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Cargos du passé - Les Armateurs Français |
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"DEPUTE RENE REILLE SOULT" ID No: 5604983
Navire de type
Marie-Louise, charbonnier à un pont.
Construit en 1920 par les chantiers de Caen, Blainville, YN 2. Lancé le 19 juin 1920, livré en décembre.
Pour le compte de la marine marchande, Gouvernement français.
1920,
Le premier navire construit par les chantiers navals de Blainville, le "René Reille", un superbe cargo de 3.100 tonnes a été lancé samedi matin, sous les vivats et les acclamations d'une foule enthousiaste.
Déjà imposante par elle même cette cérémonie comportait à son programme une autre solennité, celle de l'inauguration des chantiers constructeurs, lesquels n'ont pas attendu l'achèvement de leurs travaux d'installation pour poser les premiers rivets des navires passés en commande.
La puissante société a pu mener de front cette double tâche, malgré les difficultés d'un aménagement laborieux sur un terrain où tout était à créer par des procédés artificiels : creusement d'un port de douze hectares de surface d'eau qui communique avec le canal de Caen à la mer ; exhaussement du sol naturel a une cote suffisante pour protéger les installations contre tout danger d'inondation.
Commencés le 27 octobre 1917, ces travaux gigantesques ont été conduits avec une méthode et une science qui ont su triompher de tous les obstacles.
Aujourd'hui, les grandes usines dressent leurs silhouettes élégantes, dans une disposition harmonieuse ou rien n'a été laissé au hasard. Situés dans une sorte de presqu'île, bornée d'un coté par l'Orne, et de l'autre par le canal de Caen à la mer; les ateliers et magasins couvrent une surface de 60.000 mètres carrés. En face de chaque rive, des collines boisées forment un cadre gracieux aux bâtiments neufs dont les verrières bleues et les briques multicolores nuancent délicatement le paysage.
Les chantiers en plein fonctionnement, occuperont 5.000 ouvriers et pourront livrer, chaque année, au moins 100.000 tonnes de navires de commerce.
Le "René Reille Soult"
Avant d'aborder le compte rendu de la cérémonie qui s'est déroulée hier à Blainville, quelques détails sur le vaisseau qui vient d'être lancé.
le "René Reille Soult" est construit pour la marine marchande française. C'est un vapeur, en acier à hélice, de tonnage approximatif de 2.830 tonnes. sa longueur est de 81 mètres, sa largeur de 12 mètres et il a 7 mètres de creux. Il porte trois superstructures, dunette, château et gaillard.
En surplus du double fond cellulaire et des peak-tanks, avant et arrière habituels, ce navire est muni de tanks latéraux supérieurs, ce qui constitue sa caractéristique. Il est le premier d'une série de 6 vaisseaux identiques qui doivent être construits par les chantiers navals français et dont deux autres sont déjà commencés.
Ces navires sont construits sous la surveillance spéciale du Lloyd's Register of Shipping, en plus de l'inspection habituelle du bureau Veritas.
La cérémonie.
Le lancement.
(Ouest-Eclair, 1920-06-20)
Caen, 20 juin. Le premier navire construit par les chantiers navals de Blainville, le "René Reille", un superbe cargo de 3.100 tonnes a été lancé samedi matin. YN n°2.
Voici quelles sont ses caractéristiques : vapeur en acier à hélice, tonnage net approximatif 2.330 tonnes ; longueur 81 mètres, largeur 12 mètres, creux 7 mètres.
Il porte trois superstructures, dunette, château et gaillard.
Le "René Reille Soult" a été construit pour le compte de la marine marchande. Il est le premier d'une série de six navires identiques qui doivent être construits par les chantiers navals français et dont deux autres navires sont déjà commencés.
Le lancement n'a pas pleinement réussi avant hier samedi, la proue du navire ayant piqué dans le fond. Mais l'opération a pu être achevée hier matin dimanche à 10 heures. (Ouest-Eclair, 1920-06-22).
Le nouveau cargo "René Reille", construit aux chantiers de Blainville à Caen appareillera tout prochainement pour Le Havre où il est attendu, à la traine des remorqueurs "Colombelles et "Calvados" pour aller prendre place dans la 2e darse du bassin Bellot, quai de Madagascar où avec le concours de la bigue trépied, on procédera à l'embarquement de ses deux chaudières et de quatre autres destinées aux cargos en construction à Blainville. (Ouest-Eclair, 1920-09-06).
Caen, septembre, le premier charbonnier lancé à Blainville, le "Député René Reille" qui était sorti il y a huit jours du bassin des Chantiers navals pour aller au Havre embarquer ses propres chaudières, vient de repasser à nouveau les écluses de Ouistreham pour finir de se faire armer.
D'autres cargos du type Marie Louise sont actuellement en construction sur les chantiers. L'un d'eux est très avancé et le lancement de cette nouvelle unité s'effectuera sans doute assez prochainement. (Ouest-Eclair, 1920-09-12).
Lancement aux Chantiers-navals français.
S'il est une fête du travail, c'est certainement le lancement d'un navire qui, masse inerte sur la cale de construction, va prendre possession de l'élément liquide auquel il est destiné, qui vibre au contact de l'eau, qui flotte, qui devient instantanément marin. Où pourrait-on trouver plus grande consécration de l'effort commun de l'intelligence qui a fait les plans et de la main-d'œuvre qui en a assuré l'exécution; C'est une telle fête qui a eu lieu hier Blainville, dans les Chantiers navals français, dont les travaux ont été commencés en 1918 et qui aujourd'hui, en pleine activité, mettaient au monde leur premier-né. Le navire porte le nom de "Député-René-Reille-Soult", en souvenir du membre de la Chambre mort au champ d'honneur.
Combien sont intéressants les chantiers qui l'ont construit ! Surgis presque instantanément, grâce à d'énormes travaux dans une plaine marécageuse entre le canal de Caen à la mer et l'Orne, ces chantiers occupent une surface considérable dont 12 hectares ont été convertis en un, grand port constitué par un bassin de 6 mètres de profondeur, offrant une longueur de quai de 2,500 mètres raccordé au canal de Caen à la mer.
Les terres extraites de ce bassin pendant son creusement ont servi à remblayer le terrain du chantier, de manière à le mettre à l'abri de toute inondation, et c'est sur ce terrain que s'élèvent les cales de construction rayonnant sur le bassin, les ateliers et les magasins avec l'outillage le plus puissant, le plus moderne.
Au cours même de leur organisation, ils ont reçu des commandes qui leur permettront d'atteindre une production considérable. Ce sont 6 navires du type Marie-Louise de 3,100 tonnes de charge en lourd, 9 navires identiques de 4,700 tonnes, dont 8 pour les Chemins de fer de l'État et 1 pour la maison Delmas, de La Rochelle. Cinq d'entre eux sont déjà sur cale et l'on voit leurs noms à l'arrière de chacun sur de grands tableaux blancs. L'activité est telle que déjà, sur la partie non occupée sur la cale du "Député-René-Reille-Soult" avaient été posées les premières pièces d'un autre bateau. Les chantiers comptent 5,000 ouvriers.
Hier, pour le lancement du premier navire, les Chantiers navals français avaient réuni en un déjeuner tout ce que Paris possède de personnalités maritimes, des représentants des ministres de la marine, des travaux publics, MM. Chéron et Brindeau, sénateurs, Engerand, député, Chaumet, président de la Ligue maritime française, les amiraux Le Bris, Ronarc'h et bien d'autres. De nombreux discours ont été prononcés; M. Chéron, dans une remarquable péroraison, a fait un magnifique appel au travail, garantie de la prospérité de la France.
Un train spécial a ramené à Paris les invités des chantiers. (Le temps, 1920/06/21 (Numéro 21510).
1921,
Le Havre, 7 mars. Le "Député René Reille" est entré en cale sèche pour réparer des avaries éprouvées en partant de Caen. (Ouest-Eclair, 1921-03-08).
Le Havre, 2 Avril. Le steamer "Député René Reille" est sorti cet après-midi pour essais. (Ouest-Eclair, 1921-04-03).
Un cargo malchanceux.
Caen, 4 avril. Le cargo "Député René Reille", construit aux chantiers navals de Caen, a appareillé samedi du Havre à 14 heures, pour aller effectuer ses essais en présence de la commission. Le bâtiment était de retour au port dans la soirée ; il devait faire ses essais la veille, mais le brouillard l'en avait empêché. Ce brouillard a occasionné un léger accident.
Le vapeur hollandais "Ary-Scheffer", qui assure le service entre Rotterdam et Le Havre, en effectuant son entrée le matin, à 5 h 30, trompé par l'épais brouillard, est allé aborder le vapeur "Gazelle", de la Compagnie Normande, qui se trouvait à son poste, quai de Southampton, et lui a occasionné des avaries sans gravité. (Ouest-Eclair, 1921-04-05).
Nouvelles du Havre, juin. Le steamer "Député René Reille" est sorti ce matin pour essais et est rentré au commencement de l'après midi. (Ouest-Eclair, 1921-06-05)
1922,
Les "Marie-Louise".
Caen. On sait qu'actuellement se trouvent désarmés, à la suite de différents naufrages survenus dans la flottille, deux navires du type "Marie-Louise", le vapeur "Député René Reille", amarré dans le bassin dock et le "Député Albert Ferry".
Une commission d'inspection de la navigation se rendra à bord de ces deux navires pour procéder à une expertise. (Ouest-Eclair, 1922-09-16).
Vendu à Mory et Cie.
1923, Réarmement.
Le Havre, 29 janvier. Les steamers "Député René Reille" et "Député Abel Ferry", désarmés au Havre, ont été achetés par M. Maurice Gegy, armateur à Boulogne-sur-Mer. Ils vont être réarmés prochainement. (Ouest-Eclair, 1923/01/28) (Numéro 7786)
Le Havre, 3 mars. Le steamer "Député Abel Ferry", acheté récemment par la maison Mory et Cie, est parti aujourd'hui pour Hull après avoir subi diverses modifications consistant en suppression des poids lourds de la mature, notamment dans la réduction des hunes, (La mature se trouve ainsi allégée d'une tonne), dans l'enlèvement des caisses à feu et de cabine de T.S.F. placées sur le château qui ont été reportées beaucoup plus bas, suppression des ballasts latéraux qui constituaient une innovation dans les constructions navales, mais auxquels on impute des accidents maritimes. Ces ballasts ont été clos hermétiquement et ne sont plus que des coffres à air étanches.
Le député "René Reille" actuellement en cale sèche, subit des transformations identiques. (Ouest-Eclair, 1923-03)
1924, "LE MERLIER" - Mory & Cie.
1934, "ALKIMOS" - C. Scrivanos & Ger. & Geo. Rastopoulos, Piraeus, Grèce.
1937, "TRANSPORT" - Fridtjof Kristiansen's Rederi A/S (Fridtjof Kristiansen's manager), Oslo, Norvège.
1946, "JULIUS" - A. Jensen.
1955, "JULIUS HUGO STINNES", Hugo Stinnes.
1960, à Dunston le 23 mars pour démolition.
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| Julius, @ BANGSBO Museum web. | Julius-Hugo-Stinnes web. |
Révision 03/06/2012
