Union Industrielle & Maritime

 remonter

 

L'U.I.M. dans la tourmente

 

Situation en 1985 :

En 1985, l' U.I.M. (comme toutes les autres compagnies de navigation suite à la crise mondiale du transport de vrac) va traverser une très grave crise. La situation financière est devenue largement déficitaire. La direction va prendre la décision de vendre ses vraquiers (gérés par le groupe Unitramp) à une filiale étrangère et proposer à ses navigants un statut international.

Cette crise du tramping est devenue une crise permanent, de nombreux armements dans le monde entier parmi les plus connus tels que l' UNION NAVALE et SANKO n'y ont pas résisté et disparaissent, leurs navires sont repris par d'autres à bon compte et restent sur le marché des frets où ils maintiennent l'excédent de tonnage et aggravent la concurrence.

L' U.I.M. emploie encore 300 navigants et 100 sédentaires. De nombreux licenciements vont suivre.

L'immeuble de la rue de Naples sera vendu et le "staff" parisien ira s'installer quelque part du côté de Levallois.

 

Licenciements et vente d'immeuble...

Tempête sur l'Union industrielle maritime

L'un des derniers armements familiaux de la Marine marchande française subit une violente tempête. l'Union industrielle et maritime (U.I.M.), créée en 1925 par M. Henri Cangardel, vient de soumettre à son comité d'entreprise un plan de 126 licenciements de navigants. Et il met en vente son immeuble de la rue de Naples à Paris, siège historique de la compagnie, afin d'éviter la cessation de paiements.

En novembre dernier, l'U.I.M. annonçait son Intention de passer trois de ses navires sous pavillon étranger, les. "Amandine", "Eglantine" et "Laurentine".

Un mois plus tard, il organisait une consultation de ses navigants, suivant en cela l'exemple de la S.F.T.P. et du groupe Worms.

Mais la confiance n'est pas au rendez-vous et les navigants opposent un non massif à la stratégie de la compagnie. Sur 259 personnes consultées, l'U.I.M. enregistre 73 "oui" au pavillon étranger (34 officiers et 39 marins) 165 " non" et 21 "non-réponse".

Devant l'impossibilité, dit-elle, de bâtir des équipages avec les volontaires, l'U.I.M. décide de licencier. Le 21 janvier dernier, elle a soumis à son comité d'entreprise un plan de 126 licenciements. Le volet social de cette chirurgie est en cours d'élaboration comme l'exige le loi (1).

Mais, en réalité, l'U.I.M. connaît de lourdes difficultés financières.

Hier, elle a pu vendre son petit roulier "Anahita" qui était désarmé depuis juin 85 au port de Marseille. (Début janvier, il avait toutefois repris du service pour quelques voyages en Méditerranée à la suite d'un arrêt technique de l' "Amira". Mais cette vente est loin de suffire.

La famille Cangardel a donc décidé de céder l'immeuble du 36, rue de Naples, construit en 1860 dans le style bourgeois caractéristique des immeubles de la plaine Monceau. Enfin, M. Jean-Marc Cangardel, l'héritier, la trentaine, appelé à succéder à Pierre Cangardel, le président de l' U.I.M, abandonne le maritime après six années d'expérience à la tête de la compagnie. .. Je quitte l'entreprise, par esprit d'économie... Nous resserrons toute la gestion. La compagnie ne peut plus prendre de risques. Nous allons ainsi supprimer quelques postes de sédentaires et réduire a une quinzaine de personnes le staff parisien qui va s'installer dans des bureaux loués quelque part du coté de Levallois.

Une filiation d'armateurs est ainsi stoppée. Henri Cangardel, le fondateur de l'U.I.M., fut l'homme du sauvetage de la Compagnie Générale Maritime, embourbée en 1931 dans la construction du géant "Normandie". Son successeur, Pierre-Edouard, est à son tour une grande figure de l'armement français. Le petit-fils, lui, doit quitter la mer...  par la petite porte...

Ouest-France, Bernard LE SOLLEU.

   

(1) L'U.I.M. va sans doute placer ses "Amandine", "Eglantine" et "Laurentine" sous pavillon des Bahamas. Finalement, celui de "l'Ile Saint-Vincent" le concurrent, ne lui apparaîtrait pas assez sérieux.

 

L'Union industrielle maritime et le pavillon étranger

LES COMPTES A LIVRE OUVERT

 

Barrage. On ne quitte plus le pavillon français d'ici janvier prochain. Mais barrage provisoire. Après la S.F.T.P., l'U.I.M. (l'Union industrielle et maritime), de la famille Cangardel, s'est engagée à son tour à laisser flotter le pavillon national sur ses vracquiers Laurentine et Eglantine jusqu'en janvier prochain. La promesse a été faite aux organisations syndicales, la semaine dernière à Rouen, alors qu'elles menaçaient de bloquer l'Amandine, le troisième vracquier de la compagnie.

La promesse est d'autant plus facile à tenir que l'U.I.M. est persuadée que le secrétariat d'Etat à la Mer n'accordera pas ses visas à la vente des navires avant le 31 décembre. D'ici là, le "docteur" Lathière doit avoir livré son diagnostic et son ordonnance. Quant à la réunion tripartite S.F.T.P., elle aura accouché de quelques pistes de réductions des coûts d'exploitation des bateaux sous pavillon français.

Toutefois, ce répit dans les départs de navires va être mis à profit par l'U.I.M. pour consulter tous ses navigants sur son projet de pavillon étranger (Saint-Vincent ou Bahamas) et sa couverture sociale des navigants qui sera conclue avec un groupe d'assurance parisien.

Cette consultation prendrait une forme moins brutale que celle de la S.F.T.P. qui plaçait ses navigants devant le choix des Bahamas ou le licenciement. Elle doit avoir lieu début décembre.

Apparemment, l'U.I.M. a choisi de convaincre plutôt que de contraindre. Elle plaide également que la compagnie est une entreprise familiale qui n'a plus d'autre choix que le "pavillon économique" pour ses vracquiers. La preuve? Jean-Marc Cangardel, qui prend la succession de son père, ouvre son livre de comptes. Celui du G.I.E. Unitramp, créé en 1972 par Worms et l'U.I.M., bientôt rejoints par la C.G.M. Ce pool gère 21 vracquiers qui arborent des pavillons très différents: marocain, libérien, mauricien, espagnol et français.

Tous les navires sont rémunérés par le G.I.E. sur un pied d'égalité, en fonction de leurs caractéristiques techniques ("la pesée" du navire en terme de métier). Tous les gains du pool sont mis dans un pot commun et les navires engrangent un "salaire" qui tient compte de leurs journées de travail et de leur "pesée". La plus ou moins grande quantité du fret n'intervient donc pas. On évite ainsi les rivalités entre compagnies.

Cette répartition égalitaire des revenus permet aussi de comparer les bilans financiers des navires. Prenons par exemple deux navires jumeaux, le Penmen de Worms devenu Beau-Songe depuis quelques mois sous le pavillon mauricien, et le Laurentine. Du 10 janvier au 31 octobre 85, les deux vracquiers ont gagné 36 216 F par jour. C'est alors qu'intervient le décompte des frais d'exploitation et donc le coût du pavillon. Ces frais s'élèvent pour le navire de l'U.I.M. à 42 270 F, dont 29 000 F de coût d'équipage.

Perte journalière du Laurentine pendant ces dix mois de l'année : 6000 F. L'Amandine perd un peu plus: 6400 F. .. Au total, nos trois vracqulers auront accumulé en 1985 sept millions de francs de pertes, auxquelles Il faut ajouter, précise J.-M. Cangardel, huit millions de francs de frais financiers" .

"Si nous continuons ainsi, alors que nos lignes de Méditerranée cette année équilibrent à peine, c'est toute l'entreprise qui coule".

Dès le mois de mai dernier, la direction de l'U.I.M. cherche des solutions. Elle s'adresse notamment au grand groupe Wallen de Hong-Kong, gestionnaire de 80 navires appartenant à des armateurs du monde entier (dont le groupe Chargeurs réunis et ses deux porte-conteneurs, C.R.-Abidjan et C.R.-Librevllle). Quelques mois plus tard, Wallen leur adresse son devis: pavillon libérien, équipage indien payé aux normes I.T.F.; coût journalier : 2 869 dollars (à 9 F) ; gains: 3 900 dollars ; bénéfice : 980 dollars par jour. .. Trois millions de francs pour l'année ", estime le directeur.

"Mais, finalement, nous n'avons pas voulu de cette solution, la plus économique pourtant... Pourquoi? Nous avons voulu maintenir le fonds de commerce de la compagnie. Que l'on perdait si elle était gérée par d'autres ! Et nous voulons conserver nos hommes et le savoir-faire accumulé au cours des cinquante ans de vie de la compagnie... ".

Cette argumentation et l'ensemble des chiffres d'exploitation des navires ont été communiqués au comité d'entreprise de la compagnie. Les navigants seront-ils convaincus par l'argumentation de leur jeune directeur et les garanties qu'il promet? Jean-Marc Cangardel, né au Canada et formé aux méthodes américaines, doit en effet les persuader qu'il ne tourne pas le dos aux méthodes traditionnelles et sociales de son père et de son grand-père.

Ouest-France, Bernard LE SOLLEU.

 

1985, 14 septembre,

L'U.I.M. DANS LA FOULËE DE WORMS...

BAHAMAS BIS REPETITA...

Le groupe maritime Worms du président du comité central des armateurs, M. Rozan, continue de faire des émules. La direction de l'Union Industrielle et maritime a confirmé hier, dans un communiqué, sa décision de vendre deux de ses trois vraquiers (l' "Églantine» et le "Laurentine") à une filiale étrangère et de proposer à ses navigants un statut International, frère Jumeau de celui des Bahamas. Cette opération, en cours de montage, examinée par le conseil d'administration, a ensuite été soumise au comité d'entreprise. L'avis a été unanimement favorable", affirme M. Jean Marc Cangardel, le directeur de l'U.I.M.

U.I.M., cotée en bourse, reste l'une des rares compagnies familiales de la marine marchande française. Une grosse part des capitaux est détenue par la famille Cangardel. Fondée par le grand-père, elle est présidée par M. Pierre Edouard Cangardel et dirigée par le fils, Jean-Marc. Elle exploite une flotte de six rouliers - dont trois vraquiers.

L' "Églantine", le "Laurentine" et l' "Amandine" sont gérés par le pool Unitramp. A ce pool participe deux compagnies françaises aux côtés de l'U.I.M. : la C.G.M. avec deux navires, le " Cavalier de la Salle" et le "Dumont-d'Urvllle", et Worms avec les "Penbrelz" et "Pénavel". Mais il regroupe également des compagnies étrangères. Le japonais Sanko (en pleine déconfiture), des Espagnols et des Marocains. Une douzaine de navires sur lesquels battent les pavillons libériens, mauriciens, grecs et marocains.

M. Jean-Marc Cangardel explique les décisions d'U.I.M. par quelques chiffres : les pertes des trois vraquiers. "En 1985, dit-il, elles totaliseront 10 millions de francs." Le loyer offert par Unitramp ne couvre plus du tout les coûts d'exploitation des navires. "Nous perdons en moyenne 2 000 F par Jour et par bateau. Ces pertes se sont accentuées depuis 1982 et elles ne sont plus compensées par les résultats des rouliers. Nous sommes également en déficit sur les lignes d'Algérie."

Adieu Eglantine!

Après les feux verts du conseil d'administration et du comité d'entreprise réunit d'urgence jeudi 12 septembre, la direction d'U.I.M. met la dernière main à la vente de ses deux navires à une filiale sans doute britannique. Elle propose à ses navigants un statut International sous un pavillon qui pourrait être libérien ou panaméen. Le salaire net des navigants serait maintenu. Une couverture sociale via des organismes privés - assurances U.A.P. par exemple ou Gan comme chez Worms - est proposée, couvrant la maladie, la retraite, l'invalidité et le décès. L'économie d'exploitation des vraquiers escomptés par l'armateur s'élève à 34 %. Le navigant lui n'économise rien mais perçoit un salaire identique sans, bien entendu, bénéficier de toutes les garanties que lui assure son régime actuel E.N.I.M. Les contrats de travail sont à durée déterminée. "Six mois, dit Cangardel, dont quatre mois de navigation et deux mois de congés." Après ces six mois, trois hypothèses: ou le marin poursuit sa carrière pour six nouveaux mois sous régime International, ou il réintègre l'U.I.M., le lien n'ayant pas été rompu avec la société mère. Ou Il est licencié par l'U.I.M. dont il était un "détaché à l'étranger".

Le même sort sera très rapidement proposé aux navigants de l' "Amandine". Un dernier prêt bancaire français interdit actuellement l'opération vente à une filiale étrangère. Mais ce prêt s'achève l'an prochain.

Pour la direction de l'U.I.M., la crise du transport du vrac n'offre pas d'autre alternative que cet exil des navires vers une "île" économique et complaisante. C'est soit "la vente des navires avec réemploi des navigants aux conditions qui ont été approuvées par les élus du personnel, ou bien alors les mêmes ventes mais avec licenciement collectif." L'U.I.M. emploie 300 navigants et 100 sédentaires.

Ouest-France, Bernard LE SOLLEU.

 

Appel à la grève à l'U.I.M.

Les organisations syndicales maritimes, marins et officiers C.G.T. et C.F.D.T. ont été reçues ce jour par la direction de l'Union Industrielle maritime qui a annoncé récemment le transfert de ces trois vracqulers Laurentine, Eglantlne et AmandIne sous pavillon de complaisance. A la question posée par les syndicats pour la recherche d'une solution française, la direction de l'U.I.M. a répondu qu'elle n'envisagerait que les transferts, ce qui équivaut a un refus de négocier pour le maintien des navires sous pavillon national.

En conséquence, les organisations syndicales C.G.T. et C.F.D.T. appellent les marins et officiers de l'U.I.M. à observer 48 heures de grève à l'appareillage.

 

1985, 4 octobre,

MESSAGE AUX NAVIGANTS de l'U.I.M.

PEC/MFF

La situation financière de notre Société est devenue largement déficitaire. Le trafic vers l'ALGERIE et le PROCHE-ORIENT chute et les frais d'exploitation au tramping Si accroissent chaque jour. Nous ne pouvons pas continuer à faire naviguer à perte nos 3 vraquiers.

J'ai réuni le Comité d'Entreprise le 12 septembre. Après avoir exposé le problème et la solution de vente immédiate de deux de nos vraquiers avec mise sous pavillon d'une île des Antilles, j'ai souligné que nous offrions à tous nos navigants (Officiers titularisés et Marins stabilisés) la possibilité de naviguer sur ces navires à des conditions de rémunération comparables. Un contrat de détachement sera signé qui maintiendra les liens de nos marins avec l'U.I.M. et qui précisera les conditions de l'emploi sous pavillon étranger.

Une discussion complète permit d'étudier les principaux points: salaires, conditions de travail, congés, protection sociale des navigants et de leur famille. Un vote unanime des membres du Comité approuva alors cette solution.

J'ai fait adresser immédiatement le Procès-Verbal de ce Comité à tous les bords, vérifiant qu'il était détaillé et complet. Des explications complémentaires ont été données à bord lors des visites de MM. Saint Victor, Hupin et Dewale.

L' Intersyndicale m'ayant demandé un rendez-vous, j'ai reçu jeudi 3 octobre à 10 h MM. Lagain, Veron et Lefebvre de la CGT, et MM. Rouault et Jouhaud de la CFDT. J'ai répondu à toutes leurs questions et j'ai souligné que je ne voyais malheureusement pas d'autre solution. Mes interlocuteurs n'ont rien pu proposer de constructif, et nous nous sommes quittés sans qu'il y ait eu le moindre malentendu.

Or, à l'heure même où les représentants de l'Intersyndicale quittaient nos bureaux, un vote à la sauvette avait lieu sur l'AMANDINE et une majorité du Personnel Exécution décidait un retard à l'appareillage de 48 h. Cette mesure,  qui pénalise une fois de plus l'U.I.M.., montre que les marins n'ont pas compris que leur avenir immédiat comme celui de la Maison est en jeu. En revanche, l'Etat-major a refusé de suivre ce mouvement et je l'en remercie.

Je rappelle à nouveau que si ces mesures n'étaient pas prises -et elles seront prises quoi qu'il arrive- ce serait l'arrêt de notre exploitation sous pavillon français, nos navires seraient alors armés par des marins étrangers, et nous aurions à licencier de nombreux marins excédentaires.

Or je n'oblige personne à naviguer sous pavillon étranger. Je souhaite obtenir des volontaires qui resteraient liés contractuellement à l'U.I.M.. pour armer ces navires. Mais si nos équipages n'acceptaient pas nos propositions, nous en tirerions les conséquences inévitables.

Je suis attristé de voir que tous nos efforts pour expliquer et pour aboutir à une solution raisonnable risquent d'être compromis par des mouvements irresponsables, mais je ne peux modifier le cap fixé.

LAURENTINE et EGLANTINE seront vendus et changeront de pavillon. Je souhaite que les Marins de l'U.I.M.. puissent les armer.

Pierre-Edouard CANGARDEL

 

1985, 10 octobre,

La direction de la compagnie U.I.M. :

"Le retour des navires sous pavillon français n'est pas exclu..."

Après l'annonce par la compagnie U.I.M. du transfert de trois de ses vracquiers sous pavillon étranger, les Laurentine, Eglantine" et Amandine", les syndicats C.G.T. et C.F.D.T. ont lancé le 4 octobre dernier un mouvement de quarante-huit à l'appareillage.

Aujourd'hui, la compagnie de M. Pierre-Edouard Cangardel affirme, répliquant ainsi aux déclarations syndicales (O.-F. du 4 octobre), "qu'elle est favorable à la recherche d'une solution française mais qu'une telle solution ne dépend pas d'elle mais d'un accord avec l'état, la profession et les syndicats" L'U.I.M. maintient donc sa décision de transfert des navires sous pavillon économique "pour assurer la survie de l'entreprise, dit-elle, en raison des lourdes pertes accumulées depuis plusieurs années".

L'U.I.M. qui reproche aux syndicats de n'avoir jamais fait de propositions concrètes de réduction des dépenses d'exploitation des navires, affirme, en revanche "qu'elle n'exclut pas la possibilité d'un retour des vracquiers sous pavillon français au cas où un accord aboutirait à rétablir des conditions de compétition équivalentes è celles de la formule retenue sous pavillon économique". On estime, en général, que les armateurs, sous pavillon des Bahamas ou autres, réduisent de plus de 30 % leurs charges d'exploitation.

 

1985, 2 décembre,

vente du LAURENTINE et de l'EGLANTINE et mise sous pavillon étranger

 

Lundi 2 décembre 1985

Paris, le

Vos Réf.

Nos Réf.

 

Monsieur,

Le Comité d'Entreprise et le Conseil d'Administration de l'U.I.M. se sont réunis le 12 septembre 1985 pour examiner la situation du secteur tramping de la Société.

Au rythme actuel des pertes sera déficitaire en 1985 de de centimes par navire enregistrées par les navires du secteur Nord, le vrac près de 15 millions de francs, soit environ 500 millions

De telles pertes, qui résultent de la crise mondiale du transport maritime, imposent de prendre rapidement des mesures de redressement.

Après avis favorable du Comité d'Entreprise à l'unanimité des représentants des Collèges Officiers et Personnel Exécution, le Conseil d'Administration a décidé les deux mesures suivantes :

- vente du LAURENTINE et de l'EGLANTINE et mise sous pavillon étranger ;

- mais afin de sauvegarder l'emploi, proposition de réemploi du personnel navigant de l'U.I.M. à bord de ces mêmes navires.

Vous trouverez en annexe plusieurs documents définissant les conditions de réemploi du personnel volontaire pour servir sous pavillon étranger. Cette lettre et ces documents sont envoyés à tout le personnel navigant de l'U.I.M. : Officiers titularisés et Personnel d'Exécution stabilisé.

Après en avoir pris connaissance, nous vous demandons de bien vouloir nous retourner le questionnaire définissant votre position vis à vis du système que nous vous proposons.

....../....

Nous nous permettons d'insister sur l'importance de ce choix, car votre décision personnelle influera sur le sort de tous : en effet, si nous ne recueillons pas assez d'adhésions pour armer les navires, nous serons contraints de procéder à la vente de ces navires sans réemploi des marins français, conduisant inéluctablement à un licenciement massif parmi le personnel de l'U.I.M.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Le Président Directeur Général

P.E. CANGARDEL

P.J. Procès-Verbal du Comité d'Entreprise Projet de lettre de garantie U.I.M. (pour le personnel titularisé ou stabilisé) et son annexe Questionnaire de position individuelle Contrat d'engagement Documents définissant la couverture sociale

UIM UNION INDUSTRIELLE ET MARITIME Siège social : 36 rue de Naples, F 75008 Paris Téléphone: (1) 42.93.13.03 - Télex: UIMPAR 650416 F S.A. au capital de 25.160.400 F - R.C.S. Paris B 542 105 143 - Siret: 542 105 143 00011

 

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