Service comptabilité
aux Armateurs Français.
Entré aux "Armateurs
Français " le 1er octobre 1919; dirige les Services de la
Comptabilité.
Nommé Fondé de pouvoirs le 1er janvier
1941 ;
Sous-directeur le 30 janvier 1947.
Promu Chevalier du
Mérite Maritime en 1956. |
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Arthur GILLET
Le 18 dé cembre
dernier, nous apprenions avec stupeur le décès subit,
dans sa maison de L'Etang-la-Ville, de notre ancien
Sous-directeur M. Arthur GILLET. Doucement, sans lente
agonie, notre ami s'est éteint, enlevé par une crise
cardiaque à l'affection des siens.
Lors de ses obsèques, le 22 décembre, devant tous les
anciens de la Maison qui avaient tenu à être présents,
notre Président prononça, dans l'émotion générale, les
paroles suivantes :
Mes chers Amis,
Nous voici réunis, dans un jour de deuil, autour de
la tombe d'Arthur GILLET, notre vieil ami.
Je tiens à dire " Adieu " en votre nom à celui qui
fut, il y aura bientôt quarante ans, l'un des premiers
collaborateurs de la Société créée en 1919, et d'où est
sortie après des années de labeur acharné, toute notre
organisation actuelle.
Pendant cette longue période de travail en commun,
Arthur GILLET m'a secondé avec un dévouement qui ne
s'est jamais démenti. Chargé des questions de finance et
de comptabilité, qui sont parmi les plus délicates, il
fut toujours un modèle de scrupule et de rectitude. Aimé
de ses subordonnés et de ses chefs, Arthur GILLET ne
laisse que des regrets parmi nous. Nous espérions qu'il
pourrait, après une carrière sans défaillance,
bénéficier longtemps de sa retraite,
auprès de la compagne de sa vie à qui il était
profondément attaché, de ses deux fils, et dans cette
maison de L'Êtang-la-Ville qu'il aimait par dessus tout.
Le Destin ne l'a pas voulu, et le voici rappelé à Dieu
deux ans à peine après le jour de sa retraite si bien
méritée.
Son fils aîné est devenu notre collaborateur comme sa
belle-fille et ils sont tous deux très dignes de notre
estime. La famille de l' " U.
I. M.
" reste unie autour d'eux comme elle le fut auprès de
notre ami si regretté.
Arthur GILLET avait été mobilisé le 2 août 1914
presque aussitôt après avoir fini ses deux ans de
service militaire ; c'est dans un régiment d'infanterie
coloniale qu'il affronta la bataille de Charleroi où sa
formation fut décimée par les mitrailleuses allemandes
et où il fut fait prisonnier. En janvier 1919 seulement,
il fut libéré de sa captivité et je ne suis pas sûr que
ces années pénibles au service de la Patrie n'aient pas
affecté la santé de notre ami et provoqué la crise
cardiaque qui l'a enlevé à l'affection des siens.
Je perds avec GILLET l'un des premiers témoins de mes
débuts dans les affaires. La liste est ouverte et, peu a
peu, des noms nouveaux s'y inscriront dans un ordre que
personne ne peut prévoir. C'est un privilège
exceptionnel pour moi d'être ici auprès de GILLET
aujourd'hui, et de pouvoir lui dire, au nom de tous,
notre amitié et ma gratitude. Les hommes passent mais le
travail laisse une œuvre que le temps sauvegardera.
Dans ce jour de tristesse, c'est une consolation de
penser que nous ne quitterons pas cette terre sans avoir
marqué une trace et donné des exemples qui seront
suivis.
Mon cher GILLET, a vous le fidèle compagnon des bons
et des mauvais jours, je dis avec émotion le dernier
Adieu !
Nous présentons à Mme Arthur
GILLET, à
Roger et à Denise, nos condoléances très sincères et
l'assurance de notre fidèle amitié.
b/U.I.M. n°24/02-1959 |
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