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 Opérations de remorquages et sauvetages.

1928

Février :

Le vapeur anglais "Burnside" en perdition.

Du 14 au 16 février.

Le 14 février 1928, c'est le sauvetage de 17 hommes du vapeur anglais "Burnside", dans les parages des Sept-îles.

Brest le 15 février. Nous avons annoncé hier que le remorqueur de sauvetage "Iroise" de l' UFM s'était porté au secours du vapeur anglais "Burnside", en détresse par 49°2' de latitude Nord et 4°17' de longitude Ouest, à 60 milles environ dans le Nord-est de l'île d'Ouessant et au nord de l'île de batz.

Lorsque le vaillant remorqueur est arrivé sur les lieux, mardi dans la soirée, il a trouvé le vapeur abandonné. Les membres de l'équipage qui s'étaient réfugiés dans les embarcations du bord ont été recueillis par l' "Iroise".

Les sauveteurs ont alors appris que le "Burnside" avait touché une épave, et faisait de l'eau par l'avant. pensant que le navire allait couler rapidement, son équipage l'avait abandonné.

En raison de l'état de la mer, il a été  impossible aux sauveteurs de monter à  bord du vapeur anglais pour y fixer une remorque et l' "Iroise" s'est vu dans l'obligation de se contenter de surveiller les évolutions en attendant une accalmie, mais le navire s'enfonce peu à peu dans les eaux et hier, on craignait fort qu'il ne coulât. (Ouest-Eclair, 1928-02-17).

Avril :

Au secours du cargo italien "Giglio".

Saint-Nazaire, le 8 avril. Le quai de marée, depuis quelques jours, est devenu le centre frémissant du port de saint-Nazaire. en cette aube radieuse de Pâques, tandis que les cloches carillonnaient gaiement, une longue théorie de travailleurs s'acheminaient vers le remorqueur 'Jeannick". C'étaient des dockers nazairiens qui s'en allaient prêter main forte à l'équipage du cargo italien "Giglio", dont nous avons signalé la position critique. A bord du "Jeannick", dès 7 heures, on chargea de nombreux matelas et couchettes, et tout un stock de provisions sans oublier le pinard. Nos travailleurs ont trouvé qu'il leur fallait à chacun deux  litres de vin par jour pour accomplir cette besogne particulièrement dure.

Sur les quais nous avons reconnu le commandant Henry, des Armateurs français, M. Dousset, le capitaine expert Relt, etc ...

Il y eu samedi soir sur le pont du "Giglio" une sorte de conseil de guerre tragique.

Le capitaine italien Giacomoni parle assez difficilement le français. On lui fit comprendre que, pour sauver la mère, les praticiens, parfois, dans certaines circonstances exceptionnelles, sont obligés de sacrifier l'enfant. En l'occurrence, afin d'essayer de tirer de sa situation le "Giglio", il fallait jeter à l'eau sa cargaison de 5.000 tonnes de phosphates algériens déjà fortement entamée par la mer. le capitaine Giacomoni, les larmes aux yeux, consentit au sacrifice et voila pourquoi 29 de nos dockers nazairiens sont partis là bas hier matin. Quand le navire aura été complètement délesté, grâce aux neuf pompes de la Compagnie Nazairienne de Sauvetage, plusieurs remorqueurs uniront leurs efforts pour l'arracher de la catastrophe qui le guette.

C'est M. Golfre, radiotélégraphiste à bord du grand remorqueur de mer "Tourbillon", qui le premier capta le S.O.S. du "Giglio". Il se trouvait à  ce moment près de Belle-Île. M. Golfre est un nantais, il habite, 108, boulevard Saint-aignan, au chef-lieu de la Loire Inférieure.  (Ouest-Eclair, 1928-04-10).

Octobre :

Le cargo Yser

Le Palais, 18 octobre. Le vapeur "Yser", de Nantes, s'est échoué sur la pointe de l'Echelle, côte Sud-Ouest de belle-Ile.

L'équipage débarqué est sain et sauf. Le navire a été abandonné.

Ouessant, 18 octobre. Le remorqueur français "Tourbillon" se porte au secours du vapeur "Yser".

Le 18 octobre 1928, le cargo Yser appartenant à la Société Générale d'Armement, venant de Port Talbot en Angleterre d'où il était parti le 15, avec un chargement de 3300t de charbon, se rendait à Chantenay près de Nantes. Il y avait 26 hommes d'équipage à bord, capitaine Tiercelin.

Il fût construit à Nantes en 1919 et sa jauge brut était de 2485 tonneaux. Sa machine développait 1100cv et son indicatif radio était "OVYP".

A cause de la brume et d'une mer houleuse, il s'échoua sur les rochers entre Kerlédan et Donnant sur Belle-île. L'équipage put monter sur la falaise mais le navire s'enfonça en quelques jours.

Deux remorqueurs répondirent au SOS lancé par l'Yser, le "Tourbillon" de Nantes et "l'Iroise" de Brest, mais il était trop tard pour espérer remorquer le navire. Le canot de sauvetage "Félix William Spiers" du Palais fût également mis à la mer .

Actuellement, il ne reste plus que l'ancre , deux chaudières d'environ 4m de diamètre et l'arbre d'hélice avec son hélice. Le reste a été complètement disloqué. L'épave repose par environ 12m de fond sur une veine de sable au milieu de la falaise.

On peut encore observer scellés dans la falaise, des barreaux métalliques qui ont permis à l'équipage de procéder à la récupération des objets de valeur restant dans l'épave avant qu'elle ne coule. (www.wreck.fr/yser.htm)

Vapeur grec "Johannis-Corcodilos"

Brest, 20 octobre. Aujourd'hui à 7h40, le remorqueur "Iroise" recevait un appel de détresse du vapeur grec "Johannis Crocodilos", qui se trouvait par 45°20 latitude Nord et 8°20 longitude Est, c'est à dire à environ 240 miles de Brest.

L' "Iroise" quitta notre port aussitôt, mais, vers 9 heures ce remorqueur capta un radio signalant que le vapeur grec avait passé un contrat avec un bâtiment hollandais, "Nordzee", lequel se trouvant à 50 milles, arrivait pour lui prêter assistance.

Dans ces conditions l' "Iroise", jugeant son aide inutile, rebroussa chemin et rentra à Brest à 11h30.

Nous avons appris ensuite que le "Johannis Crocodilos" ne répondait plus aux questions que lui posait le vapeur hollandais et avait continué sa route. (Ouest-Eclair, 1928-10-22).

Novembre :

Un vapeur grec demande assistance et part sans attendre l'aide qu'il réclamait.

Un vapeur grec en avarie ... l'"Iroise" part à son secours....

Le 1er novembre à 9 h 30, le remorqueur "Iroise" de l' U.F.M., en stationnement à Brest, captait un radio du vapeur grec "Dimitrios N. Boogibogiazides", annonçant que sa cale était pleine d'eau et qu'il se trouvait en détresse, par 4° 57' Nord et 6° 47 Ouest, à 93 milles de Brest.

Le navire demandait du secours et l' "Iroise" appareilla à 10 heures. En cours de route, le remorqueur, en interceptant les messages du vapeur grec, apprit que son panneau avant était défoncé et qu'un bâtiment anglais se trouvait à ses côtés. Il attaqua à plusieurs reprises le "Dimitrios", ainsi qu'un remorqueur allemand, parti également de Penzance, mais il n'obtint aucune réponse.

Toujours indirectement, le capitaine Malbert, commandant l' "Iroise", apprit que le navire anglais, qui convoyait le grec, avait abandonné celui-ci et que le "Dimitrios" s'employait à réparer ses avaries, faisant route sur Ferrol.

... puis revient.

Le remorqueur français se trouvait vers midi, dans l'Ouest des Pierres Noires, lorsqu'il reçut enfin une réponse du vapeur grec qui refusait ses offres de secours, sans même le remercier d'avoir répondu à ses appels et de s'être porté au devant de lui.

L' "Iroise" n'avait plus qu'à faire demi-tour; c'est ce qu'il fit. Il est entré à Brest vers 14 heures. (le 2 novembre)

Le "Huascaros".

15 Novembre :

assistance du "Huascaros" dans le port de Brest

Remorquage du vapeur grec "Amazon".

Ouessant 16 novembre, à 13 h 25, interceptons le signal S.O.S. du navire grec "Amazon", demandant secours immédiat, son mât de misaine est tombé : sa position est de 48°20 N. et 6°10 W. (Ouest-Eclair- 1928-11-17).

Brest, 17 novembre. Se trouvant en détresse à environ 40 milles du sud d'Ouessant. Vers 14 heures, à 25 milles dans le nord de Roscoff, l' "Iroise" le rejoignit. dès l'arrivée du remorqueur, le vapeur "Kerguelen" qui se trouvait près de l' "Amazon" abandonna le navire et poursuivit sa route. L' "Iroise ramène péniblement à Brest le navire grec en raison du mauvais temps et de l'état du navire dont les machines ne fonctionnent plus.

L' "Amazon" qui était chargé de bois, ne gouvernait plus et ses mâts de charge s'étaient abattus sur le pont.

L' "Iroise" remorquant le vapeur sera le 18 matin à Brest. (Ouest-Eclair- 1928-11-19).

Brest, 18 novembre. Le remorqueur de sauvetage "Iroise" qui a prêté assistance au vapeur grec "Amazon", en détresse au Nord de Roscoff, a fait savoir que son remorquage était lent et pénible en raison du mauvais temps et de l'état du navire dont les machines ne fonctionnent plus.

L' "Amazon" qui est chargé de bois, ne gouvernait pas et ses mâts étaient abattus sur le pont.

L' "Iroise" ne pourra pas arriver dans notre port avant minuit, et même peut être demain matin. Aux dernières nouvelles, l' "Iroise" et le vapeur grec auraient passé au large d'Ouessant vers 15 heures. (Ouest-Eclair- 1928-11-20).

L' "Amazon" démâté rentre au port.

26 Novembre : "Amazon" qui fut démâté au cours du dernier ouragan, est rentré au port de commerce, à 11 heures, avec l'aide de quatre remorqueurs de la marine de guerre. L' "Amazon" a été ancré au "Cimetière des Navires" (5eme bassin) en attendant qu'il soit statué sur son sort et sur celui de son importante cargaison de bois du Nord. (Ouest-Eclair, 1928-11-26).

Brest, 13 décembre. Le cargo "Amazon" ne sera pas réparé à Brest. (Ouest-Eclair, 1928-12-15). Il sera à Saint-Nazaire le 20.

Deux vapeurs en détresse.

26 Novembre : Vapeur "Goldani". Un S.O.S. capté par le remorqueur "Iroise" vers 10h du matin apprenait que le vapeur italien "Goldani" se trouvait en détresse par 48) 50' Nord et 5° 23' Ouest à 55 milles de Brest.

Le "Goldani" dont la cale n° 4 était envahie par l'eau, qui avait défoncé un panneau, demandait assistance.

L' "Iroise" appareilla aussitôt, mais, en cours de route, un second radio du vapeur italien fit savoir qu'il avait réparé ses avaries et qu'il n'avait plus besoin de son concours.

Le remorqueur rentra donc à Brest, vers 11 heures.

Au commencement de la matinée, l' "Iroise" avait capté l'appel de détresse d'un bâtiment se trouvant près de la côte anglaise; mais ayant appris, peu après, qu'il était secouru, le remorqueur de sauvetage priait d'annuler le télégramme informant qu'il se portait à son secours. (Ouest-Eclair, 1928-11-26).

L' "Amiral Ponty" en détresse, On lui porte secours.

26 Novembre : Iroise porte assistance à l' "Amiral-Ponty", du 25 au 29 novembre.

Brest, 25 novembre. A 8 h 45 ce matin, le cargo mixte "Amiral Ponty", de la Compagnie des Chargeurs Réunis, a signalé par radio qu'il se trouvait en détresse à 48° 13' de longitude Nord et 8° 10' de latitude Ouest. Le cargo qui avait une voie d'eau dans sa cale n° 1, demandait l'assistance immédiate d'un remorqueur. Le remorqueur "Iroise" en stationnement à Brest, a offert son concours qui a été accepté et il a prit immédiatement la mer faisant route à toute vitesse sur la cargo "Amiral Ponty". Quantité de navires dont le paquebot "Aquitania" et le vapeur français "Macoris" se sont déroutés pour porter assistance au navire en danger.

A 15 h 46, le "Macoris" faisait savoir par T.S.F. qu'il se trouvait près de l' "Amiral Ponty" et resterait près de lui, tant que cela serait nécessaire. A ce moment le commandant de l' "Amiral Ponty" faisait savoir qu'il n'envisageait pas l'abandon de son navire, à moins, cependant, que le mauvais temps ne l'obligeât à le faire.

L' "Aquitania" apprenant que le "Macoris" se trouvait près du navire en détresse, a repris sa route normale en souhaitant bon succès au capitaine de l' "Amiral Ponty".(Ouest-Eclair, 1928-11-26).

Le paquebot "Amiral Ponty" des Chargeurs Réunis, capitaine Antoine Véve, a lancé son SOS le dimanche 25 novembre 1928 au matin. Il a été remorqué par l' "Iroise" de l'Union Française Maritime, capitaine Louis Marie-Malbert, à partir de lundi, auquel s'est adjoint le mercredi l' "Hippopotame" de la Marine nationale, OE1 Tarquis, puis le remorqueur "Frene", de la Marine nationale, le jeudi pour le franchissement du goulet de Brest. Le convoi était en rade à 18 h 30 ce jeudi. L'"Amiral Ponty"a été conduit le vendredi 30 dans la forme de radoub du port de commerce par les remorqueurs de la Marine nationale, "Hippopotame" à couple sur tribord, "Courageux" en flèche, "Frene" et "Folgoët" à couple sur bâbord. (http://pages14-18.mesdiscussions.net).

Les travaux de sauvetage de l' "Amiral-Ponty" sont rendus difficiles par l'état de la mer et le capitaine du remorqueur "Iroise" a dû demander le secours d'un second remorqueur. L' "Hippopotame" a immédiatement appareillé pour se rendre sur les lieux. (Le Temps, 1928/11/29 (Numéro 24574).

Brest, 3 décembre. Très beau sauvetage.

Il s'en est fallu de peu que la tempête ne causât la perte d'un beau paquebot mixte français, l'Amiral-Ponty, parti du Havre le 21 novembre. Dimanche matin, 25, ce navire, qui avait une voie d'eau et dont le gouvernail avait été enlevé par les vagues, se voyait obligé de jeter à la mer une partie de sa cargaison et lançait le signal S. O. S. pour demander du secours. Il était alors à 180 milles à l'Ouest d'Ouessant. Les paquebots Aquitania et Macoris, qui étaient à proximité, se dérangèrent de leur route et lui offrirent de recueillir l'équipage, mais le capitaine Vôve ne voulut pas abandonner son navire, malgré sa situation presque désespérée.

Pendant ce temps l'lroise, le remorqueur de sauvetage de Brest, avait appareillé et, luttant contre la tempête, s'approchait de l'Amiral-Ponty qu'il atteignait le lundi matin et auquel il réussit à donner la remorque. Il était temps : le navire avait 4 mètres d'eau dans sa cale et les pompes étalaient à peine la voie d'eau. Mais le temps était si mauvais que le convoi dut prendre la cape pendant plus de 24 heures. Le mercredi, on put remettre en route, mais à si faible vitesse que l'lroise demanda le concours d'un remorqueur de la marine militaire. L'Hippopotame partit aussitôt de Brest et passa une seconde remorque; un autre remorqueur de la direction du port, le Frêne, vient encore à la rescousse et, enfin, jeudi soir, l'Amiral-Ponty mouillait sur rade, sauvé par le concours des marines de commerce et de l'Etat qui avaient rivalisé de dévouement et de valeur professionnelle. (Le Yacht, 1928/12/08 (VOL46,N2385)

Remorquage.

Le remorqueur "Pomic", du port de Saint-Nazaire, a fait relâche à la Rochelle-Pallice. Il conduisait le yacht "Rivoli" de Brest à Bordeaux; mais, en raison de la tempête, les amarres se sont rompues et ce bâtiment est parti à la dérive. Finalement, le "Rivoli" a été jeté sur la côte de Jard  (Vendée).  (Le Temps, 1928/11/18 (Numéro 24563)

Sources, presse locale, Ouest-Eclair.

Révision 2011-03-01

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