Henri CANGARDEL. A la Mission Tardieu
Henri Cangardel aura connu le rare privilège de mourir à un âge avancé sans avoir vieilli. Tel il était en 1918, quand je l'ai vu, pour la première fois, dans cet hôtel de la rue Boccador où Tardieu avait installé les bureaux du Commissariat Général des Affaires de Guerre Franco - Américaines (créé pour lui, l'année précédente par Alexandre Ribot), tel il est resté jusqu'au dernier jour. Je revois la scène. Je me trouvais dans le cabinet de nos amis Joseph de Seguier et Goyard, quand entra un homme d'une quarantaine d'années, de haute taille, à l'allure athlétique, au regard clair, dont tout révélait l'intelligence, l'autorité et la rayonnante bonté. Cette curiosité de tous les problèmes ; cette volonté dans l'exécution ; cette attention permanente aux réactions, c'est ce que les chrétiens comme lui appellent : « la personne » d'autrui, que de fois les ai-je admirées pendant près d'un demi-siècle ! Quand, en 1947, avec, entre autres, Charles de Chambrun, André Chaumeix, François Pietri, Gabriel Puaux, nous fondâmes la Société des Amis d'André Tardieu, elle trouva chez Henri Cangardel non seulement son siège social mais une inépuisable générosité et un dévouement de tous les instants. Un sceptique a prétendu qu'on n'écrit pas un bon livre avec de bons sentiments. C'est avec les plus hautes qualités de l'âme, de l'esprit et du cœur, qu'Henri Cangardel laisse à sa famille et à ses amis l'exemple d'une belle vie.
Michel MISSOFFE. Source B-60, avril 1971.
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