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Le remorqueur "Iroise" Opérations de remorquages et sauvetages. "Quand le moment était venu de passer aux clients l'anneau dans le nez, on leur lançait d'abord une ligne de quatre cents mètres, de la corde brune et solide. Puis suivaient trois grelins de grosseur croissante. Enfin arrivait la remorque, un câble d'acier, qui s'en irait sur le remorqué, et le spring, un autre énorme câble, mais fourré, celui là, d'une tresse de chanvre qui lui donnerait de l'élasticité, lui permettrait de s'allonger un peu dans les secousses brisantes qu'il recevrait." (Roger vercel - Remorques)
L'Iroise, mise en service en septembre 1924, a été commandée pendant de longues années par le commandant Malbert, un rude marin, toujours prêt à lutter contre la mer, par n'importe quel temps, quand un bateau en détresse réclamait son assistance. Aidé de son second, le capitaine Nicolas, un autre vaillant, qui, comme lui, accomplissait on devoir avec simplicité et bonne humeur; le commandant Malbert a fait du livre de bord un magnifique recueil de récits historiques. Nous trouvons à l'actif du petit navire 68 sauvetages dont un assez grand nombre ont fait sensation.
En voici quelques uns :
1924 : Octobre : Sauvetage du "Valtellina", 3 octobre 1924. Brest le 3 octobre: le sémaphore d'Ouessant signale que le vapeur italien "Valtellina" est en détresse par suite d'avaries survenues à ses machines par 17° 15' latitude Nord et 6° 53' de latitude Ouest. Le remorqueur "Puissant" est parti à son secours. L' "Iroise" se porta ce jour-là, dans la tempête, au secours du vapeur italien "Valtellina", chargé de 8 500 t de blé, en difficultés - avec une importante voie d'eau - à 130 milles d'OUESSANT, et le ramena, sans autre avarie à Brest. Novembre : Sauvetage du "Malte", 30 novembre 1924. Ouessant, 27 novembre : Le vapeur français "Malte" des Chargeurs Réunis, allant du havre à Buenos-Aires, est désemparé par 46°37 de latitude Nord et 6° 09 Ouest. L'eau a envahi les chaudières. Le navire réclame assistance. Les remorqueurs sont partis à sa recherche. De Bordeaux, Le remorqueur de haute mer "Le Vent", de la station de sauvetage de Royan, est parti au secours du paquebot "Malte", signalé en détresse au large de l'Ile d'Yeu.
1925 : Janvier : "Iroise" a été presque sans discontinuer à la mer depuis la fin du mois de décembre. Il a ramené à Lorient, avec le "Puissant" et le "Tourbillon", le grand vapeur "Dahomey", des Chargeurs réunis et à peine rentré à Brest, à la suite de ce sauvetage, au cours duquel il a subi des avaries sensibles, l' "Iroise" a été appelé à l'île d'Oléron, pour le renflouement du paquebot belge de 15.000 tonneaux "Thysville", échoué près de la passe de Chassiron. L' "Iroise", assisté des autres remorqueurs de l'Union française Maritime (Vent, de la station de Gironde, "Puissant" et "Orage", remorqueurs de 1.000 HP qui vont prendre en remorque le cuirassé "Normandie") a contribué à la réussite du renflouement du "Thysville" et est rentrer à Saint-Nazaire avant de regagner Brest. L' " Iroise" subira quelques réparations à Saint-Nazaire, mais on retour à Brest aura lieu avant la fin du mois. en attendant, l" Union française Maritime maintiendra à Brest le remorqueur de haute mer "Audax II" qui doit arriver incessamment dans ce port et prendra son service de veille. Mars : Le 23 mars 1925, l' "Iroise" se porte au secours d'un trois mâts terre-neuvier, "Notre-Dame-de-Lourdes" en perdition suite à une voie d'eau. Parti de Saint-Malo, il faisait route pour les bancs de Terre-Neuve où son équipage allait se livrer à la pêche à la morue. Il arrive pour le voir couler à 15 milles au Nord-ouest d'Ouessant, mais recueille le capitaine et six hommes. L'équipage composé de 24 hommes a été sauvé en entier. 17 hommes par le canot de sauvetage de la station de Lampaul, 7 par le remorqueur "Iroise". Les naufragés qui ont été débarqués à Ouessant ont été redirigés sur Brest par le vapeur postal. Le "Notre-Dame-de-Lourdes", appartenait à M. Eugène Lemoigne, de Cancale et avait Saint-Malo pour port d'attache. Octobre : Cherbourg 22 octobre, le poste des Rouge-Terres a recueilli l'appel au secours du vapeur "Vojslav" qui devait se trouver à l'entrée de la manche, pris dans une violente tempête de Sud-Sud-Ouest. Le vapeur "Oriana" a signalé qu'il se portait à son secours. Iroise se porte à son secours mais le cargo se débrouille par ses propres moyens. Iroise subit bon nombre d'avaries.
1926 : Février : Le 18 février 1926, l' "Iroise" vole au secours du vapeur hollandais "Boëton" venant de Batavia et se dirigeant sur Amsterdam, avec une cargaison de tabac et d'huile, incendie à bord et se trouvant au large d'Ouessant. Sans hésiter, le remorqueur se colle au flanc du "Boëton" pour sauver l'équipage et le plus possible du matériel. Pendant près de 20 heures, les puissantes pompes mises en action n'ont pu parvenir à éteindre le foyer d'incendie déclaré dans les cales Pendant l'opération, le capitaine de l'Iroise apprend que le "Boëton" avait dans ses cales que l'incendie menaçait déjà, vingt tonnes de poudre qui pouvaient anéantir en un instant sauveteur et sinistré. On fit demander à l'arsenal de Brest une allège pour débarrasser le "Boëton" de ces explosifs. Mais les braves de l'Iroise avaient eu un instant d'émotion. Le "Boëton" est un vapeur de 5.000 tonnes: il a 28 hommes d'équipage dont 24 indiens. Décembre : assistance du vapeur "Guebwiller" des Armateurs Français.
1927 : Janvier : Le 4 janvier 1927, l' "Iroise" appareille pour remorquer le paquebot "Niagara" de la C.G.T. désemparé de sa machine. La durée du remorquage dura 15 jours sans escale entre les Açores et Le Havre. Le "Niagara" faisait 14.000 tonnes. Le 15 janvier, "Niagara", remorqué par "Iroise", se trouvait à 613 miles au Sud du Havre. Convoi signalé à Ouessant le 22. Assisté d' "Auroch", arrivée au Havre le 25. Février : Sauvetage du "Vigo" du 28 février au 3 mars 1927.
Mars : Ouessant, le 16 mars, le poste radio d'Ouessant a intercepté un S.O.S. du vapeur anglais "Margot" entré en collision avec le vapeur norvégien "Hègre". Position : Lat. 46° 16' N. ; long. 9° 30' O. Il demande assistance. Iroise se contentera de l'escorter pour la rentrée en rade de Brest. "Margot" repartira le 21 pour Liverpool. Septembre : "Iroise" assiste le vapeur "Hélène-Vieljeux" à la recherche d'un port dans une mer très difficile. Brest, 23 septembre. Hier matin, vers 2 h 30, le poste de T.S.F. d'Ouessant interceptait un appel de détresse du vapeur "Hélène Vieljeux", de la Compagnie Delmas, de La Rochelle, signalant qu'il avait un panneau de défoncé sur l'avant et qu'il se trouvait par 49° 13' Nord et 5° 30' Ouest, à environ 45 milles dans le N. O. d'Ouessant. Le remorqueur Iroise de l'Union Française Maritime aussitôt prévenu, prit la mer une heure après, pour s porter au secours de l' "Hélène-Vieljeux". Le remorqueur de sauvetage "Wilhem-Barendiz", ex navire hollandais, vendu depuis peu à une firme anglaise qui vient de prendre son poste d'hivernage à Falsmouth, appareilla de ce port quelque temps après et rejoignit, vers 10 heures, le navire en détresse. Mais l' "Hélène Vieljeux" ayant accepté auparavant l'assistance de l' "Iroise", le capitaine refusa le secours du remorqueur anglais et attendit l'arrivée du français Vers 14 heures, ce remorqueur convoya l' "Hélène Vieljeux", faisant route vers Cherbourg. En raison du violent vent de suroît qui rendait le remorquage à Brest, très difficile. Le navire avait, en effet, préféré se diriger sur le port de la Manche pour bénéficier d'un vent arrière. Lorsque l' "Iroise" a rejoint le vapeur, celui-ci piquait fortement du nez par suite de l'importante quantité d'eau qu'il embarquait sans cesse par son panneau défoncé. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la tempête est toujours très violebte sur mer et l'in a encore pas reçu d'autres nouvelles des deux navires. L' "Hélène Vieljeux" est un bateau de 1.235 tonnes de jauge net. Il est long de 85 mètres et a été construit en 1918. Aucune nouvelle ne nous est parvenue de Cherbourg, port vers lequel se dirige l' "Iroise", remorquant l' "Hélène Vieljeux". (Ouest-Eclair, 25 septembre 1927.) Décembre, Se rendant à Dunkerque, remorquage du "Merops", sur le chemin du retour s'est porté au secours du vapeur anglais "Maid-of-Lemnos", échoué par 51°4 de latitude Nord et x° de longitude Est. L' "Iroise" qui finalement n'a pas eu à intervenir pour porter assistance à ce navire est attendu à Brest le 17 dans la soirée.
1928 : Février : Le 14 février 1928, c'est le sauvetage de 17 hommes du vapeur anglais "Burnside", dans les parages des Sept-Iles. Octobre : Brest, 20 octobre : Aujourd'hui, à 7 heures 40, le remorqueur "Iroise" recevait un radio de détresse du vapeur grec "Johannis-Corcodilos", qui se trouvait par 45° 20' latitude Nord et 8° 20' longitude Ouest, c'est à dire environ à 240 milles de Brest. L' "Iroise" quitta notre port aussitôt, mais, vers 9 heures, ce remorqueur capta un radio signalant que le vapeur grec avait passé un contrat avec un bâtiment hollandais, "Nordzee", lequel, se trouvant à 50 milles, arrivait pour lui prêter assistance. Dans ces conditions, l' "Iroise", jugeant son aide inutile, rebroussa chemin et rentra à Brest à 11 heures 30. Nous avons appris depuis que le "Johannis-Corcodilos" ne répondait plus aux questions que lui posait le vapeur hollandais et avait continué sa route. Novembre : Un vapeur grec demande assistance et part sans attendre l'aide qu'il réclamait. Un vapeur grec en avarie ... l'"Iroise" part à son secours.... Le 1er novembre à 9 h 30, le remorqueur "Iroise" de l' U.F.M., en stationnement à Brest, captait un radio du vapeur grec "Dimitrios N. Boogibogiazides", annonçant que sa cale était pleine d'eau et qu'il se trouvait en détresse, par 4° 57' Nord et 6° 47 Ouest, à 93 milles de Brest. Le navire demandait du secours et l' "Iroise" appareilla à 10 heures. En cours de route, le remorqueur, en interceptant les messages du vapeur grec, apprit que son panneau avant était défoncé et qu'un bâtiment anglais se trouvait à ses côtés. Il attaqua à plusieurs reprises le "Dimitrios", ainsi qu'un remorqueur allemand, parti également de Penzance, mais il n'obtint aucune réponse. Toujours indirectement, le capitaine Malbert, commandant l' "iroise", apprit que le navire anglais, qui convoyait le grec, avait abandonné celui-ci et que le "Dimitrios" s'employait à réparer ses avaries, faisant route sur Ferrol. ... puis revient. Le remorqueur français se trouvait vers midi, dans l'Ouest des Pierres Noires, lorsqu'il reçut enfin une réponse du vapeur grec qui refusait ses offres de secours, sans même le remercier d'avoirrépondu à ses appels et de s'être porté au devant de lui. L' "Iroise" n'avait plus qu'à faire demi-tour; c'est ce qu'il fit. Il est entré à Brest vers 14 heures. (le 2 novembre) 16 Novembre : Remorquage du vapeur grec "Amazon". Ouessant 16 novembre, à 13 h 30, interceptons le signal S.O.S. du navire grec "Amazon", demandant secours immédiat, son mât de misaine est tombé : sa position est de 48°20 N. et 6°10 W. Se trouvant en détresse à environ 40 milles du sud d'Ouessant. Vers 14 heures, à 25 milles dans le nord de Roscoff, l' "Iroise" le rejoignit. dès l'arrivée du remorqueur, le vapeur "Kerguelen" qui se trouvait près de l' "Amazon" abandonna le navire et poursuivit sa route. L' "Iroise ramène péniblement à Brest le navire grec en raison du mauvais temps et de l'état du navire dont les machines ne fonctionnent plus. L' "Amazon" qui était chargé de bois, ne gouvernait plus et ses mâts de charge s'étaient abattus sur le pont. L' "Iroise" remorquant le vapeur sera le 18 matin à Brest. rentré au port avec l'aide de quatre remorqueurs de la marine de guerre. L' "Amazon" a été ancré au "Cimetière des Navires" (5eme bassin) en attendant qu'il soit statué sur son sort et sur celui de son importante cargaison de bois du Nord. 25 Novembre : vapeur "Goldani". Un S.O.S. capté par le remorqueur "Iroise" vers 10h du matin apprenait que le vapeur italien "Goldani" se trouvait en détresse par 48) 50' Nord et 5° 23' Ouest à 55 milles de Brest. Le "Goldani" dont la cale n° 4 était envahie par l'eau, qui avait défoncé un panneau, demandait assistance. L' "Iroise" appareilla aussitôt, mais, en cours de route, un second radio du vapeur italien fit savoir qu'il avait réparé ses avaries et qu'il n'avait plus besoin de son concours. Le remorqueur rentra donc à Brest, vers 11 heures. Au commencement de la matinée, l' "Iroise" avait capté l'appel de détresse d'un bâtiment se trouvant près de la côte anglaise; mais ayant appris, peu après, qu'il était secouru, le remorqueur de sauvetage priait s'annuler le télégramme informant qu'il se portait à son secours. 25 Novembre : il porte assistance à l' "Amiral-Ponty",du 25 au 29 novembre.
1929 : Mars : assistance du "Ceylan" du 31 mars au 36 avril. Pompage et convoyage. Brest 31 mars, Dimanche vers 9 heures 55, le cargo mixte "Ceylan", de la compagnie des Chargeurs Réunis, faisait savoir par T.S.F. qu'il venait d'être abordé et, un quart d'heure après, il donnait sa position qui était la suivante 45° 35 N. de latitude et 3° 10 Ouest de longitude, au large de la pointe de Gavre. L'eau pénétrant dans ses cales, le capitaine du cargo fit appel aux remorqueurs "Iroise" eu "Abeille II", en stationnement à Brest, et ceux-ci prirent la mer. le premier à 15 h 30 et le second 5 minutes après. ... Décembre : Le 5 décembre, l' "Iroise" sauve l'équipage d'un navire danois l' "Hélène", à proximité de la chaussée de Sein et après des efforts considérables au cours desquels le matelot Piram fut sérieusement blessé. Sauvetage du "Galdames".
10 décembre : La Société Nazairienne de Sauvetage a capté un S.O.S. du vapeur italien "Senator-Dali", demandant assistance immédiate par suite de graves avaries de gouvernail: position latitude Nord 47°55, longitude 7.
29 décembre, Ouessant, A 3 h 30, S.O.S. du vapeur "Aghia-Marina" : "Les chaînes du gouvernail sont brisées; nous sommes par 46° 40' latitude Nord et 7° 40 longitude Ouest; nous demandons secours immédiat".
31 décembre : le remorqueur de sauvetage "Iroise" en stationnement à Brest, interceptait hier matin; à 3 h 20, un S.O.S. du vapeur grec "Aghia-Marina" qui se trouvait en fâcheuse position à 150 milles dans l'Ouest d'Ouessant, la chaîne de son gouvernail s'étant brisée. dix minutes après, le commandant de l' "Iroise" lui offrait son assistance, mais le navire grec lui répondit qu'il était hors de danger, mais lui demandait cependant de veiller pour être prêt à partir en cas de besoin. En effet, à 6 heures du matin, l' "Aghia-Marina" envoyait un nouvel S.O.S. demendant le secours de l' "Iroise". Il ne gouvernait plus et ses embarcations de sauvetage venaient d'être enlevées par la mer. L' "Iroise" appareilla vers 10 heures. Il sera sur les lieux ce matin.
1930 : Janvier : xx Septembre : Ouessant 19 septembre, à 20 h 30, temps moyen de Grenwich, nous recevons un S.O.S. de SS. U. "Vivaldi", lat. 47.27 N., long. 6.20 O. : timonerie avariée. Sauvetage dramatique dans la brume du 19 au 22 septembre. L' "Iroise a convoyé le "Vivaldi" jusqu'au port. 24 septembre : M. Ponthiou, agent commercial de l'Union Française Maritime à Brest, a été avisé hier matin que le remorqueur "Iroise", après avoir réussi, non sans peine, à joindre la vapeur "Vivaldi", qui réclamait assistance, aurait été mouiller dans l'anse de Bertheaume, à l'entrée du goulet de Brest, avec ce bâtiment. Le temps bouché rendait, en effet, impossible l'entrée immédiate à Brest que l' "Iroise" et le "Vivaldi" ont rallié vers 17 heures seulement, à la faveur d'une éclaircie. A noter que l' "Iroise" n'a pas pris le "Vivaldi" en remorque. il s'est agi d'un simple convoyage, le vapeur italien ayant réussi à réparer provisoirement ses avaries par les moyens du bord. Convoyé jusqu'a Brest par l' "Iroise", le vapeur italien prenait un mouillage en grande rade. On devait apprendre depuis lors qu'au cours de la tempête le chauffeur Piacomo Livette avait trouvé la mort, tandis que deux de ses camarades étaient plus ou moins sérieusement blessés. Sous les ordres du commandant Antonio Scotto di Quacquaro, l'équipage du "Vivaldi" a non seulement vécu des jours terribles au cours de cette tempête mais encore, en demeurant à bord du navire, en arrivant à force de persévérance à réparer provisoirement de sérieuses avaries, il a encore donné l'exemple des plus belles qualités.
1931 : Janvier : Assistance au "Divona" des armateurs Français, du 29 janvier au 1er février. Et "Penchâteau" du 27 au 28 janvier. Le Havre, 31 janvier, le cargo français "Divona", allant de Dielette à manchester, s'étant trouvé en détresse au large des Casquets, par suite de rupture de la mèche de son gouvernail, le remorqueur "Iroise" fut envoyé de Brest à son secours et l'amena à l'entrée du port du Havre. Le "Divona" fut ensuite entré au port par deux remorqueurs; il a depuis été placé sur socle flottant d'où il sortira lundi matin. L' "Iroise" est reparti pour Brest, d'où il doit remorquer le steamer "Penchâteau" à Saint-Nazaire. Juin : participe à la recherche des corps après le naufrage du "Saint-Philibert" au retour du remorquage du "M.F.5".
1933 : janvier : Assistance au remorquage du paquebot "Atlantique", en feu en manche, du 4 au 7 janvier. Après avoir participé activement à la conduite de l'épave de l' "Atlantique" à Cherbourg, il rentrait d'une mission non moins délicate - la conduite d'un croiseur espagnol de Cadix à Pasajes lorsqu'il trouva le vapeur norvégien "Borgfred" échoué près de la Pointe du Raz. Il offrit aussitôt ses services, mais ceux-ci furent déclinés au profit du remorqueur allemand "Seefalke", bien qu'en la circonstance, d'après la loi, priorité dût être réservée au pavillon français. L'U.F.M. fît bien saisir le "Seefalke", mais la présence à Brest de ce puissant et moderne remorqueur porta à l' "Iroise" un coup d'autant plus décisif qu'il coïncida avec l'établissement de la Compagnie Les Abeilles à Brest avec son "Abeille 22" de 2 000 CV. * * * * * *
L' "Iroise et l' "Auroch" ne revinrent malheureusement pas toujours avec leur équipage satisfait et ils durent abandonner quelquefois la lutte contre les éléments déchaînés. Mais ces splendides marins firent l'impossible et les louanges de la presse après chaque acte d'héroïsme,n'étaient qu'un faible témoignage d'admiration et de reconnaissance. Il seront désarmés en avril 1933, victimes de la concurrence avec le remorqueur allemand "Seefalke" et l'établissement à Brest de la compagnie des abeilles avec "Abeille 22".
Les bâtiments de l'U.F.M. s'emploient aussi à des tâches moins nobles mais non moins risquées, en effectuant avec succès des remorquages exceptionnels, tels ceux des coques des cuirassés "Flandre", "Normandie" et "Languedoc", déplaçant plus de 10.000 tonnes, depuis, respectivement, Brest, Lorient et Bordeaux jusqu'à Toulon et Port-de-Bouc.
Photographies, archives famille Cangardel. Sources, presse locale, Ouest-Eclair. Révision 2011-02-17
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