de bonne heure dans la carrière maritime. Mais c'est
surtout la guerre 14-18 qui lui donna l'occasion de révéler ses qualités de
marin et d'homme.
Pour protéger nos convois contre le
harcèlement des sous-marins allemands on a organisé en flottilles de
chasseurs, les chalutiers de la Manche et de la Mer du Nord; le maître de
manœuvre Robert HIERONIMUS devait faire toute la guerre dans ce dur métier
de patrouilleur,
Dur métier, on peut le dire, surtout
après février 1917, lorsque l'empereur allemand déclara le blocus
sous-marin. Les attaques se multiplièrent alors, des sous-marins infestant
toutes les routes commerciales.
On arriva à établir une telle police de
la mer contre les rôdeurs que bientôt les convois purent naviguer en
sécurité.
Mais pour arriver à cette sécurité on
n'a jamais assez dit l'admirable persévérance des patrouilleurs durant
d'infinies journées de mer par tous les temps, dans l'anxiété et la tension
constante.
C'est le 31 mars 1917 que la " MADELEINE " commandée par le maître de manœuvre HIERONIMUS aura eu " son
sous-marin". Elle l'aperçoit à la tombée du jour. On met le cap dessus et
HIERONIMUS commande le feu à partir de 3.000 mètres environ. On avance
autant qu'on peut, car la " MADELEINE " voudrait bien éperonner le
sous-marin, comme l'avait fait la vielle, la " SAINTE JEHANNE " à quelques
milles de là.
A 1.200 mètres plusieurs coups explosent
sur la coque. Le sous-marin s'éloigne en surface puis se met en travers.
stoppe, l'arrière s'enfonce doucement.
M. HIERONIMUS recevra à cette occasion
sa Croix de guerre en attendant d'être fait plus tard Chevalier de la Légion
d'honneur, à titre militaire.
En 1917, M. HIERONIMUS, âgé de 30 ans,
est breveté capitaine au long cours. Il entre aux Armateurs Français le 23
février 1923 et prend, fin 1923, le commandement du " CAPITAINE BAUDOUIN " de
6.800 tonnes de port en lourd; il commandera ensuite, sans autre
interruption que les congés modestes de l'époque, différents navires dont le
" DORINE " sur lequel il restera douze ans.
C'est lors de ce commandement, en 1929, que
le Capitaine HIERONIMUS trouvait la goélette " WALLEYRIE " en détresse
sur les côtes de Cornouailles. Il se porta à son secours et sauva en la
remorquant jusqu'à Cardiff, les cinq hommes d'équipage et le navire.
Durant la dernière guerre, M. HIERONIMUS
suivit la construction du " PAUL DE ROUSIERS ", en prit le commandement lors
de son premier voyage de Marseille à Alger où il arrivait 48 heures avant le
débarquement allié.
Il subit alors le bombardement violent
du port. Durant 48 heures, il resta à bord avec son Chef mécanicien. Le
navire fut atteint par plusieurs obus dont l'un traversa l'étrave de part en
part.
Le commandant HIERONIMUS fut alors nommé
à Alger, Capitaine d'Armement de l'Agence de l' U.l.M. Il y resta jusqu'à la
Libération et apporta un précieux concours à M.
Delmas nommé par le
Gouvernement provisoire d'Alger, Agent de la Société en Afrique du Nord.
Enfin, en janvier 1945, le commandant
HIERONIMUS était nommé Capitaine d'Armement au Siège social. Il exerça ses
fonctions neuf ans en y rendant avec toute sa persévérance bien connue, les
plus grands services.
b/U.I.M. n° 09/01-1954
Après une courte maladie, M. HIERONIMUS
est mort le 13 septembre 1954 à Pau. |