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"CAPITAINE PRIEUR" IMO 5247433
Propulsé par une machine alternative triple expansion placée au centre, construite par Schneider & Cie au Havre, trois chaudières cylindriques construites au trait par Worms et Cie. Transport de charbon, pondéreux et diverses. cabotage international.
1921, Par convention du 23 novembre 1921 entre l'Etat et la Société des Armateurs Français, ces derniers assurent le suivi de la construction du navire, la mise en service et l'exploitation provisoire avant la vente avec droit de préemption pour l'achat sous réserve du service par priorité des lignes subventionnées par l'Etat et des armateurs recevant des navires en compensation de pertes.
1922, Le Havre, 1 juillet. la maison Worms, dans ses établissements du Trait dits chantiers de la Seine, procèdera, demain lundi 3 juillet, à 8 heures du matin, à la mise à l'eau du quatrième des sept cargos charbonniers destinés à la marine marchande. Ce navire sera identique aux "Capitaine Bonelli", "Capitaine Le Diabat" et "Chef Mécanicien Armand Blanc", construits dans ces établissements. (Ouest-Eclair) Le Havre, 2 juillet. Le cargo charbonnier "Capitaine Prieur" sera lancé lundi aux chantiers du Trait. (Ouest-Eclair) Le Havre, 3 juillet. Le cargo charbonnier "Capitaine Prieur" a été lancé ce matin des chantiers du Trait et est entré au Havre cet après-midi. (Ouest-Eclair-1922-07-04))
Vente de navires. Le Havre, 15 juillet. Le steamer "Capitaine Prieur", lancé récemment, et le steamer "Mécanicien", ont été cédés à la société anonyme des Armateurs Français. (Ouest-Eclair, 1922-07-17).
1924, novembre : Port de Nantes, visite annuelle, Commandant Turpin; Chef mécanicien Le Plus, récompensés pour la bonne tenue du navire.
1925, Un steamer français s'échoue. Londres, 20 janvier. On télégraphie de Rotterdam au Lloyd, que le cargo français "Capitaine Prieur", venant de Saint-Nazaire, s'est échoué à l'entrée du port. Les dégâts matériels sont importants. (Ouest-Eclair, 1925-01-21).
1926, à Dieppe, reçoit les félicitations pour la tenue du navire. Commandant Turpin du quartier de Paimpol. (O-E, 1926-10-12).
1928, M. Julien Serrandou, marin à bord du "Capitaine-Prieur", actuellement ancré dans le port de Nantes a porté plainte contre cinq individus inconnus qui, le 3 courant, vers 21 h, lui ont soustrait, alors qu'il passait quai de la Fosse, en face de la gare de la Bourse, un sac de toile blanche qu'il portait sur l'épaule et qui contenait deux complets de toile bleue, un complet de coton gris, un pantalon en drap fantaisie et plusieurs chemises. Après la bousculade, il se rendit compte également qu'une somme de 273 francs qui se trouvait dans la poche extérieure de son veston lui avait été dérobée. Ce n'est qu'après le départ de cette bande que le marin s'aperçut que son argent avait disparu. Le préjudice global qui lui est causé est estimé par lui à la somme de 273 francs. (Ouest-Eclair, 1928-05-07).
1929, Entré à Union Industrielle & Maritime, Société Française d'Armement, Le Havre, France. Le "Capitaine-Prieur" s'échoue à trois milles de Saint-Nazaire Vendredi soir, à 19 h. 45, le vapeur "Capitaine-Prieur", de 4.200 tonneaux, sortait du port de Saint-Nazaire avec un chargement de minerai destiné à Rotterdam. Le pilote Berthaud quitta le navire, vers 20 h.30, après l'avoir conduit en rade. Le capitaine Turpin, qui connaissait bien nos côtes, reprit alors la direction de son bateau. Hélas quelques instants plus tard le "Capitaine-Prieur" s'échouait sur la corde du chenal des Charpentiers, à trois milles de Saint-Nazaire, non loin de la pointe de Lèvic Le vapeur repose sur un banc de sable. Il n'a jusqu'à présent aucune avarie et n'est point en danger immédiat. Dès l'aube, hier matin, M. Doucet, directeur de la a Compagnie nazairienne de sauvetage a envoyé sur les lieux les remorqueurs "Pornic", "Pierric" et "Glazic", qui ont tenté, en vain, un premier effort pour sortir le "Capitaine- Prieur" de son lit de sable. Hier soir, avant de renouveler la tentative de remise à flot du bateau on a décidé de procéder à son allègement. En conséquence 20 dockers ont été enrôlés. Ils se rendent sur le lieu de l'accident pour transborder dans les gabares une partie de la cargaison de minerai du vapeur. (Ouest-Eclair, 1929-06-30).
Saint-Nazaire : Le « Capitaine Prieur » est tiré d'une situation périlleuse. Un vent de suroît aidant, les remorqueurs "Glazic", "Pierric" et "Pornic", de la Compagnie nazairienne de Sauvetage, ont pu, au cours de la nuit de samedi à dimanche, sortir le vapeur Capitaine-Prieur de son lit de sable, près de la Pointe de l'Eve. Dans le soir qui tombait, on avait vu auparavant des gabarres qui étaient trainées sur les lieux de l'accident, afin d'alléger le navire. Les avaries du bateau ne sont point très graves. Il peut continuer sa route. Félicitations à nos sauveteurs nazairiens qui, sous la direction de M. Doucet, ont, pendant 4 heures, dépensé sans compter leurs efforts pour tirer de sa situation périlleuse le "Capitaine-Prieur". (Ouest-Eclair, 1929-07-01).
1930, A Rouen, le 22 novembre, sous la violence de la tempête, un transbordeur long de cent mètres et d'une force de 5 tonnes s'est effondré durant la nuit à l'île Elie, en partie sur le "Capitaine Prieur", dont le mât de charge la cabine de T.S.F., ou dormait l'opérateur, et la baleinière furent écrasés. Des pièces métalliques s'effondrèrent à un mètre de l'officier radiotélégraphiste qui ne fut pas touché. (J.M.M. n° 608, 27-11-1930)
1932,
LE NOIR JOUE DU REVOLVER, AMBROUSSE SE CROYAIT DANS LA BROUSSE Le sénégalais Ambrousse Mendy, 36 ans, chauffeur à bord du vapeur "Capitaine Prieur", est rentré ivre. Il s'est amusé à tirer des coups de revolver, à 4 heures du matin, dans le poste des chauffeurs, pour réveiller ces derniers. Le noir a trois jours afin de préparer sa défense. (Ouest-Eclair, 1932-04-30). IL SE CROYAIT DANS LA BROUSSE Le sénégalais Ambrousse Mendy, 36 ans. soutier à bord du vapeur Capitaine-Prieur, était rentré ivre dans le poste des chauffeurs. Il trouva très plaisant de tirer des coups de revolver qui, heureusement, n'atteignirent aucun membre de l'équipage. Ambrousse a déjà été condamné pour port d'arme prohibée. Le noir récolte un mois de prison. (Ouest-Eclair, 1932-05-13).
1934, Arrêt technique. Visite de classification. Nettoyage des ballasts. Visite des chaînes. Piqué et miniumé les 4 cales. Remplacé 500 rivets. Remplacé 103 panneaux, 205 m2 de payol, 53 m2 de paraclos. Remplacé 2 tôles faux-pont Bd et doublé tôle à tribord. Remplacé la cloison entre cales 1 & 2. Remplacé cloison médiane de condenseur. Apports de métal aux chaudières. Application de bitumastic solution sous les chaudières
Rendement vitesse/consommation. Consommation à la mer en augmentation, rendement général médiocre, doit être amélioré après retubage des chaudières.
1935, Arrêt technique. Remplacé barbotins Bd. et Td. Calfatage 1.450 m. Machine : ré antifriction menottes, pied de bielle MP, demi-excentrique supérieur HP AR. Chaudières : remplacé les fonds de boite à feu des 3 chaudières sur 1 m. de haut. les entretoises correspondantes et 39 autres. Soudures à la dernière ondulation des deux foyers chaudières Centrale et Td.
Rendement vitesse/consommation. Réparations aux chaudières encore sans résultats. Rendement insuffisants.
1935, dans le courant de l'année, a été désarmé 48 jours.
1936, défectuosités constatées au 1er janvier : Quelques tôles d'exposant de charge chancrées. Déformations aux épaules Bd. et Td. Ecubiers usés au passage des chaînes. Chaînes ne portent pas d'émerillons. Têtes de rivets usées pont k1. Déformation de pavois à Td. AV et de la lisse à Td. milieu. Dans l'entrepont, tôles amincies côté Td. sous les postes, et à Bd. sous W.C. Rivets ébranlés et abouts décollés sur enveloppe de cheminée. Plafond de timonerie aminci. Galiotes affaiblies, sept déformées. Cloison de soute affaiblie, particulièrement dans la partie haute. Cloison entre cales 3 & 4 réduite d'épaisseur (3 à 5 m/m). Aux chaudières, calorifuge en mauvais état. Presse-étoupe métallique de pompe alimentaire Liard à mettre au point. Affaiblissement du cloisonnement de la pompe de circulation attelée.
1937, Juin, Gibraltar, 4 juin, le vapeur "Capitaine Prieur" est entré au port avec une avarie de chaudière et une fuite aux tuyauteries. (J.M.M. n° 949, 10-06-1937)
1939, Juillet : Le Commandant Pierre Le Merrer prenait le commandement du navire qui assura le transport des charbons d'Angleterre sur la France pendant la période du début de la guerre, au milieu des champs de mines et sous la menace des attaques sous-marines. . Armement du navire, sur la dunette avaient été installés deux canons et entre les cales des mitrailleuses.
1940, Juin, après avoir fait les convois et navigué à travers les champs de mines, le "Prieur" se retrouve bloqué par les Allemands dans le port de Bordeaux ainsi que le "Gabriel Guist'Hau", le "Chef Mécanicien Armand Blanc" et beaucoup d'autres navires. Ces navires se trouvaient dans le deuxième bassin à flot, le premier étant occupé par les sous marins allemands et italiens. Début 1941 les navires eurent le droit de reprendre la mer pour naviguer entre l'Afrique et la France Libre. En juin 1941, le Commandant Le Merrer quitte le Capitaine Prieur pour prendre le commandement du "Chef Mécanicien Armand Blanc".
Endommagé au cours d'un échouage lors d'un voyage sur Dakar. Immobilisé à Marseille du 5 mai au 14 août. Réparation à Marseille et reclassification le 10 août 1942. Trafic sur la Tunisie. Le Commandant Pierre Luco prend le commandement du navire.
1943,
Se trouvait à
Toulon lors de l'arrivée des troupes allemandes occupants la zone sud,
fut occupé par les soldats et marins allemands à deux reprises. A chaque
occasion, les démarches entreprises par l'armement, permirent d'entrer à
nouveau en possession de cette unité et même d'obtenir le remplacement
du matériel enlevé par une partie de celui que les allemands
s'approprièrent à l'arsenal de Toulon. Laissé à l'Etat français par les
accords Laval/Kaufman, il ne fit pas partie
des navires devant être livrés, il fut bombardé et coulé 2
fois par les bombardements alliés (il est avarié, incendié et coulé au
cours d'un raid aérien sur Toulon le 24 novembre 1943, échoué sur le
fond du bassin il sera renfloué le 6 décembre).
Commandant Roger Mahé, du 24 décembre 1943 au 26 août 1944.
1944, Août : Sabordé par les allemands, lors du débarquement de la première armée française, le 18 août 1944. Avant de se rendre aux troupes françaises qui libérèrent Toulon, les allemands incendièrent le "Capitaine Prieur" et le coulèrent au moyen d'une bombe qu'ils placèrent entre chaudières et coque. La brèche était importante ; à ses parties extrêmes, elle atteignait environ 2 mètres sur 4 mètres. La direction des industries navales de Toulon fera savoir qu'elle ne pourra envisager de procéder aux réparations. Renfloué avec des moyens de fortune, l'opération était terminée le 5 octobre 1944. Il fut le premier navire renfloué de la flotte marchande française. En triste état tout le château ayant été la proie des flammes. Il fut remorqué le jour de Pâques 1945 entre Toulon et Marseille.
1945, Janvier : le Commandant Le Merrer reprend son navire et en suit la remise en état.
1946, Remis à neuf dans des conditions exceptionnelles dont des emménagements qui n'auraient pas déparé un navire moderne, passerelle moderne, cabines neuves et confortables, une cheminée profilée aérodynamique et chose nouvelle pour lui, des mats de charge ayant remplacé les mâtereaux AV et AR.. Il quittera le navire pour prendre le "Chef Mécanicien Armand Blanc".
1947, Février : a débarqué à Alger 15 wagons citernes destinés aux Chemins de fer algériens. Ces wagons serviront au transport des liqueurs en vrac et en particulier du vin.
1951, Mars : Vendu Finlande, 1er mars (55.000 £) à Inio Rederi A/B, Helsinki, devenu "Norby" (1951-1959), puis "Narvi" (1960-1963). Indicatif OFQW. Pohjolan Hoypylaiva OY, Helsinki. Ports immatriculation Helsinki (1951-1960) n° 1086; Rauma (1961-1963) n° 598. Ports attache Helsinki (1951-1960); Rauma (1961-1963). Iniö Rederi Ab. (O. S. Nylund, Helsinki, Unionink. 24.) (1951–1958) Northern Steamship Co. Ltd. — Pohjolan Höyrylaiva Oy. (O. S. Nylund, Helsinki, Unionink. 24.) (1959) Ilmari Tuuli. (Helsinki, Armfeltintie 18.) (1960–1961) Ilmari Tuuli (1962–1963)
puis Grec, 1964, "Faneromeni", Tzavariis Petsagourakis, Greece 1969, Échoué sur l'île Levitha, 12/11/1969. 1969, s/n, Ilmar Tuuli, Helsinki 1970, Vendu pour la démolition en Mai 1970 à Perama. Démoli au Pirée.
Révision 2012-06-03
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