Goelette Marie Dominique

Photos coll. J. Draoulec

Goélette Marie Dominique, armateur Frédéric Adam, pionnière du trafic commercial sur la côte d'Afrique et le port d'Abidjan, fut commandée par le Cdt Georges Carus qui fut par la suite armateur, pilote de port et l'artisan de l'implantation du remorquage dans les stations africaines de l 'URO dont il prit la direction.

Goélette franche, dite latine, deux mats, longueur hors tout 37 mètres, port 230 tonnes. Moteur auxiliaire 160 CV. Glennifer diesel, 700 m2 de voilure. Equipage portugalais, mécanicien sénégalais, maître d'hôtel indochinois.

"Il était une fois une Goélette", "Histoires d'hommes et de bateaux", par Georges Carus,

Les éditions du Panthéon, 1996.

Georges Carus est né en 1913. D'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours désiré être marin.

Sorti en 1934 de l'école de navigation où il préparait ses diplômes et brevets d'officier au Long Cours, Il embarque à bord de navires marchands. En 1937, il est intégré dans la Marine Nationale. Il était une fois une goélette est la relation d'une vie vouée aux "choses de la mer", avec ses exigences et ses instants de divertissement. Georges Carus s'y souvient des années de guerre, avec leurs événements mémorables - évacuation de Dunkerque, sabordage de la flotte à Toulon - mais également de ses expériences en tant que commandant d'une goélette le long de la côte occidentale d'Afrique.

De 1950 à 1989, c'est vers le remorquage et le sauvetage des navires en difficulté que Georges Carus se tourne, portant son activité des côtes africaines aux parages de la Manche et de l'Atlantique.

C’est l’histoire d’une vie de marin, véritable carnet de bord conservé avec soin depuis les premiers pas de mousse jusqu’aux bureaux des directions des compagnies de remorquage en Afrique. Le roman auto biographique de Georges Carus retrace une carrière exemplaire de marin au long cours qui débute bizarrement. D’une famille de « terriens », l’auteur était destiné à suivre la voie paternelle, celle des airs et de l’aviation. Pris par le démon de la mer, il décide malgré les avis contraires de sa famille a embrasser la carrière maritime. Pris par la seconde guerre et la marine royale, Georges Carus retrace avec précision, la dure réalité qui a été celle des officiers de la marine, qui ont obéi aux ordres de la France « officielle » sous l’occupation allemande. Sourd aux appels de Londres et du général de Gaulle, c’est une aventure incroyable qu’ont vécu les marins de cette époque, tiraillés entre l’honneur de servir et la crainte de passer à côté de l’histoire. Celui qui est aujourd’hui arbitre pour la chambre arbitrale Maritime de Paris a de toutes pièces façonné les balbutiements du remorquage en Afrique de la Côte d’Ivoire au Sénégal. Des renflouages périlleux, des aventures humaines fortes et toujours une tradition exigeante de la vie à « la dure » à bord des navires, c’est l’histoire de « Il était une fois une goélette », roman aux éditions du Panthéon. 334 pages.