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Opérations de remorquages et sauvetages.
Janvier 1956.
Commande d'un remorqueur pour ABIDJAN.
L'Union des Remorqueurs d'Abidjan vient de prendre la décision de commander un remorqueur d'assistance de 1250 CV, destiné au port d'Abidjan. Ce remorqueur dont l'absence s'est fait particulièrement sentir au moment du déséchouement de l' "Aquitaine", a été commandé aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à Graville. Il sera livré courant 1957.
Anecdote rapportée par J. Draoulec :
Une anecdote qui est arrivée à mon père au commandement du remorqueur "Vridi" fin 1956.
A quai se trouvaient les remorqueurs "Assinie" et à côté le "Saint-Laurent" qui n'était pas en pression pour l' appareillage.
Le "Vridi" étant seul sur le quai avant, mon père choisit de l' utiliser pour un mouvement, ce remorqueur rentrant de carénage et révision moteur.
L' appareillage étant terminé, retour au ponton du nouveau quai d' Abidjan où se trouvent encore maintenant les remorqueurs.
L'avant du "Vridi" accoste le quai et mon père demande à la salle des machines de faire arrière.
La seule réponse a été des vibrations du bateau, et ......rien de plus !!!
Après accostage et vérification en salle des machines, tout était normal.
Un plongeur est donc venu et a constaté qu'il n'y avait plus d'hélice.
Cette dernière est encore au fond de la lagune, elle n'a jamais été retrouvée !!!
J' en souris aujourd'hui, mais à l' époque mon père était très fâché !
Mai 1956
Intéressant remorquage effectué par le Remorqueur " DUGUESCLIN".
Le remorqueur "Duguesclin" vient d'effectuer un très important remorquage puisqu'il s'agissait du cuirassé "Paris" de 20.000 tonnes, qui devait être remorqué à la démolition, de Brest à Toulon.
L'opération avait été d'abord envisagée par les "Abeille", au moyen de leur puissant remorqueur d'assistance "Abeille 26", de 2.500 CV. Cette unité n'étant pas disponible par suite du remorquage d'un dock de Saigon sur Oran, c'est le "Duguesclin", assisté du remorqueur "El Kebir" de la Compagnie Chérifienne de Remorquage et d'Assistance de Casablanca qui ont été chargés de cette opération. Celle-ci s'est déroulée du 15 au 28 mai, sans aucun incident, malgré des conditions atmosphériques pas toujours très favorables. Les deux remorqueurs sont donc restés sous remorque à la mer pendant plus de douze jours et l'Union des Remorqueurs de l'Océan a été heureuse de renouveler des remorquages identiques à ceux effectués à la fin de la première guerre mondiale au moyen des remorqueurs "Iroise", "Orage" et "Puissant".
Les appareils de navigation mis à bord du "Duguesclin" ont été utilisés avec grand succès et l'appareil de phonie a permis de conserver journellement le contact avec notre Capitaine.
Le retour du "Duguesclin" s'est effectué très rapidement puisque, parti de Marseille le 28 mai il était à Saint-Nazaire le 5 juin à 19 heures, après avoir effectué le voyage de retour à une moyenne de 10 nœuds. Le voyage d'aller, sous remorque, s'était déroulé à une vitesse moyenne de 5,5 nœuds, vitesse exceptionnelle pour un convoi de cette importance.
Août 1956
Commande de deux Remorqueurs de 1.000 CV.
Deux remorqueurs de 1.000 CV ont été commandés au mois d'août 1956 par l'U. R. O., aux Chantiers Navals de La Pallice. Ces deux unités sont destinées à équiper les stations de Bordeaux et Saint-Nazaire.
Les caractéristiques de ces remorqueurs sont en tous points semblables à celles du "Pontaillac" en service à notre agence de Bordeaux.
Septembre 1956
- Le navire anglais "Trevince", de 7.288 tonneaux de jauge brute, en avarie de machine à 100 milles dans le sud du port de Monrovia, et qui avait demandé assistance, a été pris en remorque par le "Ponty" de l'U.R.D. et mis en sécurité dans le port de Freetown
- Le navire fruitier italien "Giuba", de 3.672 tonneaux de jauge brute, qui s'était échoué volontairement sur la plage de Sassandra en Côte-d'Ivoire à la suite d'une voie d'eau importante, a été renfloué et escorté jusqu'au port d'Abidjan par l' "Assinie" de 'U.R.A.
Novembre 1956
- Le remorqueur "Kassa" de l'U.R.C. a pris en remorque le bananier français "Maneah" en avarie de machine au large des îles de Loos.
Le "Maneah" a été accosté en sécurité dans le port de Conakry.
Lancement du Remorqueur "VOURI" à EMDEN.
Le remorqueur "Vouri" de la Société de
Participations Maritimes et Coloniales, destiné à la nouvelle Société du
Cameroun, l'UNION DES REMORQUEURS DE DOUALA, a été lancé avec succès, le
15 novembre 1956 au Chantier SCHULTE & BRUNS, à Emden.
Le "Vouri" présente les caractéristiques suivantes :
Longueur hors tout ................................ 28,20 mètres
Longueur entre perpendiculaires .......... 25,00
Largeur ................................................... 6,90
Creux....................................................... 3,90
Tirant d'eau.............................................. 3,30
Sur la tribune décorée, face à l'étrave, sur laquelle flottaient les couleurs de la République Fédérale et les couleurs françaises, on remarquait Mme Léon PRÉVOST, marraine du remorqueur, M. SCHULTE, président directeur général des chantiers Schulte & Bruns, et M. Maurice CANGARDEL, gérant de la Société de Participations Maritimes et Coloniales. M. SCHULTE, après avoir salué les personnalités présentes, dit la satisfaction qu'il éprouvait en livrant à la Société de Participations Maritimes et Coloniales, le premier navire construit pour la France par les chantiers d'Emden, depuis la fin de la guerre. M. Maurice CANGARDEL répondit à M. SCHULTE, exprimant sa satisfaction aux chantiers, à leur direction et aux ouvriers pour la construction de ce remorqueur, et souhaita que le "Vouri", fruit de la collaboration franco-allemande, devienne le symbole de l'effort commun des deux nations pour une coopération à l'Europe de demain. Il souhaita également longue vie au "Vouri".
Puis la charmante marraine, Mme Léon PRÉVOST, d'un geste très assuré, brisa sur l'étrave la traditionnelle bouteille de champagne.
Le "Vouri" glissa rapidement sur son ber et prit contact avec le fleuve, le grand pavois largement déployé.
