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Du Commandant Georges ICART Capitaine au long cours
C'est avec beaucoup de peine que j'ai appris le décès de Charles Fourcher.
Ainsi, par étapes inexorables, disparaissent les personnalités de l'U.I.M. connues au cours de ma longue carrière : le commandant HIERONIMUS, M. LAPARRA, M. FOUGERE, notre cher président Henri CANGARDEL, le commandant BERNARDI, mon camarade Jacques FOURNIER, M. DOUSSET, M. QUIBEUF, M. Le QUEREC et d'autres qui ne sont plus là. sans compter les solides capitaines bretons, normands ou malouins qui me formèrent. Ils furent pour la plupart maires de leur bourg, ayant " raccroché leurs crampons " pour soigner leur enclos entre deux sorties à bord de l'inévitable canot, avant de filer le plus tard possible leur chaîne par le bout.
Que de chemin parcouru par la Société, que de méandres calculés au fil de la conjoncture, qui en ont fait la puissante affaire qu'elle est devenue. Qu'il est lointain déjà le temps où Géronimi me présenta à l'U.I.M. chez un courtier marseillais et où M. PREVOST remit au président mon étude sur un type de tramp méditerranéen. M. POURCHER récemment libéré des camps de prisonniers, la lut alors et fut mon mentor auprès de MM. LAPARRA et PEARCE à bord de l' " ANDORRE " du commandant Le CALLO.
M. POURCHER a été, pour les capitaines c'e ma génération, le chef juste et combien respecté : le " petit POURCHER " comme nous l'appelions M. QUIBEUF et moi, comme nous appelions le président " le Patron ".
M. POURCHER et M. GODILLON ont conçu les grands minéraliers modernes de la Société qui ont pris la place des industrieux charbonniers d'antan : pour préparer à la conduite de ces engins sophistiqués, les intégrales serpentent sur les tableaux noirs de l'école du Havre. Ainsi vont nécessairement les choses, mais je revois encore la fine silhouette du " CAPITAINE SAINT MARTIN ", dont Charles POURCHER était si fier ".
b/U.I.M. n°79/01-1976