Union Industrielle & Maritime

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De Monsieur Jacques MARCHEGAY Vice-président d'Honneur du Comité Central des Armateurs de France

Charles Fourcher et les intérêts généraux de la profession.

De 1925 à 1968, j'ai pu suivre la longue et belle carrière de Charles POURCHER dans le groupe par Henri CANGARDEL dont on sait qu'il avait, entre autres dons, celui de savoir choisir ses collaborateurs.

Il m'échoit de rappeler ce que Charles POURCHER a réalisé au Comité Central des Armateurs de France dans le domaine technique et dans le domaine social en précisant qu'il a été membre du Conseil d'Administration de 1945 à 1968 et qu'il a été Vice-président de la Commission de l'armement.

Mais avant de juger l'action d'un homme, il importe de tenter de le définir lui-même. POURCHER avait un ensemble rare de qualités fondamentales qui apparaissaient, malgré sa modestie, à tous ceux qui l'ont connu et avant tout des vertus morales, une conscience exigeante, une bienveillance qui n'excluait pas la fermeté du caractère, un besoin de se dévouer.

Sa formation l'incitait à travailler en profondeur mais il était en outre doué d'une imagination créatrice en même temps qu'il avait le sens de l'intérêt général. C'est ainsi qu'il a contribué à défendre efficacement les intérêts généraux de la profession dans le domaine social, et il est remarquable de constater que tant à la Société des Armateurs français qu'à l'UNION INDUSTRIELLE ET MARITIME et au Comité des Armateurs, il a été rapidement amené par ses préoccupations d'ordre social à s'intéresser aux problèmes concernant le personnel navigant, avec lequel sa vie d'ingénieur le mettait en contact. L'aménagement des locaux des équipages n'était pas un de ses moindres soucis. C'est ainsi qu'il a contribué à défendre efficacement les intérêts généraux de la profession dans le domaine social, et il est remarquable de constater que tant à la Société des Armateurs français qu'à l'UNION INDUSTRIELLE ET MARITIME et au Comité des Armateurs, il a été rapidement amené par ses préoccupations d'ordre social à s'intéresser aux problèmes concernant le personnel navigant, avec lequel sa vie d'ingénieur le mettait en contact. L'aménagement des locaux des équipages n'était pas un de ses moindres soucis.

Au Comité des Armateurs, c'est au sein des Commissions intérieures dans le travail en commun que se révèle la valeur des représentants des entreprises de navigation et c'est là également qu'elle est reconnue par leurs pairs. Sur le plan technique, POURCHER a rapidement été considéré comme l'ingénieur le plus qualifié du Groupe des armateurs de navires charbonniers. C'est à ce titre qu'il a travaillé aux études préparatoires — réalisées au Comité des Armateurs — des caractéristiques des navires qui devraient remplacer les unités perdues pendant la guerre. Il s'agissait d'une contribution aux travaux d'une Commission créée par la Marine Marchande et présidée par M. René Courau, alors Directeur de la flotte de commerce. Dans les travaux concernant la reconstruction de la flotte, l'imagination de POURCHER se manifestait avec d'autant plus d'intérêt qu'il s'agissait de repartir à zéro et de voir loin.

Dans le domaine social, le rôle de Charles POURCHER n'a pas été moins important. Pendant les quelque vingt années au cours desquelles j'ai négocié avec les représentants des organisations sociales des officiers et des marins, POURCHER m'a apporté son concours précieux : il imposait l'estime à ses interlocuteurs par sa simplicité, sa sincérité, son jugement, sa compréhension des demandes justifiées. C'est la raison pour laquelle Charles POURCHER a participé, comme membre de la délégation du Comité, à nombre de réunions internationales, qu'il s'agisse de celles de l'international Shipping les services rendus par Charles Fourcher à la profession pendant les longues années où le Comité des Armateurs a fait appel à son concours. L'hommage trop modeste que je lui ai rendu, son amitié l'aurait peut-être approuvé comme correspondant à sa propre modestie. Je garde pieusement son souvenir, celui aussi du courage qu'il a manifesté dans des deuils particulièrement douloureux et dans la maladie.
Fédération qui se tenaient dans les capitales des pays maritimes européens, ou ce celles des conférences de l'Organisation Internationale du Travail, notamment à la grande conférence qui s'est réunie à Seattle après la guerre et qui a abouti à la signature de nombreuses conventions.

Ces quelques lignes retracent trop sommairement les services rendus par Charles Fourcher à la profession pendant les longues années où le Comité des Armateurs a fait appel à son concours. L'hommage trop modeste que je lui ai rendu, son amitié l'aurait peut-être approuvé comme correspondant à sa propre modestie. Je garde pieusement son souvenir, celui aussi du courage qu'il a manifesté dans des deuils particulièrement douloureux et dans la maladie.

b/U.I.M. n°79/01-1976