Compagnie de Navigation U.I.M.- 1988

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    Cie DE NAVIGATION U.I.M. - CN U.I.M.

Compagnie de Navigation U.I.M.

93/95 rue de Provence

75009 Paris

Compagnie de Navigation U.I.M.

"Le Villa d'Este"

Avenue Robert Schuman

13002 Marseille

 

En 1988 l' U.I.M. va créer le groupe la CN U.I.M. qui regroupera les actifs maritimes des Sociétés qui ont précédé sa création. Son siège social sera au 93/95 rue de Provence à Paris 09.

 

1988,

Cie DE NAVIGATION U.I.M.

Priorité au projet industriel

FACE À UNE CONJONCTURE DIFFICILE, LA COMPAGNIE DE NAVIGATION U.I.M. DÉPLOIE SON IMAGINATION ET SA DÉTERMINATION POUR S' ADAPTER AUX MARCHÉS DU TRANSPORT MARITIME ET Y APPORTER LA CONCEPTION D' UN VÉRITABLE PROJET INDUSTRIEL. LE GIE UMFA GERE LE TRANSPORT MARITIME DU LANCEUR.

Créée en 1988, par l'Union Industrielle Maritime fondée en 1925, la CN U.I.M. regroupe les actifs maritimes des Sociétés qui ont précédé sa création. Aujourd'hui, devenue filiale de C.N.N. (Groupe Worms); elle bénéficie des diverses compétences du Groupe pour compléter ses offres. Pour transporter le lanceur Ariane 4, dès 1984, le navire "Atlas" de l' U.I.M.; effectuait le transport des divers éléments de la fusée depuis les ports européens jusqu'en Guyane.

En 1988, les structures du lanceur ayant évolué vers des masses plus importantes, CN U.I.M. a proposé un nouveau navire: un navire conçu autour du projet industriel ! Pour CN U.I.M., il a fallu imaginer et imaginer vite. En neuf mois, "Ariana" fut conçu et dessiné dans l'axe européen par la CN U.I.M. et la SAL et construit sur un chantier allemand qui réunissait des structures d'accueil immédiatement opérationnelles et la garantie d'une technique éprouvée. Fruit d'une coopération franco-allemande,l'"Ariana" qui possède un équipage Français et un Commandant  allemand, est exploité par un groupement d'intérêt économique, l'UMFA. Clin d'œil à l'Europe, le pavillon européen fut hissé le jour de sa première sortie.

L'étude nécessaire pour utiliser un matériel naval parfaitement adapté et la capacité à mettre en œuvre les moyens appropriés sont démontrés à cette occasion par la Compagnie.

A partir de deux pôles d'activités, Paris et Marseille, CN U.I.M. gère également des lignes au départ de différents ports européens pour l'Amérique centrale, les Antilles et pour l'Algérie, le Moyen Orient et le bassin Est de la Méditerranée.

Spécialisée dans le transport de produits à forte valeur ajoutée, CN U.I.M. possède même un navire type LCT de capacité importante pour atteindre les accès difficiles en mer des Caraïbes. L' "Atlas", qui continue d'être utilisé de façon permanente par l'Armée Française et l'"Ariana" qui, entre deux transports d'Ariane, peut lever des charges lourdes de 200 T, font partie d'une flotte allant de 1.200t à 7.600 t de port en lourd.

Grâce à une organisation légère et concentrée, aux alliances, à la synergie du Groupe, les besoins de  la clientèle industrielle sont pris en compte dans une politique économique globale du transport.

Calcul des échelonnements, planification des lots, mobilité des lignes, ce sont autant de facteurs logistiques que CN U.I.M. propose pour mettre en place avec les industriels une stratégie du transport maritime.

Source : Journal de la Marine Marchande.

 

1989,

licenciements

 

En avril 1989, la Compagnie Nationale de Navigation et l' Union Industrielle et Maritime qui entretiennent depuis longtemps des relations confiantes et amicales, conviennent de développer leur coopération dans le domaine maritime.

La Compagnie Nationale de Navigation prend une participation de 10 % dans le capital de la Compagnie de navigation U.I.M., filiale de l' U.I.M. qui exerce les activités de ce groupe. dans les domaines du transport maritime par navires rouliers et du cabotage maritime international.

Cette prise de participation s'accompagnera de l'entrée au conseil de la CN U.I.M. de Monsieur Pierre de Demandolx Dedons.

L'"Aquila" est acquis par la Compagnie Nationale de navigation début 1989. Les deux derniers navires de l'U.I.M. , "Atlas" et "Malika", passent sous le contrôle de la C.N.N..

Jean Marc Cangardel va quitter la société qui passera sous contrôle de la C.N.N. (Groupe Worms), sous le contrôle de M. Pierre De Demandolx.

La C.N.N. participera ainsi activement à la restructuration, au renforcement et au développement de cette société, notamment dans les secteurs des transports spécialisés pour lesquels de nombreuses synergies existent avec différentes filiales du groupe C.N.N. notamment la Compagnie de transports Maritimes par Rouliers et la Compagnie Morbihannaise de Navigation.

Le Service Logistique conteneurs est transféré à une filiale marseillaise.

Le Service Opérations est transféré au siège en attendant la création d'un service Opérations commun aux divers petits navires du Groupe C.N.N. qui serait basé à Nantes.

La reprise de la Comptabilité sociale de Paris est reprise par la C.N.N., la comptabilité des navires restant attachée à Marseille.

La CN U.I.M., entrée dans le Groupe C.N.N. en Mai 1989, exerce principalement son activité sur deux secteurs :

La desserte en ligne régulière depuis 1975 de L'Egypte et du Proche-Orient au départ de Marseille ainsi que les Antilles Françaises et la Guyane au départ du Havre et de Saint Malo. Le matériel naval utilisé sur ces trafics est du matériel affrété.

Le secteur guyanais est bien connu de la CN U.I.M., car en marge de ses activités de ligne régulière sur cette zone, elle exploite au travers de sa filiale UMFA, l' "ARIANA" chargé de transporter les divers éléments du lanceur Ariane entre les ports d'Europe du Nord et Degrad des Cannes en Guyane. Ce contrat de transport fait suite à un précédent contrat conclu en 1984 et qui était exécuté avec l' "ATLAS", propriété de la CN U.I.M. et aujourd'hui mis sur le marché de l'affrètement.

Cette présence dans cette partie de l'Amérique du Sud a conduit la société à s'intéresser de très près aux besoins locaux du Centre National d'Etudes Spatiales et la C.N.N. a acquis à cet effet l "ACOUPA", navire roro/landing craft de 2000 tpl, capable d'entrer dans la rivière de Kourou, avec un tirant d'eau très faible de 2,70 m. Ceci permet de rapprocher ainsi du site de lancement de Kourou en cours de construction tous les colis et matériaux exceptionnels qui ne pouvaient techniquement transiter par la route depuis Degrad des Cannes, distant de 70  km.

 

A partir du 18 septembre 1989, le service armement et administratif de la Compagnie de Navigation U.I.M. est transféré dans les bureaux de France Shipmanagement, 4, bis place du Sanitat, 44040 Nantes. Les navires "Malika", "Atlas" et "Ariana" seront alors gérés sur le plan technique ("Ariana" excepté) et armement par le Groupement d'Intérêt Economique Franship.

A partir de cette date seront traités à Nantes  : Les soldes mensuelles et accessoires de soldes, Les convocations mouvements embarquements et débarquements, Le courrier aux navires, Les dossiers maladie, décomptes CGP et CRI, Les frais de route, embarquement, débarquements, Tous les dossiers administratifs.

M. Bougault recevra  mandat de gérer les navires  CN U.I.M. Les navigants garderont leur employeur, leurs conditions d'emploi et leur comité d'entreprise.

A Marseille, où l'activité diminue en raison de la moindre activité "lignes régulières, notamment en raison de la disparition du trafic sur l'Algérie, se traiteront les problèmes d'exploitation des navires, une partie des problèmes administratifs et comptables. L'agence martime traditionnelle ainsi que la consignation sont supprimées.

 

1990, Un déficit chronique important du à une masse trop importante des frais généraux de l'établissement de Marseille, Un restructuration de l'activité de cet établissement est décidée avec pour conséquence le transfert du Service Logistique à une filiale marseillaise, le transfert du servie opérations au siège social dans un premier temps et par la suite création d'un service commun aux divers petits navires du Groupe C.N.N. et qui serait basé à Nantes. Reprise de la comptabilité "sociale" à Paris, la comptabilité d'exploitation des navires restant attachée à Marseille. Les conséquences sociales étant des mutation de personnel où licenciements en cas de refus.

 

Depuis avril 1990, la Compagnie Nationale de Navigation est actionnaire à 100% de la Compagnie de Navigation U.I.M..

Le "Malika" est vendu en 1990 et l' "Atlas" en 1993. Le dernier navire sera l'"Acoupa", acquis par la C.N.N. en janvier 1990 et confié en gérance à la CN U.I.M.. Son  naufrage le 17 février 1994 tourna la page de l'aventure U.I.M..

 

1992,

93,95, rue de Provence, Paris.

Cession d'UMAG, suspension de l'activité SAFIR sur l'Algérie. L'activité d' UMFA et les transports pour l'armée sont désormais gérés depuis Nantes, décision prise pour permettre d'avoir une structure commerciale cohérente entre la Cie Morbihannaise et Nantaise de Navigation et la CN U.I.M..

 

1993,

Adresse : 93, rue de Provence, 7509, Paris.

 

L'apport des activités maritimes de la CN U.I.M. à la M.N. eu lieu au 1er janvier 1994. L'armement des navires "Aurelia" et "Ariana" est alors confié à la M.N. (Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation).

L'information a été donnée lors des Comités d'Entreprises de la CN U.I.M. le 14 septembre 1993 et de la M.M. le 28 septembre 1993, de l'apport des activités de la CN U.I.M. à la M.M. aui 1er janvier 1994.

En conséquence, les contrats de travail des navigants U.I.M. ont été repris par la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation, avec toute l'ancienneté acquise à la CN U.I.M., dans les conditions réglementaires de l'article 102.8 du Code du Travail Maritime.

Le comité d'entreprise sera absorbé par celui de la C.M.N..

 

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Situation CN U.I.M. en 1989

La lettre C.N.N. n° 1 mars 1990

La CN U.I.M., entrée dans le Groupe C.N.N. en Mai 1989, exerce principalement son activité sur deux secteurs :

- La desserte en ligne régulière depuis 1975 de l'Egypte et du Proche-Orient au départ de Marseille ainsi que les Antilles Françaises et la Guyane au départ du Havre et de Saint Malo. Le matériel naval utilisé sur ces trafics est du matériel affrété.

- Le secteur guyanais est bien connu de la CN U.I.M., car en marge de ses activités de ligne régulière sur cette zone elle exploite au travers de sa filiale UMFA, l'"Ariana" chargé de transporter les divers éléments du lanceur Ariane entre les ports d'Europe du Nord et Degrad des Cannes en Guyane. Ce contrat de transport fait suite à un précédent contrat conclu en 1984 et qui était exécuté avec l' "Atlas", propriété de la CN U.I.M. et aujourd'hui mis sur le marché de l'affrètement.

Cette présence dans cette partie de l'Amérique du Sud a conduit la société à s'intéresser de très près aux besoins locaux du Centre National d'Etudes Spatiales et la C.N.N. a acquis à cet effet l'"Acoupa", navire roro/landing craft de 2000 tpl, capable d'entrer dans la rivière de Kourou avec un tirant d'eau très faible de 2,70 m. Ceci permet de rapprocher ainsi du site de lancement de Kourou en cours de construction tous les colis et matériaux exceptionnels Qui ne pouvaient techniquement transiter par la route depuis Degrad des Cannes, distant de 70 km.

Situation CN U.I.M. en 1990

COMPAGNIE DE NAVIGATION U.I.M.

Interview de M. Hugues Gros Directeur général Adjoint pour La lettre C.N.N. n° 4 décembre 1990

 

Lors de sa création en 1988, la Compagnie de Navigation U.I.M. a repris les actifs maritimes de l'Union Industrielle et Maritime, Société d'armement du Groupe CANGARDEL. Après une première participation acquise au printemps 1989, la C.N.N. détient depuis le 1er avril 1990 la totalité du capital. Monsieur Pierre de DEMANDOLX assume les fonctions de Président-Directeur Général, alors que Monsieur Hugues GROS est Directeur Général Adjoint.

La Lettre C.N.N. a questionné Monsieur GROS afin de mieux connaître la CN U.I.M., ses activités, son organisation et ses perspectives d'avenir.

 

_ La Lettre C.N.N.: Quelles sont les activités de CN U.I.M. ?

 

Hugues GROS

Les activités de la Compagnie sont multiples et organisées en plusieurs secteurs. Ceux-ci sont constitués par la ligne Méditerranée, la ligne Antilles-Guyane, la desserte des Caraïbes et du nord du continent Sud américain, et surtout les activités industrielles (transport du lanceur européen ARIANE et exploitation de l'Atlas avec l'armée française notamment).

_ Pouvez-vous nous préciser ces différents secteurs, et en particulier quels sont les navires utilisés?

 

Hugues GROS

La ligne Méditerranée est exploitée comme une ligne régulière, c'est à dire avec des départs et des escales programmés et connus de la clientèle. Les ports desservis sont Marseille et Tarragone en Espagne, ainsi que plusieurs ports situés en Egypte, Turquie et Syrie.

Un navire roulier de 4000 tonnes de port en lourd, l' "AKEELA", est affrété à terme. Il navigue sous pavillon égyptien et transporte des marchandises générales et des containers. Nous sommes associés avec un partenaire égyptien au sein d'un groupement d'intérêt économique, la French Arab Line (FAL). Les rotations durent environ trois semaines.

La ligne Antilles Guyane dessert au départ du Havre et de Saint-Malo la Guadeloupe (Pointe-À-Pitre), la Martinique (Fort-de-France) et la Guyane (Degrad des Cannes). Le TRANSPORT MMS, navire belge multipurpose de 7000 tpl affrété à terme, est affecté à ce trafic. La ligne assure un départ tous les 21 jours, mais comme la rotation totale dure 45 jours, un deuxième navire affrété au spot complète ces dessertes.

Cette ligne est effectuée dans le cadre de l'Union Maritime Antilles Guyane (UMAG), Société en participation dans laquelle nous sommes majoritaires, et dont nous assurons la gérance.

Le transport du lanceur ARIANE a pour objet d'amener à la base de Kourou, via le port de Degrad des Cannes en Guyane, les différents éléments de la fusée, qui sont assemblés en France et en Allemagne. De 1984 à 1987, notre client ARIANESPACE a utilisé l' Atlas remplacé en 1988 par "Ariana" qui effectue environ 8 voyages par an (rotation de 30 jours environ). L' "Ariana" est un navire de 7200 tpl spécialement conçu pour ces missions, et en particulier pour le transport de l'ARIANE 4. Ce navire est exploité par un groupement d'intérêt économique, l'Union Maritime Franco-Allemande (UMFA), où nous sommes associés à parts égales avec une société allemande, la SAL.

L' "Ariana" a été conçu et dessiné en commun par la CN U.I.M. et la SAL, puis réalisé dans un chantier allemand et livré en 1988. Bien que naviguant sous pavillon allemand, les 14 membres de l'équipage sont français, à l'exception du Commandant.

Ce navire peut lever des charges lourdes de 200 tonnes et lorsqu'il n'est pas utilisé par ARIANESPACE, il est exploité au tramping. Il constitue un bon exemple de coopération franco-allemande, puisque l'armement est assuré par FRANSHIP, alors que le service technique est confié à nos partenaires allemands.

 

_ Où sont chargés les éléments de la fusée?

 

Hugues GROS

Plus de cent firmes réparties dans 11 pays européens concourent à la fabrication d'ARIANE, le premier et le troisième étages sont assemblés en France et chargés au Havre, alors que le deuxième étage et les propulseurs d'appoint le sont en Allemagne, le port d'expédition étant Brême.

 

_ Quels sont les deux autres secteurs d'activité de votre Compagnie?

 

Hugues GROS

Il s'agit d'une part de la desserte des Caraïbes et du nord de l'Amérique du Sud, et d'autre part de l'exploitation commerciale de l'Atlas.

En ce qui concerne la desserte des Caraïbes et de la Guyane, la C.N.N. nous a confié la gérance commerciale de l' "Acoupa" qui lui appartient.

C'est un navire de 2200 tpl permettant le transport de colis d'importance exceptionnelle. Il est utilisé actuellement pour répondre aux besoins du Centre National d'Etudes Spatiales (le CNES) qui construit un nouveau pas de tir pour ARIANE.

Outre ces transports, l' "Acoupa" transporte du ciment et des bois entre les Antilles françaises, le Venezuela, la Guyane et le Brésil.

Parlons enfin de l'exploitation commerciale de l' "Atlas". Ce navire est un roulier qui est également gréé pour le transport des colis lourds (90 tonnes) et encombrants (jusqu'à 11 mètres de hauteur). Il a transporté dans le passé divers modèles de fusées (Ariane 1, 2 et 3).

Sous pavillon français immatriculé aux Terres Australes et Antarctiques Françaises, il a été affrété pour la majeure partie de son temps en 1990 par la Base de Transit Interarmées (la B.T.I.) qui assure pour l'armée française les liaisons entre la Métropole et l'Outre-Mer. Depuis le début de l'opération Daguet en septembre (transport des troupes françaises en Arabie Saoudite) il est utilisé de manière permanente pour le transport de matériel militaire, et ce à la satisfaction de tous.

 

_ Quelle est votre organisation?

 

Hugues GROS .

Pour être compétitif et efficace, il faut disposer d'une organisation légère et concentrée. Directement avec moi, Gérard FERAUD est responsable de la ligne Méditerranée; Jean-Louis GAUDAIRE, assisté de Eric de GEYER et de Irène VIDAURRE, s'occupe de la ligne Caraïbes - Guyane, et des projets industriels, alors que Jean-Claude DEWAELE dirige toutes les opérations des navires.

A Marseille où la CN U.I.M. avait jusqu'à présent un établissement, nous mettons en place le 1er janvier 1991 une filiale qui sera une société de services, intitulée UNION PHOCEENNE DE MAINTENANCE ET DE SERVICES (U.P.M.S.). Sa vocation concerne la logistique, la comptabilité et le juridique, et elle reprendra le personnel de l'établissement existant.

Il faut par ailleurs mentionner l'UNION PHOCEENNE D'ACCONAGE (U.P.A.), filiale à 99 % de CN U.I.M.

Cette société de manutention portuaire emploie quelques permanents et fait appel aux dockers du Port Autonome de Marseille; elle prendra une importante participation dans U.P.M.S.

 

_ Et l'avenir de la Compagnie de Navigation U.I.M. ?

 

Hugues GROS

Le développement des activités industrielles sous toutes leurs formes sera l'objectif prioritaire dans les mois et les années à venir. La Compagnie doit s'appuyer sur les besoins de la clientèle industrielle; elle est prête à effectuer toute étude permettant l'utilisation d'un matériel naval parfaitement adapté, puis à mettre en œuvre les moyens appropriés. A cet effet, la CN U.I.M. s'appuiera sur les diverses sociétés du Groupe susceptibles d'apporter leur savoir-faire et leurs connaissances.

Le rapprochement CN U.I.M. et M.N.

Situation CN U.I.M. au 1er janvier 1994

La lettre C.N.N., n° 13, février 1994.

 

Jusqu'à présent, la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation (C.M.N.) et la Compagnie de Navigation U.I.M. (CN U.I.M.) étaient indépendantes.

Toutes deux filiales à 100 % de la C.N.N., rappelons que la C.M.N. est une vieille dame, héritière d'un long passé d'armateurs nantais remontant à la fin du XIXème siècle, et que la CN U.I.M. n'est entrée dans le Groupe C.N.N. qu'en 1988, suite à la reprise des actifs maritimes de l'Union Industrielle et Maritime (La Lettre C.N.N. n° 4 et 5 de décembre 1990 et mai 1991).

L'activité des deux sociétés étant voisine, et orientée vers les secteurs des transports industriels et du cabotage, avec des navires adaptés aux besoins, d'une taille généralement comprise entre 4.000 et 8.000 tonnes de port en lourd, il a paru souhaitable de simplifier et de rationaliser les structures du Groupe en visant le double objectif suivant:

Regrouper les activités de transport industriel et de cabotage au sein d'une même entité, ce qui permet de centraliser l'ensemble des moyens propres à assurer son exploitation et son développement et par là même de simplifier les structures administrative et comptable et de réduire les frais généraux

Scinder les activités purement opérationnelles des activités financières liées à la gestion d'un patrimoine social, la CN U.I.M. et la C.M.N. détenant des participations significatives dans plusieurs sociétés françaises et étrangères.

Dans un premier temps, la C.M.N. a fait apport à l'une de ses filiales de l'ensemble de ses activités d'exploitation de navires et de gérance technique et administrative dans les secteurs des transports maritimes, terrestres et aériens ainsi que la totalité de son personnel affecté à ces activités.

Cette filiale a alors été rebaptisée Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation, avec le sigle différent M.N..

A l'issue de cette opération qui a été effectuée en août 1993, la C.M.N. ne gérait plus qu'un portefeuille de participations diverses, telles que la M.N., la Société d'Armement de l'Ouest, Fouras-Aix, la Société Congélation et Entreposage Frigorifique de l'Ouest...

Puis, dans une deuxième phase effectuée en octobre 1993, la C.M.N. a été absorbée par la CN U.I.M., au sein de laquelle sont désormais regroupées toutes les participations des deux entités, ainsi que les moyens financiers devant permettre le développement du nouvel ensemble.

Enfin, la CN U.I.M. doit transférer prochainement à la M.N. l'ensemble de ses activités maritimes, le capital de la M.N. étant alors presque doublé.

Par ailleurs, en vue de rassembler la gestion de la flotte au sein de la M.N., la Division Navires Spécialisés de Franship, chargée de l'armement de la flotte et de sa gestion technique et administrative, a été intégrée à la M.N..

 

Aujourd'hui, le souvenir de l'U.I.M. subsiste dans la raison sociale "UIM services maritimes", société d'agence maritime, filiale de "Worms Services maritimes".

 

(protocole accord entreprise)

 

COMPAGNIE DE NAVIGATION U.I.M. (CN U.I.M.)

Président-Directeur Général: Michel DUVAL

 

COMPAGNIE MORBIHANNAISE ET NANTAISE DE NAVIGATION (M.N.)

Président-Directeur Général : Jean-Yves THOMAS

Directeur Général Adjoint : René-Jean TUAL

Directeur Technique : Hubert BOUGAULT

Secrétaire Général : Gilles Le TAILLANTER

Directeur Commercial : Bruno CHEVALIER

Chargé de mission : Hugues-Robert GROS

Chef du Service Technique : Christian COUDRAY

Chef du Personnel Navigant : Pierre CHEVALIER

Directeur des Passages d'eau: Bernard MAYOL

 

FLOTTE M.N. AU 1er JANVIER 1994

Gestion commerciale et/ou technique

Nom, Année de construction, Port en lourd (tonnes)

ARIANA, 1988, 7.200

AURELIA, 1978, 4.631

BEAULIEU, 1983, 4.800

BEARN, 1977, 9.800

BELEM, 1896, 650

BOUGUENAIS, 1983, 4.800

BRABO, 1983, 4.800

CHANTENAY, 1977, 3.619

MALIKA, 1977, 2.432

PENHIR, 1980, 4.448

SAINT-GILDAS, 1976, 3.777

ST ANNE, 1974, 6.478

15 courriers, vedettes et bacs

 

Principales participations de la CN U.I.M. au 1er janvier 1994

. Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation 100 %

. Union Phocéenne d'Acconage 99 %

. Société Congélation et Entreposage Frigorifique de l'Ouest 69 %

. Société d'Armement de l'Ouest (Activités maritimes et liaisons aériennes Lorient/Belle Ile) 64 %

. International Transport Paris (Commissionnaire de transport) 64 %

. Fouras-Aix (gérance du service public de l'ile d'Aix) 50 %

. Union Maritime Franco-Allemande (Exploitant de l' "Ariana") 50 %

. Compagnie des îles (tourisme nautique dans le Golfe du Morbihan) 40%

. Société Rochelaise de Navigation (tourisme nautique en Charente-Maritime) 25 %

. Compagnie Auxiliaire du Midi (Conteneurs citernes 34 %

. Générale Maritime SA (Cabotage) 20 %

. Belgian Shipping 20 %

Les origines de la M.N.

Les origines de la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation (M.N.) sont anciennes puisque celle-ci est l'héritière de plusieurs compagnies de navigation implantées à Nantes dont la première, créée en 1882, fut la Compagnie Nantaise de Navigation à Vapeur (C.N.N.V). Elle succédait, dans l'exploitation du trafic entre Nantes et le Canal de Bristol, Liverpool, Glasgow et Hambourg, à l'armement Raoul Regnault. Dès 1884, cette Compagnie s'orienta vers la navigation au long cours, surtout à destination de l'Indochine et de l'Amérique du Sud.

Elle transporta notamment les forçats de l'Ile de Ré à la Nouvelle-Calédonie puis en Guyane.

Par ailleurs, en 1894, fut constituée à Nantes la société des Voiliers Nantais. Sa flotte se composait de 8 voiliers Trois-mâts et d'un vapeur qui transportaient essentiellement du blé (Australie), du nickel (Nouvelle-Calédonie) et des nitrates (Chili).

Puis en 1902 prenait jour à Nantes la Société des Chargeurs de l'Ouest dont les cargos étaient affectés aux trafics Europe, Etats-Unis, Amérique du Sud.

En 1905, Messieurs Pergeline (de la C.N.N.V et des Voiliers Nantais) et Le Cour Grandmaison (des Chargeurs de l'Ouest) firent l'acquisition, pour le compte d'une société à créer - les Messageries de l'Ouest d'une part importante de la flotte de la Compagnie de Navigation de la Basse Loire, dont "BELLILOIS" construit en 1872, "LES CLOUETS", "LE PELLERIN", "VILLE DE PALAIS", "INDRET", "SAINTE-ANNE", "TRENTEMOUL", "ROCHE MAURICE", "CHANTENAY" (1888) et "BASSE-INDRE".

Les Messageries de l'Ouest assuraient des services réguliers sur la Loire et entre Nantes et les îles d'Yeu et de Belle-île.

En 1920, la C.N.N.V absorba les Messageries de l'Ouest, mais en 1932, a la suite de la catastrophe du "SAINT PHILIBERT" (juin 1931), une Assemblée Générale partagea ses activités fluviales et côtières entre trois nouvelles sociétés: les Messageries de l'Ouest, la Compagnie de Navigation de la Loire Maritime et la Compagnie Morbihannaise de Navigation à qui était apporté le matériel naval afférent à l'exploitation de la ligne Quiberon - Belle-île.

En 1938, la C.M.N. devenait filiale de la Compagnie Nantaise des Chargeurs de l'Ouest, produit de la fusion de la C.N.N.V et des Chargeurs de l'Ouest; en 1968 filiale de la CHNP, puis filiale de la Compagnie Navale Worms devenue Compagnie Nationale de Navigation en 1986.

En 1987, la C.M.N., après dissolution de la SNCO, prenait le nom de Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation: M.N..

Elle est ainsi l'héritière de deux traditions: l'une de transport maritime au cabotage ou au long cours, l'autre de services de passagers ou marchandises en navigation côtière. C'est la raison des deux pavillons que la M.N. arbore sur ses navires.

La Compagnie Maritime Nantaise, "MN Colibri", "MN Eclipse", "MN Eider", "MN Toucan", et la Société Morbihannaise de Navigation qui assure de nombreux services de passagers sur les côtes de la Manche et de l' Atlantique.

 

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