Mort de
Marcellin LEBLANC
Marcellin
LEBLANC est né le 20 septembre 1901 à Belle-Ile.
Il entra à l' U.I.M., en 1930 et embarqua sur l' "
HENRI MORY ", en qualité de second mécanicien.
Dès 1932, en
raison des notes élogieuses de ses supérieurs,
il fut promu chef mécanicien sur le " DIVONA ",
puis sur le " GOLETA ", commandé alors par le
capitaine BERNARDI, disparu il y a quelques
mois. Il occupa d'une façon continue ses
fonctions de chef mécanicien sur de nombreux
navires de l' U.I.M. mais fut dans l'obligation
en 1943, de suspendre sa navigation en raison de
la diminution de la flotte de l' U.I.M., à la
suite de l'occupation allemande. Il fut alors
détaché à l' Union des remorqueurs de l'
Océan à
Bordeaux, où il participa aux opérations de
renflouement et assura la direction du service
d'entretien du matériel de sauvetage.
En 1946,
Marcellin LEBLANC assura la prise en charge du
L/S " ORADOUR " et les premiers mois
d'exploitation, il fit plusieurs embarquements
sur d'autres navires et reprit en 1950 son poste
sur l' " ORADOUR ", il ne devait plus quitter ce
navire jusqu'à sa retraite au début de 1957.
Cependant en
1962, il accepta de faire des intérims sur les
navires de la Méditerranée.
Il s'était
retiré dans l'
Ardèche, à Annonay, mais ne cessa
pas de s'occuper et s'intéressa en particulier à
la formation technique des jeunes ; il se
plaisait beaucoup à Annonay, et nous envoyait
régulièrement des nouvelles de son activité. Il
avait été particulièrement heureux de visiter
l' " HERMINE " et de noter les progrès techniques
dont bénéficie ce navire par rapport aux navires
dont il avait eu la charge ; il est évident
qu'il y a une différence considérable entre l' " HERMINE " et l' " ORADOUR "
Très énergique
et ayant beaucoup d'ascendant sur son personnel,
l' U.I.M. eut toujours à se louer de sa
compétence et de son dévouement. Un grand nombre
d'officiers ont bénéficié de ses qualités
d'éducateur et garderont de lui un émouvant
souvenir.
Rien ne
laissait prévoir sa disparition brutale à la
suite d'une leucémie, il disparaissait quelques
jours après la mort d'Auguste QUIBEUF qui lui
aussi, appréciait la valeur de Marcellin
LEBLANC.
Ch. POURCHER
b/U.I.M. n° 69/07-1973 |