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UMAG, Union Maritime Antilles Guyane

1988,

L'Union Maritime Antilles Guyane ayant pour partenaires l'Union Industrielle et Maritime, pour 66%, (groupe Worms/CNN), Unishipping, pour 33%, et Seagul, société belge d'Anvers pour 1%, est constituée en mai 1988, dans une perspective concurrentielle à l'égard de la CGM et Marfret. Le directeur de la ligne est M. Jean-Louis Gaudaire. Localement. U.M.A.G est représentée par S.C.T en Guadeloupe, C.a.m.a à la Martinique et Titan Shipping en Guyane. Une ligne France métropolitaine (Dunkerque. Boulogne. Le Havre/Antilles françaises/Guyane française est ouverte deux fois par mois en mai 1988. Le navire affrété Bayard est mis en ligne.

Une ligne Méditerranée (La Spezzia, Sète)/Antilles et Guyane françaises est également ouverte en novembre 1988.

La ligne Antilles Guyane dessert au départ du Havre et de Saint-Malo la Guadeloupe (Pointe-À-Pitre), la Martinique (Fort-de-France) et la Guyane (Degrad des Cannes). Le "TRANSPORT MMS", navire belge multipurpose de 7000 tpl affrété à terme, est affecté à ce trafic. La ligne assure un départ tous les 21 jours, mais comme la rotation totale dure 45 jours, un deuxième navire affrété au spot complète ces dessertes.

Cette ligne est effectuée dans le cadre de l'Union Maritime Antilles Guyane (UMAG), Société en participation dans laquelle la CN UIM est majoritaire, et en assure la gérance.

 

1992,

Cession d'UMAG, suspension de l'activité SAFIR sur l'Algérie. L'activité d' UMFA et les transports pour l'armée sont désormais gérés depuis Nantes, décision prise pour permettre d'avoir une structure commerciale cohérente entre la Cie Morbihannaise et Nantaise de Navigation et la CN UIM.

 

L'armement indépendant Union Maritime Antilles-Guyane dont l'actionnaire principal, Compagnie nationale de navigation, a cédé la totalité de ses participations à la Compagnie européenne de navigation à la fin de l'année 1992, a décidé la mise en œuvre de deux services réguliers bi-hebdomadaires ; l'un à destination de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France et l'autre à destination de Degrad de Cannes au départ de la métropole dès janvier 1993. La réorganisation des services réguliers opérés aussi bien par les membres de la conférence France - Antilles-Guyane que par les armements indépendants témoigne, de la part des opérateurs en présence, d'une réelle volonté d'orienter leur politique vers une meilleure prise en compte des besoins des industries locales en termes de transport maritime. (JO Sénat du 01/07/1993 - page 1055).

Depuis la fin de l'année 1992, l'Union maritime Antilles-Guyane est détenue pour 33 p. 100 par l'armement Unisphipping et pour 67 p. 100 par la Compagnie européenne de navigation qui a racheté cette participation à la Compagnie nationale de navigation (groupe Worms). Au début de l'année 1993, Umag annonçait la mise en œuvre de deux services de lignes régulières entre la métropole et les départements français d'Amérique pour les conteneurs, le matériel roulant et les marchandises diverses. Cet armement exploite à cet effet, quatre navires mixtes affrétés sous pavillon étranger dont le navire armé sous pavillon français registre des terres australes et antarctiques françaises : Umag-Cayenne (256 EVP). Le service Umag-Nord propose des départs bi-hebdomadaires depuis Anvers, Dunkerque, le Havre, Montoir et éventuellement Rouen à destination de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France. Le service Umag-Sud propose un service d'une fréquence identique, au départ des ports d'Anvers, le Havre et Saint-Malo à destination de Degrad-des-Cannes, le retour vers l'Europe s'effectuant via Belem (Brésil). L'Umag aurait l'intention de représenter jusqu'à 12 p. 100 du marché antillais au départ de la métropole tout en pratiquant des tarifs de fret comparables à ceux des armements conférentiels. (JO Sénat du 22/07/1993 - page 1204).

(http://www.senat.fr/questions/base/1993/qSEQ930400294.html)

 

 

1993,

Suspension de la ligne sur Saint-Malo.

 

Bolloré et CGM veulent naviguer bord à bord

Les Echos n° 16287 du 15 Décembre 1992 page 13
Les deux armateurs français étudient la mise en place d'un partenariat sur les lignes nord-sud.
Vincent Bolloré, président du groupe SDV (SCAC-Delmas-Vieljeux), avait annoncé il y a quelques jours son projet de rachat de la compagnie maritime UMAG (Union Maritime Antilles-Guyane). Cet armement dessert au départ d'Europe les départements d'outre-mer avec deux navires affrétés et un millier de conteneurs en location. Son chiffre d'affaires, inférieur à 100 millions de francs, n'est pas très important mais Vincent Bolloré, dans le cadre de sa stratégie de niche sur les lignes Nord-Sud, est très intéressé par le fonds de commerce d'UMAG.
La semaine dernière l'affaire semblait réglée puisque CNN-UIM (groupe Worms), actionnaire majoritaire (67 %) d'UMAG, avait donné son accord à la vente de ses parts. Entre-temps cependant l'actionnaire minoritaire, la société Unishipping, a fait valoir son droit de veto sur cette transaction et a proposé à SDV le rachat de la totalité des parts. Sans doute pour faire monter les prix, sussure­t­on dans l'entourage de Vincent Bolloré, qui devrait donner une réponse dans les tout prochains jours. La direction d'Unishipping mise sans doute sur le fait que Vincent Bolloré compte sur l'UMAG pour réaliser certaines de ses ambitions de développement vers l'Amérique du Sud, notamment le Brésil, mais aussi pour mettre en oeuvre des projets de partenariat avec la CGM.
Depuis qu'Eric Guily, nouveau président de la CGM, a décidé de filialiser ses activités d'armateur pour trouver des partenaires, la voie est ouverte à une alliance avec SDV. Sur l'axe Nord-Sud, les deux armateurs ont d'ailleurs entrepris de défendre en commun leurs intérêts.
C'est le cas dans l'affaire de cette petite société française, France Overseas Services (FOS), qui, pour concurrencer SDV et la CGM sur l'île de la Réunion et les Antilles, affrète des navires russes de la Baltic Shipping Company en pratiquant un dumping sur les prix. Eric Giuily assure ainsi avoir perdu cette année entre 120 et 150 millions de francs en raison de cette concurrence déloyale. Saisi par les deux armateurs français, le secrétariat d'Etat à la Mer a réuni hier un comité consultatif pour examiner le dossier. Mais Vincent Bolloré et Eric Giuily n'entendraient pas en rester là et envisagent de porter plainte à Bruxelles contre FOS, « faux nez de Baltic Shipping Company ».

Ph. M.

Sources : Journal Officiel, documents CNN, Chambre de Commerce Saint-Malo.

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