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 Opérations de remorquages et sauvetages.

Février 1958.

Nous reproduisons ci-dessous l'article paru dans "Le Marin " du 20 décembre 1957 :

"Le Remorqueur "DUGUESCLIN" sauve un Caboteur Belge

"Le "Duguesclin" de l'Union des Remorqueurs de l'Océan, de Saint-Nazaire, a réussi un bel exploit en sauvetant le caboteur belge "Rosa" en perdition sur"les côtes d'Espagne, à 300 milles de Saint-Nazaire. Parti vendredi 18 décembre, le "Duguesclin" réussit l'exploit de tomber du premier coup sur le navire en"péril, bien que celui-ci dérivât fortement en direction de la côte d'Espagne. Il n'en était qu'à une vingtaine de milles et s'y serait irrémédiablement brisé si le remorqueur n'était arrivé à temps, dans la nuit de samedi à dimanche. En dépit de la forte tempête, de creux impressionnant, le "Duguesclin" a pu passer la remorque au navire désemparé à la suite d'une avarie de machine, et le conduire à l'abri dans le port le plus proche, au Ferrol, en Espagne. Belle opération au compte du Capitaine MARSOUIN, commandant du "Duguesclin". Déjà, il avait montré à l'occasion du sauvetage du pétrolier "Fullerton Hills", ses qualités de navigateur et de marin, en le trouvant également immédiatement".

   
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En réalité le "Rosa" a été pris à 9 milles 1 /2 de la côte espagnole, comme l'indique la carte ci-contre.

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Les remorqueurs de l'agence de Saint-Nazaire "Duguesclin", "Hoedic" et "Pouliguen", ainsi que l' "Abeille 18" de la Compagnie "Les Abeilles" de Nantes, ont déséchoué le "Forecariah", en Loire, en aval du Pellerin, qui remontait à Nantes avec une cargaison de bananes.

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Nouveaux remorqueurs.

L'Union des Remorqueurs de l'Océan qui a déjà en construction deux remorqueurs de 1 250 CV., type "Pontaillac" aux Chantiers Navals de La Pallice, le "Guérande" pour Saint-Nazaire et "Saint-Gilles" pour La Pallice, a commandé un troisième remorqueur, le "Cauderan", destiné au port de Bordeaux, de même puissance, au chantier hollandais Kramer & Booy à Kootstertille. Ces trois remorqueurs doivent être livrés en 1958.

Ces remorqueurs permettront de remplacer les unités vieillies comme le "Piriac" construit en 1928, le "Pornic" construit en 1908 et le "Bassens" construit en 1917. Ces trois unités chauffant au charbon et d'une puissance de 500 CV seulement sont maintenant insuffisantes pour le trafic de nos ports de l'Atlantique.

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Le remorqueur à moteur "Cayar" de 750 CV a été lancé avec succès aux chantiers Mützelfeldt à Cuxhaven le 12 décembre 1957 pour le compte de l'Union des Remorqueurs de Dakar.

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L'Union des Remorqueurs d'Abidjan a mis en service le 4 décembre dernier un nouveau remorqueur, construit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée, dans leur établissement du Havre, qui a reçu le nom de "Fresco".

Le "Fresco" est un remorqueur de haute mer, spécialement étudié non seulement pour les opérations de remorquage en haute mer et au port, mais plus particulièrement pour l'assistance des navires en difficulté.

Les caractéristiques du "Fresco" sont les suivantes

- Longueur hors tout ............................... 38 m

- Longueur entre p.p. .............................. 32 m

- Largeur au fort ................................... 8,25 m

- Creux au pont supérieur. . . . . . . . . . . 4,40 m

- Tirant d'eau milieu en charge......... ... 3,76 m

L'appareil propulsif est constitué par un moteur diesel Deutz, type RBV 8 M 545 suralimenté à 4 temps, simple effet, directement réversible, à injection directe et refroidissement à l'eau douce, d'une puissance normale de 1000 CV à 380 t/m.

La capacité des soutes à combustible est de 90 t qui donne à ce remorqueur une autonomie en route libre de 30 jours.

Le "Fresco" est arrivé le 4 décembre dans le port d'Abidjan où la marraine du navire, Mme MILLIER, accompagnée d'un certain nombre de personnalités représentant l'Administration et les Compagnies de Navigation, a accueilli l'équipage. Le 10 décembre une réception a réuni à bord une centaine d'invités parmi lesquels on comptait le Ministre des Travaux Publics, le Ministre du TravaiI, les représentants des Assemblées et des Compagnies de Navigation.

Nous pensons que le "Fresco" est appelé à rendre les plus grands services sur la côte d'Afrique.

Le "Fresco" avait été convoyé à Abidjan par le Cdt René Laneberre. M. Draoulec en a eu par la suite le commanadement après son départ.

M. Laneberre fut plus tard patron de l'agence URO à Port-Gentil

Février 1958.

Le 28 février 1958, le "Du Guesclin" qui se rendait de Lorient à Brest avec le chalutier "Saint-Laurent" en remorque, put assister le L/S "Gien" de l'Armement Dreyfus, qui s'était échoué en sortant de la rade de Lorient.

Le "Gien" venait des U.S.A. avec un chargement de charbon.

Mars 1958.

Le 28 mars, le remorqueur "Saint-Quay" de l'Agence de La Pallice, a porté assistance au petit caboteur hollandais "Hoogezand" en avarie d'appareil à gouverner, et l'a conduit dans le port de La Pallice.

Juin 1958.

DÉPARTS EN RETRAITE.

Charles QUERUELLE, entré aux "Armateurs Français" le 15 juin 1920, à l'époque de sa formation, et dont les bureaux se trouvaient alors rue Vignon, avant de venir s'installer rue de Naples, fut envoyé à Rouen, à l'Agence de l'U.l.M. sous les ordres du Commandant HENRY, où il resta du 15 mai 1926 au 10 mars 1929.

A cette date, notre Président le désigna pour aller à Bordeaux avec M. DOUSSET, à l'Entreprise Générale de Travaux Maritimes, dont nous venions de prendre le contrôle. Il devint Chef du Service Exploitation et, début 1946, Charles QUERUELLE fut appelé à l'Agence de La Pallice, auprès du Commandant Louis MALBERT pour continuer ses fonctions qu'il exerça avec compétence et dévouement jusqu'au 31 décembre 1957, date de son départ en retraite.

Engagé volontaire, il fit son service militaire dans la Marine comme timonier, quartier-maître et chef de quart. En 1914, il participa à la défense du Pas-de-Calais, puis aux opérations des Dardanelles, etc... Charles QUERUELLE était sur le croiseur auxiliaire "Burdigala" lors de son torpillage le 11 novembre 1916 en mer Egée, ce qui lui valut d'être cité à l'Ordre de la Division.

Libéré le 12 août 1919, il se destinait à la Marine Marchande, mais des éléments extérieurs vinrent contrarier sa vocation.

Depuis le 1 er janvier 1958, il est titulaire de la Médaille de Vermeil du Travail.

Jean COMMARD, est né dans l'île de Noirmoutier, d'une famille de marins. Il navigue d'abord comme mousse entre Bayonne et Brest, sur de petits caboteurs. Novice en 1914, il embarque sur le "Loire", transport des forçats. Au cours de la guerre 1914-1918, il est sur le trois-mâts barque "Cannebière" de l'Armement Corblet du Havre, lorsque ce navire qui se rendait du Havre à Buenos-Ayres est torpillé par un sous-marin allemand au large de Lizard le 24 octobre 1916 et sauvé le même jour par un patrouilleur anglais.

Dans la Marine Nationale de 1918 à 1921, il est embarqué successivement sur le croiseur "Jeanne d'Arc" le "Magellan" le remorqueur "Hippopotame".

Breveté timonier sur l'aviso "Tahure" il participe à la campagne de la Mer Noire et est démobilisé en 1921.

Breveté Patron au Bornage en 1924, il embarque alors comme Patron au petit cabotage.

En 1934, il entre à la Cie Charentaise de Transports Maritimes à La Rochelle et participe, en août 1944 à la libération de ce port.

A l'U.R.O. de 1945 à 1957, il commanda plusieurs de nos remorqueurs avec dévouement, en montrant ses sérieuses qualités de manœuvrier.

Le Commandant R. LAMBERT, qui a exercé d'importantes fonctions d'armement à la Cie Universelle du Canal de Suez, après quelque temps passé au siège et à l'Agence de Saint-Nazaire, a été chargé de la Direction de l'Agence de La Rochelle-Pallice en1958.

 

M. BONNIN, Directeur de l'Agence de St-Nazaire, vient de recevoir la Médaille de Vermeil du Travail.

Nouvelles des Sociétés Coloniales.

Union des Remorqueurs de Dakar.

Le 15 février, le navire anglais "Corrales" bananier de 5.358 tonnes de jauge brute. s'est échoué sur la pointe Nord-Est de l'Ile de Gorée. Renfloué par les remorqueurs "Ponty", "Nora" et "Camberène".

Le "Corrales" a été escorté jusqu'au port de Dakar où il a accosté le 16 février.

Le navire français "Soulac" échoué sur la plage de Yoff le 11 janvier a été déséchoué et ramené au port de Dakar par notre remorqueur "Ponty".

Union des Remorqueurs d'Abidjan.

Le pont d'Abidjan, ouvert à la circulation depuis le 25 mai 1957, a été inauguré le 15 mars 1958. Nos remorqueurs "Fresco", "Saint-Laurent" et "Vridi", mouillés à proximité du pont ont participés aux fêtes organisées à l'occasion de cet événement.

Les Remorqueurs ont apporté leur participation aux fêtes d'inauguration du pont d'Abidjan.

Août 1958.

C'est la mer qui prend l'homme..., mais c'est la barre du golfe de Guinée, à l'est de Vridi, qui a pris le SENEGAL le 25 août 1958.

Il s'est échoué, malgré la présence rapide sur les lieux des remorqueurs de l'U.R.A. Une barre énorme, mauvais temps, les remorqueurs talonnent sur le fond sableux afin d'assurer la meilleure approche possible pour le lancement de la "touline"... à la main pour un bon résultat. A ce sport, des champions, nos marins africains de l'époque ! Il faut être capable d'une telle performance, surtout compte tenu du mauvais temps. Ces manœuvres prennent du temps, plusieurs jours... Au début, le "SENEGAL" bouge, on pense pouvoir le dégager de ce mauvais pas. Malheureusement, à force, les remorques cassent. Par la suite, les bittes de chaque côté du pont arrière sont arrachées, la seule solution restante a été de ceinturer le château arrière. Malgré tous les efforts et en dépit de la fatigue des hommes et de leurs remorqueurs, le "SENEGAL" n'a pas pu être sauvé.

Cargo "SENEGAL",

Perdu, Port-Bouet, août 1958.

Lancé en 1952 par Cantiere Navale di Taranto  pour Arm. Sicula, pavillon italien.

Echoué le 25 août 1958 à 7 milles à l'est de Vridi.

Photo coll. J. Draoulec

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Jacques Draoulec.

 

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