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 Opérations de remorquages et sauvetages.

1927,

Janvier :

En relâche.

Bordeaux , 6 janvier.

Le remorqueur "Le Vent", de la station de Royan, s'est porté jeudi matin, au secours du cargo "Lieutenant Missiessy" qui se trouvait en difficultés avec des avaries au large de l'embouchure de la Gironde. "Le Vent" a remorqué le navire à 15 heures, au Verdon, d'où il sera conduit à Bordeaux pour réparations. (Ouest-Eclair, 1927-01-07).   

Remorquage du paquebot "Niagara".

Du 4  au 28 janvier.

Le 4 janvier 1927, l' "Iroise" appareille pour remorquer le paquebot "Niagara" de la C.G.T. désemparé de sa machine. La durée du remorquage dura 15 jours sans escale entre les Açores et Le Havre. Le "Niagara" faisait 14.000 tonnes.

Le "Niagara" allant de Houston au Havre ayant subi des avaries de machine avait été pris en remorque par le "Kentuky", allant également de Houston au Havre, qui le conduisit à Fayçal. Les passagers du "Niagara" avait été transbordé en mer, le 24 décembre, sur le paquebot "Rochambeau", venant de New-York.

Le 15 janvier, "Niagara", remorqué par "Iroise", se trouvait à 913 miles au Sud du Havre. Convoi signalé à Ouessant le 22. Assisté d' "Auroch", arrivée au Havre le 25.

Le 5 décembre 1926 se trouvant dans l’Atlantique, en route vers Houston, il perdit son hélice tribord mais continua sa route. Il quitta le port de Houston pour Le Havre naviguant toujours avec une seule hélice. De nouveau dans l’Atlantique il est victime d’une autre avarie touchant cette fois la machine bâbord. Désemparé, il lança par radio une demande d’assistance au "Rochambeau" qui se trouvait dans les parages mais ce fut le "Kentucky", qui capta aussi le message et arriva sur les lieux le 26 décembre et le conduisit à la remorque jusqu’à Fayal (Açores). Le 16 janvier 1927 arriva le remorqueur de sauvetage français "Iroise", envoyé par la Compagnie Générale Transatlantique qui le conduisit d’abord à Brest puis au Havre le 25 janvier 1927. Il reprit ses voyages le 10 février 1927 après réparation.

Dramatique traversée d'un vapeur anglais.(Glenpark).

Brest, 22 janvier. ... .. vers 11 heures 30 l' "Auroch" le prenait en remorque et le conduisait à Brest où il arriva dans l'après midi d'hier vers 15 heures 30.

Février :

Du 28 février au 3 mars 1927. Sauvetage du "Vigo"

Avril :

Le transport "Seine" en fâcheuse posture.

Cherbourg, 1er avril. Le transport de la marine "Seine" quitta Cherbourg pour Brest jeudi matin. Une avarie de sa pompe de circulation, dont le plateau fut défoncé, rendit la marche du navire très lente puisque, après une réparation de fortune, elle ne dépassait plus trois noeuds et très dangereuse aussi par suite de la tempête.

La "Seine" qui se trouvait par le travers de l'Ile de batz, signala sa fâcheuse position par T.S.F. et aussitôt les préfectures maritimes de Brest et de Cherbourg envoyèrent à son secours les remorqueurs "Iroise" et "Mammouth". Celui-ci, préparé pourtant pour marcher par tous les temps, dut même se mettre a la cape tant la tourmente était affreuse.

Dans la journée d'hier on a appris avec satisfaction que la "Seine" avait réussi par ses propres moyens à gagner Guernesey et à  s'y mettre à l'abri. (Ouest-Eclair, 1927-04-02).

Juin :

Assistance mise en service paquebot Ile de France, Saint-Nazaire 5 juin 1927.

Juillet :

Sauvetage du vapeur "Sarrebourg".

Portsall, 25 février. Un grand vapeur des Armateurs Français, le Sarrebourg, capitaine Lévèque, allant d’Angleterre à Nantes, longeait nos cotes, la nuit dernière, par temps très noir. Ayant reconnu les éclats du phare de l’île vierge, il poursuivait sa route quand, peu après six heures, un choc d’une grande violence ébranla le navire.

L’avant venait de heurter une roche : le BIRVIDIC, croit-on. La déchirure qui en résultât était telle que l’eau s’engouffra dans les cales. En hâte, on manœuvra les pompes mais elles ne parvenaient pas à empêcher l’envahissement.

Une seule manœuvre restait à tenter : gagner la cote au plus tôt et risquer l’échouage pour éviter de sombrer .le commandant l’entreprit. Mais il fallut après de longs efforts se résoudre à abandonner le navire pour sauver l’équipage. Tous prirent place dans deux chaloupes, qui s’écartèrent. Peu après le Sarrebourg piquait de l’avant, puis disparaissait dans un jaillissement d’écume.

Les sauveteurs interviennent

Lorsqu' à bord on avait constaté la gravité de l’accident, un SOS avait été lancé. Le remorqueur de sauvetage IROISE, toujours en éveil, l’avait reçu et l’appareillage suivait peu après. Mais, malgré toute la diligence faite, le naufrage était déjà consommé lorsque le remorqueur parvint sur les lieux.

Au poste sémaphorique de l’Aber Wrach on avait appris le naufrage, on s’empressait d’aviser le sémaphore de Landunvez. Par deux fois le canon d’alarme fit entendre sa lugubre voix, tandis que la cloche de la chapelle de Portsall jetait l’émoi parmi la population à coups précipités.

L’équipage du canot de sauvetage Docteur Jules BAISNEE des hospitaliers sauveteurs bretons se rendait en hâte prés du patron Eugène Salou. En un instant les portes étaient ouvertes à deux battants et le chariot lancé sur ses rails, portait à la mer son précieux fardeau.

Il était déjà plus de huit heures. Sur les points culminants de la dune, toute la population s’était portée pour suivre les péripéties du drame.

Le Docteur Jules Baisnée n’était pas encore sorti du chaos d’écueils qui barre jusqu’au large l’entrée du port, que l’on voyait au loin disparaître la haute silhouette du vapeur dans un grand remous.

Toutes voiles dehors, le vaillant canot poursuivit néanmoins sa route. Il rejoignit ainsi les chaloupes qui portaient les naufragés et les prenaient en remorque pour les conduire dans le port de l’Aber Wrach.

C’est après midi, tandis que les rescapés prenaient le train pour Brest, les sauveteurs reprenaient la mer pour rejoindre l’abri.

A Portsall, des hauteurs, on suivait la manœuvre du retour et on vit ainsi qu’un e navire de l’état, la Somme, venait apporter son aide. Les canotiers à leur tour furent remorqués jusqu’au large de la passe d’entrée.

Il était six heures quand ils amenèrent définitivement leurs voiles et vinrent recevoir, en débarquant, un accueil qui, pour n’être pas démonstratif, n’en était pas moins affectueux.

CE QUE NOUS A DECLARE LE CAPITAINE LEVEQUE

Joint à sa descente du train qui le ramenait lui et son équipage de l’Aber Wrach, le Capitaine Leveque commandant le Sarrebourg, nous a fait les déclarations suivantes tandis que nous faisons route avec lui vers le port de commerce.

- L’accident s’est produit vers six heures et quart ce matin. Tout était pour le pire : il pleuvait et l’on n’y voyait rien. Appelé sur la passerelle, à cinq heures par son second, par le travers de l’île vierge, j’avais tracé la route à suivre. Nous devions passer à un mille du feu de Corn-Carhai.

- Je commençais à m’étonner de ne pas voir ce feu et j’allai donner l’ordre d’appuyer sur tribord, bien que la marée eut du, normalement, nous faire dériver vers le large, lorsque nous heurtâmes une roche par l’avant. Je devais apprendre par la suite que le feu de Corn-Carhai était éteint, mais je n’avais pas eu connaissance de cette extinction.

Le Sarrebourg allait de Newcastle à Saint-Nazaire, chargé de charbon destiné aux usines métallurgiques de la basse couet. Il avait précédemment fait la traversée Le Havre – Newcastle, dans une brume intense, sans la moindre anicroche. Et le Capitaine Lévèque poursuit :

- Il était donc six heures quinze au moment de l’accident. Par T.S.F., j’alertais bientôt l’Iroise, pensant que le robuste remorqueur de l’union française maritime arriverait à temps pour nous secourir.

Mon bateau coulait en effet lentement, par l’avant. Ce n’est que deux heures après le choc et la déchirure de sa coque qu’il sombra. Tout l’équipage et moi- même avions pris place dans les deux canots du bord et, à l’aviron, nous faisions route vers l’Aber Wrach. Survint le canot de sauvetage de Portsall, qui nous prit en remorque et nous débarqua bientôt à l’Aber Wrach, où nous fûmes l'objet des meilleurs soins, à l’hôtel Bellevue.

L’EQUIPAGE

Ayant mis en consigne, à la gare de l’état les sacs et valises que certains avaient pu bourrer et sauver - pas tous, tel le premier chauffeur Marrec de Pougastel, qui, de quart au moment de l’accident, dut abandonner son bien. L’équipage avait suivi au port de commerce son commandant.

Voici les noms des naufragés :

Second capitaine : Purnel, de Belval (Manche) ; lieutenant : Loget, de Saint-Nazaire ; chef mécanicien : Audouis, de Blain (Loire inférieure) ; 2°mécanicien : Quéméner, de Lorient ; 3°mécanicien : Le Guillou, de Quimper-Guézénnec ; 1°chauffeur : Marrec , de Plougastel ; chauffeurs : Jean Le Moal, de Brest Youinou D’Audierne ; Matelots de pont : Joseph Kergouzien, Yves Le Moal, Joseph Le Moal, Le Garrec, Guillermie, Le Floch.

Le reste de l’équipage - 25 hommes en tout- étant composé de Sénégalais et d’Arabes. (La dépêche de Brest, 1927-02-25)

Mars :

Le "Lorentz W. Ansen".

Du 6 au 8 mars, remorquage du "Lorentz W. Ansen".

Le vapeur "Margot".

Du 16 au 17 mars.

Ouessant, le 16 mars. Le poste radio d'Ouessant a intercepté un S.O.S. du vapeur anglais "Margot" entré en collision avec le vapeur  norvégien "Hègre". Position : Lat. 46° 16' N. ; long. 9° 30' O. Il demande assistance. Iroise se contentera de l'escorter pour la rentrée en rade de Brest. "Margot" repartira le 21 pour Liverpool.

Mai :

"Antoine Schiaffino".

Du 27 au 28 mai, assistance du "Antoine schiaffino".

Septembre :

19 septembre, assistance du "Saint-Enogat".

"Hélène Vieljeux".

Du 23 au 27 septembre.

"Iroise" assiste le vapeur "Hélène-Vieljeux" à la recherche d'un port dans une mer très difficile.

Brest, 23 septembre. Hier matin, vers 2 h 30, le poste de T.S.F. d'Ouessant interceptait un appel de détresse du vapeur "Hélène Vieljeux", de la Compagnie Delmas, de la Rochelle, signalant qu'il avait un panneau de défoncé sur l'avant et qu'il se trouvait par 49° 13' Nord et 5° 30' Ouest, à  environ 45 milles dans le N. O. d'Ouessant.

Le remorqueur Iroise de l'Union Française Maritime aussitôt prévenu, prit la mer une heure après,  pour s porter au secours de l' "Hélène-Vieljeux".

Le remorqueur de sauvetage "Wilhem-Barendiz", ex navire hollandais, vendu depuis peu à une firme anglaise qui vient de prendre son poste d'hivernage à Falsmouth, appareilla de ce port quelque temps après et rejoignit, vers 10 heures, le navire en détresse.

Mais l' "Hélène Vieljeux" ayant accepté auparavant l'assistance de l' "Iroise", le capitaine refusa le secours du remorqueur anglais et attendit l'arrivée du français

Vers 14 heures, ce remorqueur convoya l' "Hélène Vieljeux", faisant route vers Cherbourg. En raison du violent vent de suroît qui rendait le remorquage à Brest, très difficile. Le navire avait, en effet, préféré se diriger sur le port de la Manche pour bénéficier d'un vent arrière.

Lorsque l' "Iroise" a rejoint le vapeur, celui-ci piquait fortement du nez par suite de l'importante quantité d'eau qu'il embarquait sans cesse par son panneau défoncé.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, la tempête est toujours très violente sur mer et l'in a encore pas reçu d'autres nouvelles des deux navires. L' "Hélène Vieljeux" est un bateau de 1.235 tonnes de jauge net. Il est long de 85 mètres et a été construit en 1918.

Aucune nouvelle ne nous est parvenue de Cherbourg, port vers lequel se dirige l' "Iroise", remorquant l' "Hélène Vieljeux". (Ouest-Eclair, 25 septembre 1927.)

Octobre :

Le "Nicator".

Saint-Nazaire, 20 octobre. Le remorqueur "Tourbillon" du Palais et les remorqueurs "Glazic" et "Abeille" de Saint-Nazaire sont activée au sauvetage du bateau citerne "Nicator" qui s'est abîmé sur les rochers du pilier.  (Ouest-Eclair, 1928-10-22).

Décembre :

Un vapeur sauveteur relâche.

Brest, 7 décembre . Le vapeur "Pornic" de Saint-Nazaire, qui se porta en même temps que l' "Iroise" au secours du vapeur français "Merope" ainsi que nous le disions hier, a dû relâcher à Brest par suite d'une avarie de T.S.F. Lorsque ses appareils seront remis en état le "Pornic" rejoindra l' "Iroise" qui a trouvé le "Merope" pour le conduire à Dunkerque. (Ouest-Eclair, 1927-12-09).

Remorquage du pétrolier Mérope à Dunkerque.

Nous avions annoncé hier que le vapeur pétrolier "Merope", de la Compagnie Auxiliaire de navigation, se trouvant à 120 milles de Brest, par 49° 30' de latitude Nord et 7° 05' de longitude Ouest, avait demandé assistance par T.S.F. à la suite d'une avarie survenue à son gouvernail.

Le remorqueur "Iroise" qui s'était porté à son secours mardi vers 11 h 30, a fait savoir hier matin qu'il avait pris le pétrolier en remorque et qu'il le conduisait à Dunkerque. (Ouest-Eclair, 1927-12-09).

L' "Iroise" de retour à Brest.

Le remorqueur de sauvetage "Iroise" de l'Union Française Maritime, se rendant à Dunkerque, s'était porté au secours du vapeur anglais "Maid-of-Lemnos", échoué par 51°4 de latitude Nord et 8° de longitude Est.

L' "Iroise" qui finalement n'a pas eu à intervenir pour porter assistance à ce navire est attendue à Brest aujourd'hui dans la soirée. (Ouest-Eclair, 1927-12-18).

 

Le 16 décembre, le remorqueur "Tourbillon" a quitté son mouillage, faisant route pour Lorient.

Assistances diverses.

Du 27 au 30 décembre, assistances "P.L.M. 2","San-José", "Célimène".

Sources, presse locale, Ouest-Eclair.

Révision 2010-03-12

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