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Union Française Maritime - remorquage |
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Le remorqueur "Iroise"
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"Iroise" en cale sèche |
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| Ces photos nous montrent un bateau en état avancé d'abandon, nous en trouvons l'explication dans ces quelques lignes extraites du très beau roman de Roger Vercel : Remorques. | |||
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"Mais, tant qu'on naviguait le nez vers le large, la vie du remorqueur dépendait de son étrave, de sa haute étrave dressée à six mètres au-dessus de l'eau, et derrière laquelle tout le navire se défilait en lignes obliques, jusqu'à son arrière rond, sa croupe basse solidement assise sur la mer. Cette étrave énorme avait fasciné Renaud, le jour où il était allé à Tunis, avec les ingénieurs de la Compagnie, visiter le Cyclone.
C'était un brise glace russe, une épave plus rouillée qu 'un vieux fourneau et qui avait pourri tranquillement, pendant des années, dans l'eau tiède des bassins.
Des échelles rongées pendaient des passerelles, en pointes de herse. Des pustules d'acier s'écaillaient sous le doigt tout le long de la coque et le pied enfonçait dans le bois spongieux du pont. Les ingénieurs revenus sur le quai faisaient la grimace. Celui qui s'était attardé à la visite des machines assurait pourtant qu'elles étaient en état. Mais, Renaud, lui, ne quittait pas du regard l'étrave épaisse et coupante comme un coin d'acier, une étrave faite pour labourer les icefields et crever les packs. Il avait, du premier coup, jugé ce bateau à sa carrure, ainsi qu'il jugeait les hommes, et il avait assuré :
- Avec deux millions, vous en ferez le plus beau remorqueur d'Europe !
L'option avait été aussitôt levée télégraphiquement, à la grande stupeur de la Marine militaire, qui, depuis plus d'un an, assemblait des commissions pour étudier la transformation éventuelle du bâtiment en mouilleur de mines... "
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) "Iroise" sur dock flottant |
Photographies, archives famille Cangardel.
Révision 2011-03-01
