Armateurs Français

Union Industrielle & Maritime

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 Les Administrateurs :

 

de LANAUZE Jean, administrateur de l' U.I.M.

 

Administrateur de l' U.I.M. depuis sa fondation.

 

COMMEMORATION D'UN JUBILÉ EXCEPTIONNEL AU CONSEIL DE SURVEILLANCE

M. Jean de LANAUZE reçoit la médaille d'or de la société pour les cinquante années passées à l' U.I.M.

Le Conseil de surveillance de notre société qui s'est tenu 36, rue de Naples, le 31 janvier dernier a été l'occasion d'honorer un de ses membres, M. Jean de LANAUZE, qui a appartenu aux divers conseils de la société depuis la création de l' UNION INDUSTRIELLE ET MARITIME en juillet 1925.

M. de LANAUZE a fait partie du premier conseil d'administration et, depuis cette date, de tous les conseils qui se sont succédés, aussi bien lorsque la société était sous la forme de société anonyme que sous la forme de société à responsabilité limitée.

Pierre-Edouard CANGARDEL! a eu l'occasion de rappeler que c'était en janvier 1923 que notre père, Henri CANGARDEL, avait recruté M. Jean de LANAUZE, pour faire ses premières armes dans le service Affrètement puis au service Contentieux. On peut reconnaître la figure juvénile du doyen de nos administrateurs dans les photographies prises en 1925, où l'intéressé avait alors 25 ans. A l'issue d'un vin d'honneur qui a clôturé le conseil, une médaille d'or a été remise à M. Jean de LANAUZE pour commémorer le souvenir de ses cinquante années de société.

En tant que président du Conseil de Surveillance j'ai été heureux de m'associer au président du Directoire pour féliciter M. de LANAUZE de ces cinquante années passées à l' U.I.M. et de lui transmettre de la part du Conseil de Surveillance tout entier, nos remerciements pour ses avis éclairés et amicaux avec le souhait de le voir siéger longtemps encore auprès de nous.

M. CANGARDEL, Président du Conseil de Surveillance.

b/U.I.M. n°72/04-1974

 

 

NOMINATION

Nous apprenons la nomination au grade d'officier dans l'Ordre de la Légion d'honneur, de M. Jean Sère de LANAUZE, qui a reçu récemment la médaille d'or de l' U.I.M. dont il est rendu compte dans ce bulletin.

Nous sommes heureux d'en informer tous les amis et les collaborateurs de l' U.I.M. et d'adresser, au nom du Conseil de Surveillance et du Directoire de notre Société nos bien sincères félicitations au membre le plus ancien de notre Conseil.

b/U.I.M. n°72/04-1974

Adieu à Jean de LANAUZE

Notre vice-président, Jean Séré de LANAUZE, qui avait assisté le 6 décembre au dernier conseil de surveillance de l' U.I.M., a été emporté brutalement les 9 décembre par une crise cardiaque.

C'est une grande perte pour notre société el un ami fidèle de notre famille qui disparaît.

Jean de LANAUZE, né en mai 1 900, était entré le 1er janvier 1923 aux Armateurs Français, peu de temps après que cette société, qui avait été en quelque sorte la mère de l' U.I.M., ait emménagé, 36, rue de Naples. Licencié en droit, il avait l'intention de faire

une carrière d'avocat maritime; après un passage chez M. GONNEVILLE. qui était notre agent à Cardiff, il avait été présenté à notre père en décembre 1922, qui l'engagea pour le lendemain par cette lettre — que nous avons retrouvée — " un poste dans le service affrètements lui était attribué à titre d'essai et avec un traitement qui ne pourra pas au début excéder 500 F par mois ".

L'intérêt de ce métier d'affrètement fut tel que Jean de LANAUZE renonça à sa carrière éventuelle d'avocat maritime pour se consacrer à l'affrètement comme adjoint de M. Louis BONDU, directeur de ce service.

Le 14 juin 1925, le poste du chef de service contentieux était disponible, il l'acceptait. Un de ses premiers travaux consista en la rédaction des statuts de l' Union Industrielle el Maritime, créée en juillet 1925; il souscrivit une petite part du capital avec ses économies, comme le firent d'autres amis de notre père et notre société démarra avec un capital de 300000 F. Nous avons retrouvé dans les archives de la maison ses rapports enthousiastes lors des achats et de la prise en charge des deux premiers navires " DIVONA " et " JANINE ".

Mais en fin d'année, la crise sévissait et en accord avec notre père, Jean de LANAUZE partit pour Londres où il fut chargé de remonter un bureau d'affrètements français qui n'avait surtout comme actif que des clients en difficulté. Il réalisa l'impossible, mais ne voyant pas d'avenir dans cette activité londonienne, en plein accord avec notre père, il quitta le shipping tout en restant administrateur de l' U.I.M. Il le regretta quelque peu par la suite, mais, nous a-t-il dit, il avait aimé passionnément ce métier difficile et il conserva une amitié et une estime profonde pour le fondateur de l' U.I.M. qui l'avait formé pendant trois ans; sa nouvelle carrière fut éblouissante.

Entreprenant une reconversion professionnelle complète, il partit en 1927 à New York comme secrétaire général des " parfums de Rosine ", société créée par Paul POIRET, ce génial couturier de l'époque 1920-1925; l'affaire était d'ailleurs contrôlée sans que Jean de LANAUZE le sut par la société Colgate Palmolive.

La rencontre de Jean de LANAUZE et de cette grande société américaine devint une passionnante histoire. Remarqué par les patrons américains, il revint à Paris dans la succursale française de ce groupe. Il s'y révéla un chef dans toutes les fonctions qu'il occupa.

Vendeur excellent, il créa le réseau Palmolive en Suisse et en Afrique du Nord ; il réussit à convaincre le président américain de la construction d'une usine en France, usine que Jean de LANAUZE conçut dans tous ses détails. Entouré d'une équipe de vendeurs exceptionnels, il fusionna Cadum et Palmolive, devint le président de la société et pendant toute cette période prodigieusement active, jamais il n'oubliera l' U.I.M.

Il venait à tous nos conseils, s'efforçait de combiner ses voyages fréquents outre-mer avec nos réunions, et il suivait avec intérêt nos efforts et nos réussites.

Reportant sur nous deux la fidèle amitié qu'il avait pour notre père, il fêta en 1975 le cinquantième anniversaire de l' U.I.M. et de sa présence au conseil d'administration.

Jamais le mot retraite n'eut un sens pour lui; il ne pouvait s'arrêter de travailler dans les secteurs les plus variés où son intelligence très ouverte, son sens de la réalité et son tempérament de chef lui faisaient jouer un rôle essentiel. C'est ainsi qu'après avoir animé une société de vente par correspondance, il devint président de l' Union des Annonceurs, association qui réglemente la profession et il y joua un rôle essentiel.

Finalement à 75 ans, il décida de diminuer l'intensité de son travail et commença à réaliser les voyages tranquilles dont il avait toujours rêvé : l'Océanie au début de 1977, puis fin septembre une rotation des grands lacs sur " LAURENTINE ", de Montréal à Montréal, furent les premières étapes de cette activité plus détendue, mais peut-être plus profonde et plus calme.

Il devait nous raconter cet hiver ses réflexions à la suite de son voyage sur " LAURENTINE " dont il gardait un souvenir très profondément heureux.

Nous comptions au conseil sur son expérience des affaires, sur sa passion des choses de la mer, sur son amitié pour toute notre maison. Son décès si brutal ne le permettra malheureusement pas.

Nous savons que la maison toute entière s'associe à nous pour exprimer à son épouse Maud, et à sa fille Muriel, notre grande peine et nos sincères condoléances.

Maurice et Pierre-Edouard CANGARDEL.

b/U.I.M. n°87/01 -1978

 

Révision 2012-08-22

 

 

 

 

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