|
"Navires série type Marie Louise" Noms des cargos type "Marie-Louise". Le sous secrétaire d'Etat à la marine marchande a décidé de donner aux neuf cargos type Marie-Louise, constituant la première série de bâtiments de commerce que la marine construit en cession, les noms de députés morts au champ d'honneur. En conséquence les cargos en cause recevront les noms suivants : Député Pierre Goujon, Député Paul Proust, Député Charles Nortier, Député Georges Chaigne, Député André Thomé, Député Louis de Rohan, Député Emile Driant, Député Maurice Bernard, et Député Raoul Briquet. (Ouest-Eclair, 1920-02-03)
RALLIER du BATTY, Henri Jules Marie. Capitaine au 101eme régiment d'Infanterie. Né le 8 novembre 1879 à Lorient. Mort pour la France le 21 février 1916 à l'hôpital complémentaire n° 8 à Paris des suites de ses blessures.
COMMELIN François Marie. (Colbert). Lieutenant de vaisseau auxiliaire. Citation à l'ordre de l'armée; Inscription au tableau de la Légion d'honneur : Citation : A fait preuve des plus brillantes qualités professionnelles d'énergie et de commandement lors de l'attaque du Colbert par un sous marin. Malgré les pertes causées par le feu de l'ennemi a canonné ce dernier et l'a maintenu a distance pendant 2 heures et demie jusqu'à l'arrivée d'un chalutier qui a obligé le sous marin à plonger. A assuré ainsi le salut de son bâtiment. 2e citation ! A fait preuve, au cours de plusieurs rencontres avec des sous marins, des plus belles qualités de sang froid et de courage. A disparu le 30 avril 1917 avec son bâtiment. Déjà cité à l'ordre de l'armée et décoré pour faits de guerre.
RABOT E.L.J., Capitaine de Frégate appartenant à la brigade de fusiliers marins, mort à l'ennemi. Citation : Commande son bataillon avec un sang froid et une énergie remarquable. Disparu le 10 novembre.
FERRY Albert Edouard Jules, Député des Vosges. Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre. Né le 26/05/1881 à PARIS (PARIS - FRANCE). Décédé le 15/09/1918 à VAUXAILLON (AISNE - FRANCE)
Né le 26 mai 1881 à Paris, avocat, ce neveu de Jules Ferry est député républicain des Vosges à partir de 1909. Nommé le 14 juin 1914 sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères dans le cabinet Viviani, il conserve ses fonctions jusqu’au 29 octobre 1915 tout en servant dans l’infanterie : les Français le surnomment « le ministre-soldat ». À partir de juin 1916, il reprend l’habit civil mais, en tant que commissaire aux armées, multiplie les missions de contrôle sur le front. Blessé par un obus à Vauxaillon (Aisne), il expire quelques jours plus tard, le 15 septembre 1918, à l’âge de trente-sept ans.
Abel FERRY se présente à l'élection partielle d'avril 1909 dans la deuxième circonscription d'Épinal dans les Vosges. Il est élu au second tour. Il sera réélu dès le premier tour en avril 1910. Enfin, il est à nouveau élu bien que plus difficilement en mai 1914. Il siège à la chambre dans le groupe de la Gauche radicale. Ce groupe républicain était constitué de députés socialement conservateurs qui voudraient ne pas rompre avec la gauche et qui votent donc, à droite sur les questions d'intérêts, à gauche sur les questions politiques. La Gauche radicale, par sa position centriste, est souvent l'arbitre des différentes majorités. Avec son régiment il participe aux combats en Woëvre, sur la Crête des Éparges, en Argonne jusqu'en juin 1916, tout en contribuant aux travaux gouvernementaux puis parlementaires après la chute de Viviani. Il reçoit deux citation à titre militaire en novembre 1914 et en avril 1916. Le 8 septembre 1918, il vérifie le fonctionnement d'un nouveau fusil mitrailleur dans les premières lignes dans l'Aisne, avec un député d'Angers et un lieutenant. Un obus fauche la délégation. Les deux accompagnants sont tués, Ferry est évacué, gravement blessé. Clemenceau vient lui remettre lui-même la Légion d'honneur et une citation comportant le Croix de guerre avec palme. Il meurt huit jours plus tard.
TAILLIANDIER Albert. Député du Pas-de-calais. Né le 28/04/1875 à FRESNOY-EN-GOHELLE (PAS-DE-CALAIS - FRANCE). Décédé le 25/03/1917 à BAPAUME (PAS-DE-CALAIS - FRANCE)
Né le 28 avril 1875 à Fresnoy-en-Gohelle (Pas-de-Calais), successeur de son père à la mairie de cette localité et à la Chambre, il est élu député « républicain indépendant » en 1914. C’est, symboliquement, avec son collègue de gauche Raoul Briquet qu’il regagne son département en 1917, pour une distribution de secours aux populations libérées : il périt lui aussi dans l’explosion de la mairie de Bapaume, à quarante-deux ans, le 25 mars 1917.
M. Albert Tailliandier était fils de Henri Tailliandier, qui fut député du Pas-de-Calais pendant 25 ans et de Mme Henri Tailliandier, chevalier de la Légion d'honneur, décorée de la reconnaissance française, et frère de Maurice Tailliandier, député du Pas-de-Calais, maire de Cagnicourt, chevalier de la Légion d'honneur. Albert Tailliandier était né le 28 avril 1875 à Fresnoy-en-Gohelle. Après de brillantes études à la faculté de droit de Paris, il était, à 20 ans, avocat à la cour d'appel de Paris. Docteur en droit es sciences politiques et économiques, il avait fait une thèse très remarquée sur les délégués à la sécurité des mines. Par la suite, il devint avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Son père étant décédé le 28 avril 1914, au lendemain du premier tour de scrutin des élections législatives dans la 2e circonscription d’Arras, M. Albert Tailliandier se présenta au ballottage et fut élu à une forte majorité. Puis il était élu maire de Fresnoy-en-Gohelle, fonction que son père avait occupé depuis 1872. la guerre survint bientôt, il prit une part active aux travaux parlementaires et se spécialisa dans la défense des sinistrés et s’occupa particulièrement de la loi sur les dommages de guerre. Il est l’auteur de l’article premier de cette loi, qui intéresse la principe de la solidarité nationale pour le paiement des indemnités. Il concilia son mandat de député avec son devoir de combattant. Sergent au 5e RIT, puis sous-lieutenant au 8e RIT en campagne, il prend part à la bataille de Verdun au fort avancé de Moulainville où il commanda sa compagnie sous de violents bombardements. Croix de guerre et Légion d’honneur à titre posthume. Albert Taillandier et Raoul Briquet furent tués dans l'explosion de l'hôtel de ville de Bapaume le 25 mars 1917. Ils étaient tous les deux députés du Pas-de-Calais mais d'opinions différentes, Albert Taillandier était conservateur Raoul Briquet était socialiste, en mission d'inspection sur le front pour le compte de l'Assemblée nationale. Ils ont voulu passer la nuit dans le bâtiment mais il était piégé.
THOME André, Député de Seine-et-Oise. Député-maire de Sonchamp. Né le 24/10/1879 à PARIS (PARIS - FRANCE). Décédé le 10/03/1916 à MARRE (BOIS DES CAURES) (MEUSE - FRANCE)
Né le 24 octobre 1879 à Paris, avocat, administrateur de sociétés et propriétaire foncier, ce grand bourgeois apparenté aux Carnot devient maire de Sonchamp en 1908 et, aux législatives de 1914, député de Rambouillet, dans l’ancien département de Seine-et-Oise. Il n’aura pas le temps de prendre part aux travaux parlementaires : il participe à la campagne de Belgique comme maréchal des logis puis, affecté à un groupe d’état-major avec le grade de sous-lieutenant, il obtient d’aller en première ligne. Grièvement blessé au Bois des Caures, il meurt à Marre-Cumières-le-Mort-Homme le 10 mars 1916. Il laisse une fille de dix ans qui, sous la Ve République, sera députée-maire de Rambouillet et doyenne du Parlement européen : Jacqueline Thome-Patenôtre.
Malgré sa qualité de député qui aurait pu l'en dispenser, il part au front lors de la Première Guerre mondiale. Il est tué à Verdun. Député mort pour la France durant la grande guerre 1914-1918. Tout juste élu député en 1914, engagé volontaire, tombé le 10 Mars 1916 (Monument à Douaumont).
DRIANT Émile, Député de Meurthe-et-Moselle. Etait un officier de carrière français. Né le 11/09/1855 à NEUFCHÂTEL (AISNE - FRANCE), Décédé le 22/02/1916 à DOUAUMONT (MEUSE - FRANCE)
Né le 11 septembre 1855 à Neufchâtel (Aisne), saint-cyrien, il rencontre en Tunisie le général Boulanger dont il devient le gendre. Député de Meurthe-et-Moselle à partir de 1910, il publie des brochures antimaçonniques mais aussi, sous le pseudonyme de « capitaine Danrit », de nombreux romans illustrés pour la jeunesse, empreints d’un nationalisme intransigeant. En 1914, âgé de cinquante-neuf ans, il demande à reprendre du service, ce qu’il fait tout en conservant son mandat. Au cours de ses rares apparitions à la Chambre, il rapporte les propositions de loi tendant à créer une « médaille de la valeur militaire » ainsi que la « Croix de guerre ». Le 22 février 1916, il tombe au milieu de ses chasseurs au Bois des Caures, près de Douaumont.
Gendre du général Boulanger, écrivain sous le pseudonyme de Danrit, député de Nancy, il reprend le service au début de la Première Guerre mondiale. Il meurt à Verdun à la tête des 56e et 59e bataillons de chasseurs, en février 1916. Après la Grande Guerre, le lieutenant-colonel DRIANT est élevé au rang de gloire nationale au même titre que les maréchaux Joffre, Gallieni, Pétain et Foch…
NORTIER Charles,
Né le 4 août 1859 à Paris, ce négociant devient maire de Neuilly-sur-Seine puis, en 1911, député de la Seine sous l’étiquette « progressiste ». Défenseur du « petit capital » contre les monopoles et « l’inquisition fiscale », il se déclare aussi partisan d’un renforcement de l’armée française en votant la loi portant à trois ans la durée du service militaire. En 1914, il part comme capitaine dans l’infanterie : « Je me dois d’abord à la France, ensuite seulement à Neuilly », déclare-t-il à ses administrés. Grièvement blessé par un éclat d’obus près d’Ypres, il s’éteint le 6 novembre 1914 à Boesinghe (Belgique).
DUMESNIL Gaston, Député de Maine-et-Loire. Né le 24/01/1879 à ARGENTEUIL (VAL-D'OISE - FRANCE). Décédé le 08/09/1918 à MONT-DE-LEUILLY (AISNE - FRANCE)
Né le 24 janvier 1879 à Argenteuil, il descend d’une vieille famille angevine ; docteur en droit, il est élu député du Maine-et-Loire en 1914, sous les couleurs de la « Fédération républicaine ». Dès la mobilisation, il part comme sergent et gagne ses galons de capitaine sur les champs de bataille de la Marne, de Verdun, de la Somme et de l’Aisne. Blessé en 1915, décoré de la croix de guerre avec palme et de la Légion d’honneur, il accompagne son collègue Abel Ferry en mission de contrôle à Vauxhaillon (Aisne) : touché par des éclats d’obus, il s’éteint le 8 septembre 1918 à Mont-de-Leuilly (Aisne), âgé de trente-six ans.
Ancien élève au lycée Louis-le-Grand, il fait son droit à Paris jusqu'au grade de docteur. Avocat au barreau de la cour d'appel de Paris, il assure la défense de grandes sociétés industrielles. Par ses relations, il devient directeur du quotidien Le petit journal. En 1914, intéressé par la politique depuis longtemps, il se fait élire député sur la liste "Fédération Républicaine". Pendant la Grande Guerre, il est d'abord lieutenant dans l'infanterie et participe aux batailles de la Marne, de Champagne et de Verdun, de la Somme et de l'Aisne. En avril 1916, il est fait chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre. Il est mortellement blessé en mission spéciale le 8 septembre 1918, au Mont-de-Leuilly.
CHAIGNE Georges, Député de la Gironde. Né le 09/10/1887 à LA RÉOLE (GIRONDE - FRANCE). Décédé le 05/04/1915 à BOIS DE MORTMARE (MEUSE - FRANCE)
Né le 16 octobre 1887 à Lamothe-Landerron (Gironde), petit-fils d’un instituteur et fils d’un député gambettiste, Georges Chaigne défend une thèse de droit remarquée sur les élections dans l’ancienne Rome, avant de porter à la scène un drame en vers écrit avec son frère. Élu député de la Gironde en 1914, il part au front comme sous-lieutenant d’infanterie. Blessé, il est promu lieutenant sur le champ de bataille. De retour à Paris en décembre 1914, il salue son ami Clemenceau avant de se rendre dans l’Argonne, où il va commander une section de mitrailleuses. Il est tué à l’aube du 5 avril 1915, au bois de Mortmare, à l’âge de vingt-sept ans.
DURRE Henri, Député socialiste du Nord. Arrondissement de Valenciennes. Né le 15/09/1867 à MAUBEUGE (NORD - FRANCE). Décédé le 28/10/1918 à ANZIN (NORD - FRANCE)
Né le 15 septembre 1867 à Maubeuge (Nord), orphelin de père à l’âge de deux ans, ce modeste employé de commerce se signale dès 1900 comme un militant socialiste très actif à Valenciennes. Député du Nord en 1906, battu en 1910, il est réélu en 1914 mais doit se réfugier à Paris, où il se préoccupe de la production de guerre, du ravitaillement des régions envahies et des réparations futures. Dans les derniers jours du conflit, voulant retrouver ses électeurs tout juste délivrés de l’occupation allemande, il se rend à Anzin où, le 28 octobre 1918, il est tué d’une balle en plein cœur provenant d’une mitrailleuse dissimulée dans une maison en ruine. Henri Durre, qui avait épousé une Allemande en 1885, était partisan du rapprochement entre les peuples
Le 28 octobre 1918, « Ayant voulu à tout prix rejoindre leurs compatriotes au premier moment de la délivrance afin de se rendre compte des besoins les plus urgents ». Henri DURRE fut tué, son nom est inscrit sur le monument aux morts du Palais Bourbon
CHEVILLON Frédéric, Député des Bouches-du-Rhône. Né le 12/06/1879 à Marseille (BOUCHES-DU-RHÔNE - FRANCE). Décédé le 21/02/1915 à LES EPARGES (MEUSE - FRANCE)
Né le 12 janvier 1879 à Marseille, fils d’un député des Bouches-du-Rhône, il est élu, comme son père, maire d’Alauch et entre en 1912 à la Chambre, où il siège au sein de la Gauche radicale. Parti simple soldat en 1914, il « fait preuve d’une bravoure, d’un calme et d’un sang-froid indiscutables » et a déjà atteint le grade de sous-lieutenant dans l’infanterie quand, aux Éparges (Meuse), il meurt au champ d’honneur, à trente-six ans, le 12 juillet 1915.
Licencié en Lettres. Administrateur Colonial. Elu Maire d’Allauch, le 5 juin 1910 à la suite du décès de son père. Réélu en 1912 - Député des Bouches Du Rhône en 1912.
DE ROHAN-CHABOT Josselin, Député du Morbihan. Né le 04/04/1879 à PARIS (PARIS - FRANCE). Décédé le 13/07/1916 à BRAY-SUR-SOMME (SOMME - FRANCE)
Né le 4 avril 1879 à Paris, Josselin, quatorzième prince de Léon, douzième duc de Rohan, succède aussi à son père comme député du Morbihan : élu à la Chambre en 1914, il s’inscrit au « groupe des Droites ». Mobilisé dès la déclaration de guerre, cet officier de cavalerie est versé dans l’infanterie et sert dans un bataillon de chasseurs. Promu capitaine, décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre pour sa conduite à Douaumont où il est blessé, il prend part à l’offensive de Picardie : touché grièvement sur la Somme, il meurt le 13 juillet 1916.
BERNARD Maurice, Député du Doubs, Besançon. Né le 05/05/1877 à BAUME-LES-DAMES (DOUBS - FRANCE). Décédé le 10/10/1916 à PAU (PYRÉNÉES-ORIENTALES - FRANCE) Professeur à la faculté de droit de Paris.
Né à Baume-les-Dames (Doubs) le 5 mai 1877, professeur de droit commercial, ce fils de parlementaire est élu député du Doubs en 1914 : il s’inscrit au groupe de la « Gauche radicale ». Sous-lieutenant dans les chasseurs à pied, il demande à être versé dans l’aviation. Il vient tout juste d’obtenir son brevet de pilote quand, complétant son instruction à l’école d’aviation de Pau, il s’écrase le 10 octobre 1916, loin du front mais en service commandé.
PROUST Paul député de Savoie. Né le 10/04/1882 à OUZOUER-LE-MARCHÉ (EURE-ET-LOIR - FRANCE). Décédé le 24/10/1914 à SAINT-NICOLAS-LÈS-ARRAS (PAS-DE-CALAIS - FRANCE)
Né le 10 avril 1882 à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher), cet avocat près la Cour d’appel de Paris est issu d’une ancienne famille savoyarde. Comme son père en 1901, il devient député républicain libéral de la Savoie en 1914. Mobilisé comme sergent-fourrier dans une compagnie de dépôt, il demande à être affecté dans une unité combattante. Le 24 octobre 1914, il s’effondre dans une tranchée de Saint-Nicolas-lès-Arras (Pas-de-Calais), touché par un éclat d’obus à la tempe. Il a trente-deux ans.
Paul Louis Isidore Proust est le fils d’Auguste Proust, maire et conseiller général d’Ugine, élu député entre 1901 et 1906. Avocat à Paris, Paul Proust est élu conseiller général d’Ugine en 1907 à 25 ans, puis député de l’arrondissement de Chambéry-nord en 1914, à 32 ans. Comme son père, il est conservateur. Mais Paul Proust meurt dans la première année de son mandat ; il est tué au combat le 24 octobre 1914 à Saint-Nicolas-lez-Arras (Pas-de-Calais). Paul Proust était alors sergent au 97e régiment d'infanterie.
GOUJON Pierre, député de l'Ain. Né le 31/08/1875 à PARIS (PARIS - FRANCE). Décédé le 25/08/1914 à MÉHONCOURT (MEURTHE-ET-MOSELLE - FRANCE)
Né le 31 août 1875 à Paris, fils d’un sénateur, avocat et député radical de l’Ain à partir de 1910, il est sous-lieutenant de réserve quand s’ouvrent les hostilités. Blessé à Lunéville, il se panse lui-même et veut repartir à l’assaut avec sa section d’infanterie, quand une balle le frappe à la tête : premier parlementaire victime de la guerre, il tombe dès le 25 août 1914, à quelques jours de son trente-neuvième anniversaire.
élu député de la 1re circonscription de Bourg-en-Bresse en 1910 et en 1914. Pierre Goujon, premier parlementaire français mort pour la France, fut tué au front, à Méhoncourt, près de Lunéville, le 25 août 1914.
BRIQUET Raoul, Député du Pas-de-calais. 2ème circonscription d 'Arras. Né le 04/11/1875 à DOUAI (PAS-DE-CALAIS - FRANCE). Décédé le 25/03/1917 à BAPAUME (PAS-DE-CALAIS - FRANCE)
Né le 4 novembre 1875 à Douai (Nord), cet avocat du syndicat des mineurs est élu en 1910 député socialiste du Pas-de-Calais. Réfugié à Paris après l’offensive allemande, il revient en mars 1917, avec son collègue de droite Tailliandier, dans sa circonscription qui vient d’être libérée par l’avancée des troupes françaises. Dans la nuit du 25 mars 1917, il disparaît dans l’explosion de la mairie de Bapaume : seul bâtiment encore habitable de la localité, l’hôtel de ville avait été piégé par les Allemands qui y avaient laissé une bombe à retardement.
M. Raoul Briquet naquit le 4 novembre 1875 à Douai où son père était le greffier en chef de la Cour d’appel. Après de brillantes études secondaires au lycée de Douai, il s’inscrivit à la faculté de droit de Paris. Il conquit le grade de docteur avec une thèse sur le mouvement syndical belge, qui marquait déjà les préoccupations d’ordre social qui devait absorber bientôt la plus grande part de son activité. Il revint dans le Pas-de-Calais et s’était inscrit comme avocat au barreau d’Arras, qu’il quitta pour le barreau de Béthune lorsqu’il devint le conseil du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais. Conseiller général du canton de Vimy en 1909, il fut élu député en mai 1910. Au parlement, il se fit bien vite remarquer par son travail dans les commissions auxquelles il appartint : législation civile, législation sociale et également à la commission de l’armée dont il devint peu après le vice-président. Officier de réserve, Raoul Briquet a été un des adeptes des grandes thèses de Jaurès sur la nation armée et la Défense nationale. Dès les premiers jours d’août 1914, il rejoignit son régiment, le 84e RI, où il combattit comme lieutenant, puis ensuite comme capitaine commandant une compagnie du 412e RI. Décoré de la croix de guerre et de la Légion d’honneur, il faisait la navette entre les tranchées et la commission de l’armée à la Chambre des députés. Ses avis étaient d’autant plus écoutés qu’ils émanaient d’un soldat arrivant du front. La plupart des rapports qui lui ont été confiés ont d’ailleurs été élaborés dans les tranchées mêmes, à la lueur d’une bougie dans la cagna de commandant de compagnie. Albert Taillandier et Raoul Briquet furent tués dans l'explosion de l'hôtel de ville de Bapaume le 25 mars 1917. Ils étaient tous les deux députés du Pas-de-Calais mais d'opinions différentes, Albert Taillandier était conservateur Raoul Briquet était socialiste, en mission d'inspection sur le front pour le compte de l'Assemblée nationale. Ils ont voulu passer la nuit dans le bâtiment mais il était piégé.
REILLE-SOULT-DALMATIE René, Député du Tarn de 1914 à 1917, mort pour la France. Né le 10/02/1888 à PARIS (PARIS - FRANCE). Décédé le 20/06/1917 à SAINT-QUENTIN (AISNE - FRANCE)
Né le 10 février 1888 à Paris, fils et petit-fils de députés, arrière-arrière-petit-fils des maréchaux d’empire Soult et Masséna, il est élu député du Tarn en 1914. Officier d’artillerie, mobilisé dès 1914, il siège par intervalles, quand il ne combat pas au front. Le 20 juin 1917, alors qu’il commande une section d’auto-canons à Saint-Quentin (Aisne), il est tué par un obus, à l’âge de vingt-neuf ans.
WINCLER J.A.M.C. - Capitaine, Mobilisé comme enseigne de vaisseau, brillante conduite au débarquement de Gallipoli. Tué dans une embuscade sur le lac de Prava (Macédoine). Citation : Officier de plage, commandant le premier groupe d'embarcations ayant atteint la plage sous un feu violent, s'est dépensé sans compter pour recueillir celles des embarcations criblées par les obus et encombrées de morts et de blessés. Attitude digne des plus grands éloges. S'est jeté à l'eau pour porter secours à une embarcation partie en dérive. 2e citation : Officier aussi brave que dévoué, commandant d'une flottille bombardée à plusieurs reprises par l'aviation ennemie. A trouvé une mort glorieuse dans un combat de nuit en escortant un convoi.
ILLIAQUER Louis, Andéol - Capitaine au long cours. Né le 28/08/1881 à Bangor, Inscrit à Belle Ile, domicilié 9 rue St Nicolas à Vannes Citation : Commandant le trois-mâts SAINT ROGATIEN canonné puis torpillé par un sous-marin, a refusé d'abandonner le bâtiment dont il avait la charge, s'est volontairement laissé engloutir avec lui.
HUGUEN Henri, Joseph - Matelot. Citation : Timonier de service au moment du torpillage du SAINT ROGATIEN, a refusé d'abandonner son capitaine et son bâtiment, mort à sa barre le 17 novembre 1916. Selon Louis Lacroix, quand le SAINT ROGATIEN fut attaqué, le capitaine ILIAQUER fit descendre tout l’équipage dans les canots, mais resta à bord avec le matelot HUGUEN pour tenter de sauver son navire,en attendant les patrouilleurs alertés. Mais tous deux furent engloutis quand le navire sombra. Plus tard, leurs noms furent donnés à deux vapeurs du type Marie-Louise, en souvenir de leur sacrifice. Le matelot HUGUEN était né à Quimper, inscrit à Quimper et domicilié à Monfrugi (Quimper).
LE MOYEC Maurice - Mousse. Citation : Mousse, 14 ans. Tué au cours d'une attaque de sous-marin en faisant vaillamment son devoir, le 1er octobre 1916. [Le 30.09.1916, cargo Irma, vapeur de 844 tx, à 25 milles sud du feu de Wolfrock, coulé au canon par le sous-marin UB-38 (OL Erwin Waßner)].
COLLIGNON Henri - Préfet Henri Collignon choisit une carrière préfectorale. Il débuta à la préfecture de Tulle, puis fût nommé à la tête de la direction générale du personnel au ministère de l'intérieur. Trop loin de son idéal, pas assez proche des réalités, cette fonction ne lui convint pas. Il demanda une préfecture, il obtint celle de Quimper. En poste à Quimper de 1899 à 1906. Il deviendra par la suite secrétaire général de la Présidence de la République puis conseiller d'Etat. En 1914, âgé de 58 ans, il s'engage comme simple soldat au 46eme RI et tombe à Verdun le 15 mars 1915.
ROTH Alfred - Préfet Alfred Roth, préfet du Morbihan. Paris, 1879 - Curlu (Somme) 1916. Révision 2012-06-03 Sources : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/guerre_14-18/deputes_grande-guerre.asp
|
|
© UIM.marine - Site mis à jour le 03/06/2012 retour index plan du site plan archives Si vous possédez des informations, des documents ou photographies inédites concernant un navire ou un dossier et que vous acceptiez de les partager en les publiant sur ce site, merci de prendre contact. uim.marine(at)free.fr Venez partager vos connaissances sur cette compagnie ou vos souvenirs de navigants sur le forum UIM.
|