DISTINCTION HONORIFIQUE
M. CANGARDEL reçoit la Légion d'Honneur
Le 4 octobre 1956, c'est avec beaucoup d'émotion que
M. Henri CANGARDEL avait réuni dans la salle du Conseil
de l' U.
I.
M. tout le personnel du
siège
social pour remettre à son fils, Maurice, Directeur de
la Société, sa croix de Chevalier de la Légion
d'honneur.
Le Président commença son allocution en établissant
un parallèle entre l' U.
I.
M. et son fils qui, dit-il,
" ont tous deux grandi
ensemble ", et il ajouta : " parler de l'œuvre accomplie
dans les affaires, c'est mon rôle, parler de mon fils,
c'est plus difficile ".
Rapidement alors, il rappela les succès
universitaires du nouveau chevalier qui prépara en
Sorbonne une licence ès sciences et sortit Major de
l'Ecole des Ingénieurs civils du Génie maritime ; il
parla de son entrée à la Compagnie Navale des Pétroles
où il avait retrouvé M. Segalen, ancien de l' U.
I. M., qui l'y
avait précédé
et où il participa à la construction et à la mise en
service de l' "
Emile-Miguet " qui fut le plus grand pétrolier
français d'avant 1939.
Enseigne de vaisseau de réserve, Maurice
cangardel
reprenait l'uniforme au début de la guerre pour
commander l'un des forts de Cherbourg. Dans le même
temps où le Président achevait à Londres une mission
difficile, Maurice
cangardel
réussissait à éviter d'être fait prisonnier et
s'installait rue de Naples où il se spécialisait dans
les questions de remorquages et de renflouements.
Le Président évoqua à ce sujet la tâche ardue que son
fils entreprit en participant au dégagement du chenal de
Bordeaux puis en rénovant les services des trois
stations de remorquages de Saint-Nazaire, La Pallice et
Bordeaux. Plus récemment, il prolongeait l'action de la
Société sur Dakar, Conakry, Abidjan et Douala.
Ces dernières années, son activité s'est encore
accrue, et chargé des questions financières à l' U.
I. M., il
participe de très
près aux travaux du service technique, prenant une part
active à la préparation des plans des gros porteurs
commandés par la Maison et qui vont ouvrir aux Sociétés
du groupe de la rue de Naples une ère nouvelle.
Le Président décora ensuite son fils devant sa femme
et ses trois enfants, en lui disant combien les vraies
récompenses d une vie de travail ne sont pas les
honneurs que vous accorde le Gouvernement, mais beaucoup
plus les manifestations de sympathie à l'occasion d'un
hommage rendu au mérite.
Et M. Henri cangardel termina en disant : " pour moi,
vieux patron, vieux grand-père, dont le cœur faiblit
devant les émotions fortes, c'est une joie d'épingler
sur ta poitrine une croix que ton grand-père avait
méritée et qui fut l'orgueil de ton bisaïeul. Lieutenant
des Pontonniers dans les armées de Napoléon ".
Tous ceux qui ont eu affaire à M. Maurice
cangardel
reconnaissent sa persévérance au travail, sa compétence
et ses qualités de cœur et seront unanimes à se réjouir
de cette distinction méritée.
* * *
A la fin de la réunion, et pour se remettre des
émouvantes paroles prononcées par le Président, le
personnel fêta gaiement cette journée en portant,
Champagne en main, un toast à la santé du nouveau promu.
b/U.I.M. n° 18/02-1957
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